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27/08/2012

Henry Corbin...

images-2.jpegHenry Corbin (né à Paris le 14 avril 1903 et mort à Paris le 7 octobre 1978) est un philosophe, traducteur et orientaliste français.

Il est l'un des rares philosophes à traiter de l'islam iranien en général et de la gnose chiite en particulier.

Corbin a traduit, interprété et édité quelques-uns des classiques de cette tradition, dont les grands noms tels que SohrawardiMolla Sadra ShiraziRûzbehân Baqlî Shîrâzî et aussi le soufi Ibn Arabi et son disciple chiite Haydar Amoli, élargissent peu à peu un horizon philosophique lui aussi en voie de mondialisation


L'oeuvre :


À travers son exégèse, Corbin aborde des thèmes comme ceux de la connaissance et du récit visionnaire, du monde imaginal et de l'imagination créatrice en tant que facultés théophaniques, du corps spirituel ou de la terre céleste, de l'immamologie, de l'angélologie et du drame dans le ciel sont des créations au fondement de ce que Corbin nomme une philosophie prophétique basée sur l'herméneutique spirituelle du Livre Saint dont le meilleur équivalent chrétien est Jakob Böhme. C'est dire que cette philosophie prophétique doit être considérée comme une théosophie capable de réconcilier les facultés visionnaires et rationnelles en l'homme.

L'œuvre d'Henry Corbin tente de démontrer que la pensée musulmane ne se limite pas aux philosophes hellénisants, au kalâm sunnite ou même au soufisme et que son histoire ne s'arrête pas avec Averroès. Selon Corbin, la mort d'Averroès met seulement fin aupéripatétisme arabe et au dialogue de sourd entre Kalam et Falasifa. La philosophie islamique prend au contraire un nouvel essor à partir de l'œuvre fondatrice de Sohrawardi en passant du monde arabe au monde perse où elle trouve une nouvelle vitalité et réalise pleinement certaines potentialités encore inexplorées sans pour autant renier les acquis techniques et les catégories de la pensée grecque.

Finalement, l'œuvre de Corbin dépasse l'exégèse historique et prend une nouvelle dimension quand elle considère cette tradition comme un rempart possible contre les dangers spirituels mortels de la sécularisation et de la désacralisation dont le nihilisme occidental semble le terme ultime. Pour Corbin, l'ésotérisme chiite rejoint l'ésotérisme abrahamique dont il est l'un des sommets et forme une force de proposition toujours valable, capable de remédier aux impasses métaphysiques des systèmes théologiques dogmatiques qui, en réifiant Dieu, en font une importance métaphysique (l'Être suprême) que l'athéisme ne pouvait que dénoncer après l'affaiblissement de la puissance séculière des Églises.

Cet auteur a développé l'influence de la (pensée) religion ancienne et actuelle Zoroastrienne ou encore appelée Mazdéenne : - du persan Dieu à savoir Ahura Mazda - puisque cette religion n'est pas encore considérée comme morte, sur l'islam Iranien; les cycles de prophétie en lien avec le cycle Zoroastriens du monde, l’eschatologie aussi l'imam Zaman - Mehdi en rapport avec le sauveur Zoroastrien caché le fameux Sochyand dans un laque en Perse qui attends l'heure de son retour etc. (voir aussi l'auteur Iranien moderne du début de siècle Sadegh Hedayat qui a beaucoup travaillé aussi sur ce type de sujet à savoir le lien entre l'islam chiite et le Zoroastrisme)


L'œuvre essentielle d'H. Corbin se prolonge à travers son élève Christian Jambet, qui, sans la remettre en question, a montré qu'à côté de cet ésotérisme, la tradition chiite comportait aussi un kalam, une théologie dogmatique dont la prise en compte est indispensable lorsqu'on veut comprendre les origines du sectarisme et du fondamentalisme dont la révolution iranienne est le dernier avatar.


(source Wikipedia)

05:00 Publié dans Personnage | Lien permanent | Commentaires (0)

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