Allez les yeux invisibles vers le beau.

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29/08/2010

Espace des Sciences... Il y a 100 000 ans.


Il y a 100 000 ans

25/08/2010

Une brève histoire de l'avenir...(12)

 

Unknown.jpegComme tout résumé, ce qui précède pourrait paraître évidemment caricatural, péremptoire et arbitraire ; tout l'objet de ce livre est de montrer que telle est pourtant la figure la plus vraisemblable de l'avenir. Non par celui que je souhaite : j'écris ce livre justement pour que l'avenir ne ressemble pas à ce que je crains qu'il soit, et pour aider au déploiement des formidables potentialités aujourd'hui à l'oeuvre.

Mes lecteurs assidus y retrouveront l'approfondissement de thèses développées au fil d'essais et de romans précédents, dans lesquels j'annonçais - bien avant qu'on en parle couramment - le basculement géopolitique du monde vers le Pacifique, l'instabilité financière du capitalisme, les enjeux du climat, l'émergence des bulles financières, la fragilité du communisme, les menaces du terrorisme, le surgissement du nomadisme, l'avènement du téléphone portable, de l'ordinateur personnel, d'Internet et autres objets nomades, l'émergence du gratuit et du sur-mesure, le rôle majeur de l'art, en particulier de la musique, dans la diversité du monde. Les plus attentifs de ces lecteurs y verront aussi certaines inflexions de ma pensée : elle n'est, fort heureusement, pas descendue du Ciel toute formée.

Enfin, comme toute prédiction est d'abord discours sur le présent, cet essai est aussi un livre politique, dont chacun pourra, j'espère, faire le meilleur usage, au moment où s'annoncent tant d'échéances majeures, en France au moins autant qu'ailleurs.

 

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

Suite et Fin.

11/08/2010

La Légende des sciences 3/6


La légende des sciences - Devenir 3/6

09/06/2010

Une brève histoire de l'avenir...(6)

 

images.jpegBien d'autres bouleversements auront lieu, qu'il est aussi possible de prévoir avec une certaine précision : à l'observer sur la très longue durée, l'Histoire s'écoule en effet dans une direction unique, entêtée, très particulière, qu'aucun soubresaut, même prolongé, n'a jusqu'à présent réussi à détourner durablement : de siècle en siècle, l'humanité impose la primauté de la liberté individuelle sur toute autre valeur. Elle le fait par le rejet progressif de la résignation à toute forme de servitude, par des progrès techniques permettant de réduire tout effort, par la libération des moeurs, des systèmes politiques, de l'art et des idéologies. Autrement dit, l'histoire humaine est celle de l'émergence de la personne comme sujet de droit autorisée à penser et à maîtriser son destin, libre de toute contrainte, si ce n'est le respect du droit de l'autre aux mêmes libertés. Cette évolution à remettre en cause en permanence les pouvoirs en place et à faire naître de nouvelles puissances. En particulier, pour faire émerger cette primauté de l'individu sur la société, les peuples ont élaboré progressivement divers systèmes de répartition des biens rares. Pendant très longtemps, ils ont laissé la charge au seul bon plaisir des chefs de guerre, de prêtres et de princes à la tête de royaumes et d'empires ; puis, une nouvelle classe dirigeante, plus vaste et plus mobile, celle des marchands, a imaginé deux nouveaux mécanismes - révolutionnaires - de partage de richesses : le marché et la démocratie. Apparus il y a près de trente siècles, ils sont progressivement imposés ; ils façonnent désormais une part croissante de la réalité du monde et conditionnent l'avenir.

 

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" - Jacques Attali/Fayard)


à suivre...

01/05/2010

Une brève histoire de l'avenir (2)...

 

images.jpegSi l'humanité recule devant cet avenir et interrompt la globalisation par la violence, avant même d'être libérée de ses aliénations antérieures, elle basculera dans une succession de barbaries régressives et de batailles dévastatrices, utilisant des armes aujourd'hui impensables, opposant Etats, groupements religieux, entités terroristes et pirates privés. Je nommerai cette guerre l'hyperconflit. Il pourrait lui aussi faire disparaître l'humanité.

Enfin, si la mondialisation peut être contenue sans être refusée, si le marché peut être circonscrit sans être aboli, si la démocratie peut devenir planétaire tout en restant concrète, si la domination d'un empire sur le monde peut cesser, alors s'ouvrira un nouvel infini de liberté, de responsabilité, de dignité, de dépassement, de respect de l'autre. C'est que je nommerai l'hyperdémocratie. Celle-ci conduira à l'installation d'un gouvernement mondial démocratique et d'un ensemble d'institutions locales et régionales. Elle permettra à chacun, par un emploi réinventé des fabuleuses potentialités des prochaines technologies, d'aller vers la gratuité et l'abondance, de profiter équitablement des bienfaits de l'imagination marchande, de préserver la liberté de ses propres excès comme de ses ennemis, de laisser aux générations à venir un environnement mieux protégé, de faire naître, à partir de toutes les sagesses du monde, de nouvelles façons de vivre et de créer ensemble.

On peut alors raconter l'histoire des cinquante prochaines années : avant 2035, prendra fin la domination de l'Empire américain, provisoire comme celle de tous ses prédécesseurs ; puis déferleront l'une après l'autre trois vagues d'avenir : hyperempire, hyperconflit, puis hyperdémocratie. deux vagues a priori mortelles. Une troisième a priori impossible.

Sans doute ces trois avenirs se mêleront-ils ; ils s'imbriquent déjà. Je crois en la victoire, vers 2060, de l'hyperdémocratie, forme supérieure d'organisation de l'humanité, expression ultime du moteur de l'Histoire : la liberté...

à suivre...

(extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)