Allez les yeux invisibles vers le beau.

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12/09/2012

Poème du jour...

Nul par le Ciel ne demeure fustré -

S'il semble nous voler

Il restitue d'une exquise manière

Au secret de son legs -

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Ed. Gallimard - 2002)

03/09/2012

Poème du jour...

A l'abeille je les ai volées -

Parce que -  c'est toi -

Tendre plaidoyer -

Elle m'a pardonnée -

 

(Poème de Emily Dickinson - Extrait de "Quatrains" - Ed. Gallimard - 2011)

31/08/2012

Poème du jour...

La moindre abeille qui distille - un Poids de Miel

Multiplie l'Eté -

Heureuse que Son infime part s'ajoute

Au volume Ambré -

 

(Poème de Emily Dickinson - "Quatrains" - Ed. Gallimard - 2011)

12/07/2012

Poème du jour...

Ici, il ouvre sa bouche blanche. Là, il se défend sur toute la ligne, avec ces arbres retranchés, ces êtres noirs. Là encore, il prend la forme lourde et chaude de la fatigue, comme des membres de terre écorchés par une charrue.

Je m'arrête au bord de mon souffle, comme d'une porte, pour écouter son cri.

Ici, dehors, il y a sur nous une main, un océan lourd ert froid, comme si on accompagnait les pierres.

 

(Poème de André du Bouchet - " Le Moteur Blanc" -Ed. Galimard - 1961)

01/06/2012

Poème du jour...

LA VIE CONSUMEE

 

images.jpegÔ ma vie consumée, pour qui chantent, plus esseulées qu'un oiseau sur la mer, ces voix invisibles embusquées dans la clarté inespérée du crépuscule ?

 

(Poème de Bernard Mazo - "La vie foudroyée" - Ed. "le dé bleu" - 1999)

22/05/2012

Poème du jour...

Fêtes

 

poésie,salem-marin,poétesse,écrivaine,recueil,fêtes,réflexion,dé bleuLa fête bat son plein. Sur les bancs de la fraternité, les hommes aux visages rougeauds rient en montrant les dents.

Il n'y a plus de ciel, il y a le pacha de Guadalahaha qui est gras, qui est fat, mais qui en a, haha, le pacha de Guadalahaha.

La fête bat son plein. Sur les bancs de la fraternité, les femmes sourient en montrant les dents, les enfants pas.

 

(Poème de Anne Salem-Marin -"Voler selon" aux Ed. "Le Dé Bleu" - 1997)

15/02/2012

Poème du jour...

Le manteau d'Arlequin

 

images-1.jpegEux dans la bouffée des rampes, nous dans leur pénombre. Eux dans le tréfonds, nous dans la plaie. Ensemble dans l'espace masqué du réel. Dans la nargue de son spectacle. Eux dans leurs métamorphoses, nous dans nos figures de terre. Ensemble dans les creux du monde.

Comme échoué au milieu des vies mortes, on sait le lieu trompeur, estomac de velours capable de nous avaler tout cru dans le maelström de sa langue. Et c'est cette probable succion qui nous attire, nous soude coudes à coudes suspendus à la mastication du Temps.

Eux dans les ficelles des cintres, nous sur leur grill. Eux dans le puits du corps. Nous dans leur cordée de voix. Ensemble dans l'espace retourné du réel. Dans les bris de son spectacle. Eux dans leurs manteaux d'Arlequin, nous dans nos plis de terre. Ensemble dans la barque du présent.

 

(Extrait du recueil "Les Dérives Immobiles" de Jean-Pierre Sautreau - Ed. "Soc & Foc" - 2011)