24/03/2010
L'Amour dans le Phèdre de Platon
L'AMOUR DANS LE PHEDRE.
Le Banquet n'est pas le seul ouvrage où Platon ait traité de l'amour. La plus grande et la plus belle partie du Phèdre est consacrée à la même question. Platon y distingue deux espèces d'amour, l'amour vulgaire et l'amour honnête. L'amour vulgaire, qui ne vise qu'au plaisir, est égoïste, jaloux, tyrannique ; il ne va jamais sans injures et querelles violentes et il aboutit fatalement à la brouille et à l'abandon. Les deux discours où Lysias et Socrate exposent ces idées sont le commentaire du passage où Pausanias établit l'existence de l'Amour vulgaire, serviteur de l'Aphrodite populaire. L'amour honnête correspond à l'Amour céleste, serviteur de l'Aphrodite céleste. La doctrine est donc la même dans les deux ouvrages ; mais elle est présentée d'une manière différente. Dans le Phèdre, elle est rattachée au système des Idées et de la réminiscence. Les âmes humaines ont jadis suivi le cortège des dieux, lorsqu'ils vont contempler de l'autre côté du ciel le monde des Idées. Mais, entravées dans leur essor par les passions brutales, elles n'ont pu, et pas toutes, que l'entrevoir, pour retomber ensuite sur la terre. Une seule Idée, celle de la Beauté, dont l'éclat resplendit entre toutes les autres, a laissé en elles un souvenir durable ; et toutes les fois qu'ici-bas elles rencontrent quelque objet où brille l'image de la beauté absolue, elles s'élancent vers lui, elles l'aiment, ou plutôt elles aiment la beauté absolue dont il porte le reflet. Cette théorie a séduit les poètes depuis Pétrarque jusqu'à nos jours, et son règne n'est pas fini, parce qu'elle contient une part de vrai. Quand nous recevons le coup de foudre, par exemple, n'est-ce pas l'idéal révélé soudain qui ravit tout notre être ? Il est vrai que nous ne remontons point dans le ciel pour y trouver l'origine de cet idéal : il est en nous, il est notre oeuvre, et voilà pourquoi il diffère en chacun de nous.
(extrait du Banquet de Platon)
04:39 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : discours, platon, phèdre, amour
23/03/2010
Massive Attack (extrait)
07:41 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : groupe, massive attack, marseille
22/03/2010
Didier Porte - France Inter
06:25 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, chronique, didier porte, france inter, fou du roi
20/03/2010
Le Printemps des Poètes...
au matin
on marche dans l'hiver net
transparent
il taille les angles
découpe chaque obstacle
et le ferme
tout se tient
on bouge
on n'a qu'un poids de rien
buée vide
dans l'air clair
on va
aussi léger qu'une neige
sans chemin dans le froid
ouvert
(Poème d'Antoine Emaz in "Peu Importe" / Le Dé Bleu - Le Noroît)
03:39 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, emaz, recueil, littérature, le printemps des poètes
19/03/2010
Emily Jane White en concert...
09:14 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanteuse, musicienne, concert
18/03/2010
Internet en question...
08:25 Publié dans société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, le danger, les conséquences
17/03/2010
Le Printemps des Poètes...
ORION AVEUGLE A LA RECHERCHE DU SOLEIL LEVANT : la figure venue de droite, verte, qui fait silencieusement irruption dans le grand paysage vert du Metroplitan Musuem, demeure, sur l'instant, inapparente. On l'appréhende, car elle en occupe toute la hauteur, sans la discerner. Ce n'est qu'un arbre en marche parmi les arbres. Les dieux se retirent. D'autres puissances règnent, déjà frappées : la peinture de Poussin marque volontiers un tel moment. A l'échelle de la nature alors figurée, sans être retranchés du monde des piétons, tout concourt à leur évanouissement comme à leur résurgence. De vastes formes telluriques surplombent, dominent, traversent la terre - à la fois plus diffuses et moins vagues que les nuages, puisqu'elles précipitent en même temps l'acquis de l'histoire humaine - avant de se résoudre, loin des dieux évanouis, dans cette même terre qu'elles foulent. Leur immersion parachevée, les assises de ce théâtre de nues, de montagnes et de fleuves paresseux se dénouant, chez Poussin dans un infini sans vapeurs, demeurent irréductibles.
(ORION AVEUGLE A LA RECHERCHE DU SOLEIL LEVANT DE NICOLAS POUSSIN - Poème d'André du Bouchet/ Deyrolle éditeur)
08:46 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, andré du bouchet, orion, nicolas poussin, peinture