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19/01/2016

Danger : perturbateurs endocriniens...

Que sont les perturbateurs endocriniens ?


Diverses définitions existent au niveau international qui font l’objet de débat. La définition proposée par l’Organisation mondiale de la santé en 2002 est la plus communément admise :
"Un perturbateur endocrinien potentiel est une substance ou un mélange exogène, possédant des propriétés susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne dans un organisme intact, chez ses descendants ou au sein de (sous)- populations. Cette catégorie est divisée en deux sous- catégories : la catégorie 2a pour les perturbateurs endocriniens suspectés et la catégorie 2b pour les perturbateurs endocriniens pour les substances possédant des indications de propriétés de perturbation endocrinienne."
De manière générale, il s’agit de substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones. Cette action peut passer par différentes voies :
Le perturbateur endocrinien peut mimer l’action d’une hormone naturelle et entrainer ainsi la réponse due à cette hormone
La substance peut empêcher une hormone de se fixer à son récepteur et ainsi empêcher la transmission du signal hormonal
Enfin la substance peut perturber la production ou la régulation des hormones ou de leurs récepteurs.
Parmi les substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens : le bisphénol A,phtalates, composés bromés, …


pertubateurs,endocriniens,organes,cellules,danger,consommation,lobbies,substances,chimie,maladies,dérèglement,réflexions,comprendre,savoir,connaîtreD’où viennent les perturbateurs endocriniens ?


Les perturbateurs endocriniens peuvent être d’origine naturelle (hormones et phytoestrogènes) ou être une conséquence des activités humaines (produits issus de l’industrie chimique contenus dans des objets de consommation courante, produits de traitement des cultures, médicaments, cosmétiques, etc …). Ils peuvent ainsi être présents, de manière naturelle ou du fait d’une contamination, dans différents milieux (eaux, aliments, produits ou articles de consommation…).
In fine, en perturbant le système endocrinien, ces substances peuvent altérer différents processus tels que la production, l’utilisation et le stockage de l’énergie et plus largement la régulation du métabolisme et le développement. Certaines de ces substances peuvent par ailleurs avoir d’autres effets toxiques, notamment sur la reproduction, et nuire à la fertilité ou perturber le développement du foetus.

Quelles sont les particularités de ces substances ?


De nombreux effets attribués aux perturbateurs endocriniens sont observés dans des études expérimentales chez l’animal. Toutefois elles soulèvent dans de nombreux cas la question de l’extrapolation des résultats des effets à l’homme, notamment pour des expositions à des faibles concentrations. Il semble que les effets des perturbateurs endocriniens ne passent pas tous par des mécanismes de toxicité « classique » (dysfonctionnements ou mort cellulaire) mais soient liés à des phénomènes de signalisation et de régulation de l’organisme. Certains effets perturbateurs endocriniens n’apparaissant par ailleurs qu’à de très faibles niveaux de concentrations.
Les travaux réalisés montrent, en outre, que la sensibilité aux perturbateurs endocriniens peut varier selon les périodes de la vie. C’est notamment le cas de la période du développement foeto-embryonnaire, des nourrissons, et des jeunes enfants qui présentent une sensibilité accrue à ces substances. Il est ainsi nécessaire de prendre en compte la période d’exposition à ces substances dans l’analyse de leurs effets.
Enfin, divers composés suspectés d’être des perturbateurs endocriniens sont présents dans l’environnement à l’état de traces. L’individu se trouve, ainsi, exposé par de multiples voies (ingestion, inhalation, contact cutané) et de multiples milieux (eaux, aliments, produits ou articles de consommation, dispositifs médicaux,…) à des niveaux de concentration faibles de plusieurs composés dont les effets peuvent être variés et peuvent également être communs à d’autres causes.
La compréhension des effets des perturbateurs endocriniens demande ainsi d’adopter une vision intégrative en replaçant l’homme dans son environnement, mais également de prendre en compte l’exposition de l’individu à un mélange de substances et de comprendre leurs interactions au sein de l’organisme sur le long terme dès la période du développement foeto-embryonnaire et la vie in utero.
Face à cette complexité, la connaissance des effets des perturbateurs endocriniens aux doses rencontrées dans l’environnement se heurte actuellement aux limites de la toxicologie classique et des méthodes d’évaluation des risques. La question est donc d’en développer de nouvelles, adaptées aux spécificités de ces composés.