Allez les yeux invisibles vers le beau.

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14/01/2012

Poème du jour...

Les Pommes (suite)

 

images-1.jpegJ'en veux même des véreuses

des belles au coeur rongé

des qu'on garde pour la compote

des pâlottes

aux grains de beauté bruns.

J'en veux des tombées, des choquées

toutes chargées de souvenir d'aigail.

J'en veux qui sentent l'ajonc

des lumineuses, des frippées

des cabossées des inépuchables

des invendables

de pauvres pommes à cidre

qu'on entassait dans les resses.

J'en veux à la chair de femme

avec du rouge aux joues.

 

(Poème de Xavier Bouguenec - extrait de "Les Pommes" - Ed. "Soc & Foc" - 2010)


à suivre...

21/12/2011

Poème du jour...

LES POMMES

 

Unknown.jpegNon madame, non

Je ne veux pas de belles pommes

Je veux de bonnes pommes.

Celles qui ont goût d'automne

Celles qui sous leur robe

ont un roman biblique

une histoire de pommier-faune

avec un pied en accroche-coeur

une histoire de hibou

une histoire de papillon jaune...

 

(Poème  de Xavier Bouguenec extrait de "Les Pommes" - Ed. "Soc & Foc - 2010)

à suivre...

19/12/2011

Prose des Ivresses... (22)

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A PIPE OF TOBACCO

 

Petit tuyau au grand pouvoir,

Charmeur de l'heure oisive,

Objet de mon fervent désir,

Lèvre de cire et oeil de feu :

Mes doigts enserrent doucement

Ta taille de cierge neigeux ;

Et je bourre d'un petit instrument

Le ventre charmant que forme ton fourneau ;

Et quelle joie, entre toutes les joies,

Lorsque je respire tes baisers suaves !...

 

(Poème de I. H. Browne - 1705-1760)

13/12/2011

Poème du jour...

 

Le vent

 

Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes.
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort, dans leurs mélancolies.

Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre ;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d'oiseaux ;
Le vent râpe du fer
Et peigne, au loin, les avalanches,
Rageusement du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Dans les étables lamentables,
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitres et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre ! -
Sur sa butte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Les vieux chaumes, à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église.
Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent, comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.

Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes,
Criant de froid, soufflant d'ahan,
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes ;
L'avez-vous vu, cette nuit-là,
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient, comme des bêtes,
Sous la tempête ?

Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant,

 

Voici le vent cornant Novembre.

 

(Poème de Emile  Verhaeren extrait de "Les Villages illusoires")

04/10/2011

Proses des ivresses... (17)


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Fruit du travail de la réalité, nous sommes tous comme des composants naturels de la nature ; le système élémentaire de notre force au réel délivrée de son apesanteur dans l’espace-temps. Tu disais que : « La quiétude n’est pas une fin en soi », mais tu disais aussi : « Que l’inquiétude crée de la peur ». Sachant que ce monde va ainsi, la force dont tu pourras en tirer pourrait suffire à satisfaire la convergence de ton moi intérieur avec l’autre. Que ce qui transforme ton être ne puisse être en aucun cas source à une méditation profonde, mais ce que l’on en fait, sage relaxation de l’esprit vers les manifestations les plus audacieux de ton incommensurabilité à te fondre en toi-même ! Présence intrinsèque de l’existence sur ta vie dans ce qu’elle a de plus riche, puissance de ta reconnaissance alors de ta personne avec ta conscience dans l’effort de celle-ci à te comprendre. J’aime à dire : « Que la conscience devient une vérité dès lors qu’elle s’accomplit dans sa plénitude. » Tous les canaux de ton intelligence sont en équation avec l’éveil que cela suscite dans le réel, toutes divergences néfastes sont obstruées aux abords de l’esprit par la seule distraction de l’indifférence à toi-même. Mais assure-toi que la délivrance se fait par ton abnégation à vouloir libérer tes sens. Tu proféreras dès lors que la soumission au désir est plus lente que sa souffrance à naître. Le parfait éveil te révélera à ta présence reconnue, les apparences flatteuses seront les clés. Le fil vital de nos existences se médite dans l’épanouissement de l’être et dans sa capacité à comprendre les cycles de celle-ci. Tu pourras dire alors : « Que ceux qui parviendront à atteindre leur identité propre seront les seuls à comprendre que la vie est bien plus forte que la mort.

 

(Prose inédite de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés")

01/10/2011

Proses des ivresses... (16)

 

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De l’accomplissement vers la transcription se situe notre moi exposer qui fusionne de l’inconscient vers la conscience comme repère. De là naissent toutes choses de l’imaginaire vers la lumière infinie. Préliminaires de la libération du temps dont la faculté est d’être le moment privilégié de l’écoute de nos sens dans l’attachement d’eux-mêmes. Libres, nous allons dans l’intervalle du pouvoir de vérité et en harmonie avec soi. Grâce à cette expérience, la vie est toute promise au don que celle-ci nous donne. Le corps et l’âme prolongent le sens naturel dans la compréhension de la vie, de cette existence offerte à ta respiration interne et intime, celle dont émerge la vie réelle. La quiétude du bonheur intervient alors, d’où l’accomplissement de tes actes comme une prédisposition au bien-être, proche à cultiver l’esprit dans une lumière claire et jaillissante. Présence éveillée, lumière immuable dépossédée des démons de la nuit, essence limpide qui explose à ta sagesse spontanée et démonstrative. Compassion du besoin vers la pratique et connaissance de l’autre refuge du moment d’un lieu sûr et serein d’où surgissent des bienfaits immenses. Ordre familier de la conception du monde en simultanée avec nos consciences qui nous prédisposent à l’être dans son devenir par l’agrégat de nos sentiments. À ce moment, le cycle des existences s’accélère pour nous plonger dans un nouveau matin calme et bienheureux !

 

(Prose inédite de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés)

26/09/2011

Poème du Jour...

jardin sans rivière

où mentir où mourir

 

je coupe l'hiver le nez

du givre, j'établis

le tocsin des jonquilles

 

pourquoi ?

jardin sans nom, de buis

pâle (résigné)

jardin des morts, des aimés

anonymes

jardin desséché (déjà oublié)

 

(Poème de Gaspard Hons extrait de "l'Orage en Deux" - Ed. Le Dé bleu")Unknown.jpeg