Allez les yeux invisibles vers le beau.

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04/04/2011

Proses des ivresses... (2)

 

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Quelques minutes après la crise de cocaïne, on fait preuve d'une soudaine hilarité et d'une impression de légèreté. On sent un certain engourdissement sur les lèvres et le palais, suivi d'une impression de chaleur dans les mêmes régions ; et l'on boit de l'eau froide, elle paraîtra chaude aux lèvres et froide à la gorge. A d'autres moments, l'impression dominante est une fraîcheur assez agréable dans la bouche et la gorge.

Lors de ce premier essai, je subis une courte période d'effets toxiques, qui ne se reproduisirent pas au cours des essais suivants. Ma respiration devint plus lente et plus profonde et je me sentis quelque peu languissant. Après quelques minutes, la véritable euphorie de la cocaïne commença, introduite par une série d'éructations apaisantes. Tout de suite après la prise de cocaïne, je notai un léger ralentissement de mon pouls et plus tard une relative accélération. j'ai observé les mêmes signes physiques de l'effet de la cocaïne chez les autres surtout chez les personnes de mon âge. Le symptôme le plus fréquent se révéla être la répétition d'éructations apaisantes. celle-ci sont fréquemment accompagnées d'un grondement provenant probablement du haut de l'intestin ; deux personnes que j'ai observées, qui me disaient être capable de reconnaître les mouvements de leur estomac, déclaraient avoir détecté à plusieurs reprises de tels mouvements. souvent, à la fin de l'effet produit par la cocaïne, les sujets prétendent avoir éprouvé une impression de chaleur intense dans la tête. Je remarquais cette impression chez moi-même aussi bien qu'au cours d'expériences ultérieures, bien que d'autres fois elle fut absente. La cocaïne donna lieu à des vertiges que dans deux cas.

Les effets toxiques de la coca sont finalement de faible durée et d'une bien moindre intensité que ceux produits par des doses efficaces de quinine ou de salicylate de soude ; ils semblent devenir même plus faibles après usage répété de la cocaïne.

("La Cocaïne" de Sigmund FREUD)

 

 

Note de Franck : Selon l'humeur du moment, il y aura dans cette nouvelle rubrique "Proses des ivresses" des récits insolites, surréalistes et parfois déroutants écrits par des auteurs connus ou inconnus (en l'occurrence votre serviteur et ceux qui voudront m'envoyer leur texte à l'adresse suivante : kraly.57@orange.fr) ces textes avant d'être mis en ligne seront jugés à la seule appréciation du propriétaire du blog. Tous les sujets seront abordés, sans pour cela qu'ils  tombent dans le scabreux. Vous pouvez, d'ores et déjà, m'envoyer vos textes.

 


 

PS : Un seul repère pour lire ces textes le logo (qui sera identique à chaque fois).