28/08/2009
Poème du jour... (8)
AU FOND D'UNE CARRIERE
Une fois l'an, je brûle mon cerveau. Il tient dans deux sacs à blé, brouillons froissés pour un feu rapide. J'y vais à l'heure du déjeuner. Comme un voleur, je m'enfonce au plus bas. Partout, des engins qui pourraient exploser. Tant pis, je vide et j'allume. Avec un bâton, je retiens les papiers qui volent, je les brasse jusqu'au dernier mot. Après j'éponge mon front, je contrôle les alentours. Personne sauf le vent qui se prépare à disperser les cendres.
(Poème de Georges L. Godeau extrait de "La Vie est passée" aux Editions "le dé bleu")
13:16 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie
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