Ce doux hiver qui égale ses jours
A un printemps, tant il est aimable,
Bien qu’il soit beau, ne m’est pas agréable,
J’en crains la queue, et le succès toujours.
J’ai bien appris que les chaudes amours,
Qui au premier vous servent une table
Pleine de sucre et de mets délectable,
Gardent au fruit leur amer et leurs tours.
Je vois déjà les arbres qui boutonnent
En mille noeuds, et ses beautés m’étonnent,
En une nuit ce printemps est glacé,
Ainsi l’amour qui trop serein s’avance,
Nous rit, nous ouvre une belle apparence,
Est né bien tôt bien tôt effacé.
Théodore Agrippa d’Aubigné
 






 
 
 
 
 

Quelquefois l'été est tellement bleu avec du vent qu'on voit pas.
Signes dressés. Maisons harmonieuses. Monde parfait où se retrouvent les frères du sommeil pour des fêtes biologiques. Chaque brindille affutée délivre une vibration insensée, une faucille asthmatique. Il faut enjamber les outils périmés, ce bric-à-brac de cailloux, coquilles, chiffons. Ces objets minuscules innommables et fades au bout de la langue. Le Livre s'écrit au seuil de la lucidité.
Les Faubourgs d'un Secret
Et les brebis se taisent pour ne pas déranger ce grand rêveur allongé sur les plages dans la déploration de ceux qui ne viendront plus des petits coquillages de cent millions d'années au fond des yeux.
Ce
C'était une demeure
Ailes repliées