Allez les yeux invisibles vers le beau.

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16/05/2014

Poème du jour...

dickinson,américaine,poétesse,recueil,quatrains,auteure,poésie,réflexions,comprendre,savoirElle n'a que sa Grâce,

Et celle-ci, si peu s'étale,

Qu'il faut un art pour la déceler,

Un autre Art, pour la louer.

 

(Poème d'Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Poésie/Gallimard - 2011)

01/04/2014

Poème du jour...

poésie,poétesse,recueil,dickinson,américaine,réflexion,savoir,comprendre,simplicitéSi l'on échoue sur le Banc de la Pensée

Qu'en est-il en Mer ,

Le seul Vaisseau que l'on évite

Est sûr - la Simplicité -

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Poésie/Gallimard - 2011)

20/03/2014

Poème du jour...

images-2.jpegAme, cours ton risque,

Etre avec la Mort

Vaudrait mieux qu'avec toi ne pas être.

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Poésie/Gallimard - 2011)

11/10/2013

René Char... (Le Poète)

 

René Char. Fureur et mystère, Gallimard, 1967 (« Poésie/Gallimard »). Archives Éditions Gallimard

Fureur et mystère en
« Poésie/Gallimard »,
édition de 1967

« Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant », confie René Char à son copain Francis Curel, en 1941. Les récents événements politiques, la guerre, le nazisme, la Collaboration requièrent, à son sens, à la fois le silence de l’écrivain et l’action secrète de l’homme. Démobilisé lors de l’armistice de 1940 après avoir combattu en Alsace, Char s’est donc engagé dans la Résistance sous le nom de Capitaine Alexandre ; et, contre l’« incroyable exhibitionnisme » dont font alors preuve « trop d’intellectuels », il a choisi de ne rien publier durant le temps que durerait l’Occupation. Ce qui ne l’empêche bien naturellement ni d’écrire, ni déjà de songer à un livre qui se placerait sous l’« exaltante alliance » de la fureur et du mystère : « c’est un peu solennel, mais c’est une ville de greniers et de pas millionnaires le rapprochement de ces deux mots », explique-t-il à un autre copain, Gilbert Lely, le 15 octobre 1941. 
Depuis 1940, son existence est rude. Il s’est retiré à L’Isle-sur-le-Sorgue puis dans les Basses-Alpes, à Céreste. Au mur de sa chambre chez ses amis Roux, une reproduction du Prisonnier de Georges de La Tour, avec une photographie d’Arthur Rimbaud à seize ans ; et sur la table, une boîte bleue, ronde et plate, qui contient tantôt des détonateurs, tantôt du tabac. Les poèmes qu’il écrit s’apparentent alors aux aphorismes d’Héraclite, mais s’en distinguent en ceci que les textes du Grec reposent sur une totalité dont nous ne possédons plus que des éléments épars. Char cherche à prolonger le Le Marteau sans maître  (1934) et les autres textes qu’il a publiés avant-guerre dans les revues surréalistes, où il exprimait déjà une forme éruptive de révolte, rimbaldienne celle-là contre les mœurs et contre une certaine pratique archaïque de la poésie, « pourrie d’épileurs de chenilles, de rétameurs d’échos ». Dans un carnet qui ne le quitte pas, il consigne aussi sous forme de notes ses pensées ; il rapporte, dans l’urgence, la mort de ses amis résistants, comme celle de Roger Bernard, abattu par les SS à portée de son propre fusil mitrailleur. Il se dégage de ces feuillets une impression paradoxalement contemplative. « Ces notes n’empruntent rien à l’amour de soi, à la nouvelle, à la maxime ou au roman. Un feu d’herbes sèches eût tout aussi bien été leur éditeur ». En juillet 1944, au moment de partir pour Alger, Char cache soigneusement son carnet des jours de résistance. Il entre en rapport avec la revue Fontaine, à laquelle il donne plusieurs poèmes à partir du mois d’août, ainsi qu’aux Cahiers d’Art et àL’Eternelle Revue, créée par Eluard dans la clandestinité. En septembre, il retrouve son carnet, qu’il s’empresse de détruire, non sans avoir pris copie de la partie « Journal » et des notes, intitulant l’ensemble Feuillets d’Hypnos. Après quoi, il essaie de mettre de l’ordre dans sa « manière de voir et d’éprouver qu’un peu de sang a […] tachée, à [s]on corps défendant ».


