26/02/2016
La Compassion...
Comment exprimer de la compassion?
par Aline Tardif | Classé dans : Articles, Autogestion, équilibre de vie, relations interpersonnelles | 4
Le mot compassion vient du latin « cum patior » et cela signifie « je souffre avec». La compassion ouvre notre cœur. Elle nous rend empathique à l’autre. Dès que nous percevons la souffrance d’une personne que nous aimons, nous ressentons naturellement un élan pour atténuer cette souffrance.
Pour un moment, nous vibrons sur la même longueur d’onde émotive que l’autre. Ainsi, nous pouvons affirmer que la compassion, c’est de l’amour. Et lorsqu’une personne que nous aimons souffre, elle a grand besoin de notre amour.
Comment lui manifester notre amour d’une manière qui soulagera sa souffrance au lieu de la nourrir ou de l’augmenter?
Est-ce qu’il faut porter sur nous sa douleur? Je crois que cela ne ferait que multiplier la douleur par deux.
Nous avons notre propre réaction émotionnelle à l’émotion de l’autre. Notre responsabilité est d’accueillir notre réaction, d’en prendre la responsabilité et de l’assumer. Lorsque nous le faisons, nous nous occupons de nos affaires. En assumant que nos émotions c’est notre responsabilité, nous n’avons plus besoin de projeter sur l’autre nos propres souffrances. Alors, l’empathie que nous ressentons face à l’émotion ou à la douleur de l’autre peut s’exprimer sainement.
La compassion n’est pas de souffrir pour l’autre, ni de souffrir avec l’autre. Il n’est pas approprié de porter sur nos épaules la souffrance ou la douleur des autres, même, et je dirais surtout, avec une personne que nous aimons énormément. C’est une perte d’énergie qui ne diminue pas sa souffrance et qui conduit aux obligations et au marchandage : « Je t’ai soutenu quand ça n’allait pas, tu dois me soutenir à ton tour, sinon… » « Après tout ce que j’ai fait pour toi, je mérite mieux que ça! » Est-ce vraiment de l’amour tout cela?
La compassion c’est de vibrer d’amour pour la personne qui souffre et lui offrir notre présence aimante. Cela implique de voir et de ressentir la force, la beauté, la lumière, la puissance de cette personne, avec elle et pour elle, pendant ce moment où elle est submergée par la douleur. Ainsi, cette douleur pourra se dissoudre.
Ce genre de compassion nous empêche de tomber dans la pitié ou l’apitoiement. C’est ce dont la personne qui souffre a le moins besoin! Cela la ramènerait dans une dynamique d’impuissance. Une personne éprouvée n’a pas besoin qu’on la considère « victime ». Elle a besoin de notre bienveillance, de notre tendresse et de notre respect.
05:04 Publié dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0)
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