26/04/2012
Poème du jour...
L'aube est infime, qui avance, et longe tes paupières, le temps d'éclore à tes blessures. Ce qui se lève à peine t'initie, toi et le jour, à ta précarité. Un regard ne se posera plus et il t'adresse le silence ; il replie sa parole avec un peu de sang et une perte dans les yeux pour épeler son désastre. Comme s'il fallait, pour déceler la dignité, une agonie dans sa frayeur et son chemin, rides après frissons, comme s'il fallait un second plan dans le visage.
Craindre que ne défaille, outre cette parole, trace de ton sourire dans la glace, celui que tu aurais cessé de prêter à la chance.
(Poème de Bruno Berchoud -" L'ombre portée du marcheur" - Ed. "le dé bleu" - 1998)
04:55 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, berchoud, le dé bleu, réflexion, détente, littérature, poète
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