12/07/2012
Poème du jour...
Ici, il ouvre sa bouche blanche. Là, il se défend sur toute la ligne, avec ces arbres retranchés, ces êtres noirs. Là encore, il prend la forme lourde et chaude de la fatigue, comme des membres de terre écorchés par une charrue.
Je m'arrête au bord de mon souffle, comme d'une porte, pour écouter son cri.
Ici, dehors, il y a sur nous une main, un océan lourd ert froid, comme si on accompagnait les pierres.
(Poème de André du Bouchet - " Le Moteur Blanc" -Ed. Galimard - 1961)
11:09 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poète, du bouchet, écrivain, littérature, sensibilité, émotion, gallimard, recueil
Commentaires
Merci pour le partage, ce poème est magique! :)
Marie.
Écrit par : Pole Emploi Lons-le-Saunier | 12/07/2012
Merci Marie,
Belle journée à toi !
Franck
Écrit par : Franck | 13/07/2012
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