20/05/2011
L'écologie en bas de chez moi...
J'ai commandé sur Amazon ce livre, ci-dessous, dont on m'a dit le plus grand bien, voyez le commentaire d'un lecteur... l'écologie est un débat passionnant. J'en saurais plus à la lecture de ce livre d'un auteur que je connaissais pas...
Franck
Comme on dit de certains dessinateurs qu'ils ont un joli coup de crayon, Iegor Gran a sans conteste un joli coup de plume. Le style est enlevé, alerte, incisif à souhait. La langue claque, rebondit, sautille avec malice et sert à merveille l'humour corrosif de l'auteur.
Il est toujours bon d'entendre des voix discordantes, même et surtout quand on ne manque pas de se reconnaître à certaines pages. Cela permet l'espace d'un instant de prendre un peu de distance et de se rendre compte du ridicule de certains de nos conditionnements. Iegor Gran n'a pas son pareil pour repérer les comportements, réactions et propos absurdes et il ne se prive pas de les dépeindre avec une raillerie sans concession qu'il s'applique aussi à lui-même à certains moments avec une belle lucidité et autodérision.
Il y a plusieurs niveaux de lecture dans "L'écologie en bas de chez moi" et c'est ce qui en fait avant tout une œuvre littéraire à part entière. Au-delà du propos, il y a de l'invention, de la créativité, de l'audace dans le style et dans la forme, notamment dans un usage inhabituel et immodéré des notes de bas de page, souvent désopilantes.
Et il y a aussi matière à réflexion sur notre époque, sur le rapport entre nature et culture, sur l'illusion généralisée de pouvoir tout prévoir et tout contrôler grâce à la science, sur la culpabilité pernicieuse véhiculée par les discours et phrases toutes faites, sur la récupération mercantile perverse des bons sentiments, sur la manipulation et les conditionnements dont nous sommes l'objet, sur la tyrannie de la société bien-pensante.
En fait, ce livre, vraiment très drôle, est avant tout un hommage au discernement que nous apportent la culture et la littérature.
"Voilà le problème, en deux mots. La science n'a aucun pouvoir divinatoire. A l'inverse de la littérature, comme le savent tous ceux qui ont ouvert Dostoïevski, Kafka, Block, H.G. Wells et le "science geek" de mon enfance, Jules Verne.
Les camarades sont outrés. Pensez ! Jules Verne et le Giec sur le même plan ! A-t-on jamais entendu pareil délire ? Dans quel siècle vit-on pour donner à la littérature un crédit aussi disproportionné ?
Littérature - amuse-gueule des foules, oui, strapontin du cinéma, sûrement, ameublement des longues heures en TGV, mais pas au-delà, soyons sérieux."
(Par un lecteur sur Amazon)
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