(Poésie de René Char -Ed. Poésie/Gallimard - 1967)

05/08/2013

Chemins escarpés... (17)

 

LA NOIRCEUR DES CHOSES

 

 

Notes sur :« La Noirceur des Choses »… Certains disent, des philosophes que c’est dans la noirceur de l’obscurité des choses que l’on découvre la vérité. Sachons ce que veut dire « obscurité », cela veut dire « absence de lumière », ils pensent que dans chaque humain où chaque œuvre artistique il y a une part d’ombre, celle qui échappe à la compréhension… Que c’est par là que naissent les choses les plus mystérieuses de la nature humaine ou de l’art et que c’est là l’intérêt de la vie ! Mais ils savent aussi que dans tout homme, toute femme, tout artiste, dans l’art en général il y a une part de profondeur (j’en parle dans mon prochain et dernier thème). Que dans « La Profondeur des Choses », il y a un abysse, mais aussi une perspective. Je veux, avant tout, démontrer dans « La Profondeur des choses » qu’il n’y a pas que de « La Noirceur » supposée, mais une profondeur inexplorée. Je pense que c’est par « la Profondeur des Choses » mais encore plus que c’est par « La Noirceur des Choses » que se révèle justement « La Beauté des Choses ». C’est par ce thème (2) que je veux démontrer le beau, mais dans la noirceur. (Le troisième thème sera une synthèse des deux premiers qui se veut être une intensité, une acuité, une ardeur, une plénitude qui va au-delà de l’obscurité).

 

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 De plain-pied, nous entrons dans ce qui va fermer la porte de la matrice. De ton sang écorché à vif dans ta chair, la mort te réclame et te désire. Beauté noire, de la jeune fille sulfureuse par l’épée perçant ton cœur impur pour mieux conquérir des os déchiquetés. De toi, tu cherches à entrevoir celle qui t’a pointé la lame au plus profond. Ton esprit progresse alors vers la vengeance comme si ta blessure mortelle en éclate la douleur. Dans un écrin meurtri, le chant de ton cœur réclame son or pour pouvoir encore susurrer à ta promise des mots doux. Ta conscience commence à souffrir et te dire que nulle mort n’effraie celui dont la conscience sait emmener ce corps blessé vers le feu de la concupiscence de l’âme déjà défunte. Et tu veux renaître en tant que corps charnel, car tu n’es pas la victime, mais celui qu’on chasse. Dès lors, les jalousies idiotes essayeront d’être la matrice de ce monde malade. De cette expérience se manifestera le désir à l’attachement de ta vie évanouie. Ainsi de ce tableau écumeront des flammes qui te travailleront au corps comme pour mieux te faire sentir ton âme réinventée.

 

 

(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy (extrait de La Noirceur des Choses) in "Chemins escarpés" - à paraître) 

 

 à suivre... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18/01/2013

Chemins escarpés... (8)

images-3.jpegUne existence basée sur le spirituel ouvre l’esprit qui féconde la connaissance vers des richesses insoupçonnées, signe de l’intellect au service de l’universel en quête de sens. Une dimension propice alors à engendrer un esprit sain est la base qui prédispose la question existentielle au réel. Ne pas confondre, dans ce cas, l’obtention de ce que demande le réel par rapport à l’esprit même si une parfaite harmonie demeure subjacente. Définitivement libéré de l’irrésolue pratique de notre moi et de notre surmoi, le corps apprend dans le giron de l’esprit que la claire lumière n’est pas le fruit d’une chimère quelconque. Mais en revanche la familiarité des points clés de ce que nous donne la conscience. Toutes naissances naturelles qui émergent de ce que la conscience veut bien nous délivrer sont le fruit d’une intelligence non parasitée par l’ordinaire, le quotidien de nos pensées. En résumé, cherchons à connaître le souffle qui anime nos vraies pensées dans l’insouciance d’un corps sain et d’un esprit attentif aux signes positifs de l’éveil de notre conscience. La libération naturelle de nos peurs se fait par l’écoute de nos sens, la quintessence subliminale et le son originel vont vers l’acuité intellectuelle.


(Extrait de "Chemins escarpés" de Pôl Kraly à paraître aux Ed. "Pays d'Herbes")

 

23/09/2012

Poème du jour...

Dans cette Vie brève

qui ne dure qu'une heure

Tant de choses- si peu -

sont en notre pouvoir.

 

(Poème de Emily Dickinson - "Quatrains" - Ed. Gallimard - 2011)