14/07/2016
Pensée du Jour...
Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique.
Platon
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02/11/2015
Qu'est-ce qu'aimer...
Depuis l’Antiquité, l’Amour occupe les philosophes. C’est grâce à Platon, grâce à son Banquet, que la question a acquis ses lettres de noblesse. L’amour, au sens général, est un élan du coeur qui nous porte vers un être. On peut même parler d’une philosophie de l’amour (comme on parle de la philosophie du vivant ou de la connaissance).
La Philosophie de l’amour est le domaine de la philosophie sociale et l’éthique qui tente d’expliquer la nature de l’amour. L’enquête philosophique de l’amour cherche à distinguer les différentes sortes d’amour ; se demande si et comment l’amour est / peut être justifié ; interroge la valeur de l’amour ainsi que les rapports entre aimés.
Définitions particulières sur l’amour :
– Platon : “Toute aspiration en général vers les choses bonnes et vers le bonheur, voilà l’Amour”
– Tolstoï : “L’amour a toujours pour base le renoncement au bien individuel”
– Descartes : “L”amour est une passion qui peut naître en nous sans que nous apercevions en aucune manière si l’objet qui en est la cause est bon ou mauvais”
– Spinoza : “L’amour n’est autre chose qu’une Joie accompagnée d’une cause extérieure”
– Schopenhauer : “L’amour est un piège tendu à l’individu pour perpétuer l’espèce”
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12/05/2014
Pensée du Jour...
"Il y a en chacun de nous des calculs que nous nommons espérances."
Platon
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09/12/2013
Pensée du Jour...
"Le beau c'est la splendeur du vrai."
Platon
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08/12/2012
L'amour...
Le Banquet, un dialogue sur l’amour
Dans l’œuvre philosophique de Platon, il est question de l’amour dans leBanquet et Phèdre. Ce Banquet ce justifie par le fait qu’Eros semble avoir été délaissé, contrairement aux autres Dieux, des éloges faites par les poètes.
Le Banquet met en effet en scène plusieurs personnages censés donner chacun leur tour leur vision de l’amour, sur sa nature et sa définition. Eros, philia et agape (les trois mots grecs pour dire “amour) seront les sujetsprincipaux de ce dialogue platonicien.
Nous analyserons donc les conceptions de l’amour chez chacun de ses personnages :
Phèdre et l’amour :
Phèdre est le premier à prendre la parole. Il annonce qu’Eros, dieu de l’amour, est le Dieu originel, le plus ancien. Eros est central dans la vie de chacun, car il est le lien entre l’amant et l’aimé; rien n’est plus grand qu’un amoureux digne. De ce lien provient, selon Phèdre, tout ce qui est noble, l’amour vrai est toujours pur. Une armée composée d’hommes unis de cette manière serait pratiquement invincible. Seuls les amoureux vont donner leur vie pour l’autre.
Pausanias et l’amour :
Pausanias va tenter une définition, car Phèdre n’a indiqué que les bénéfices de l’amour, et non sa nature. Il va dégager la nature double de l’amour, à la fois bonne et mauvaise.
Il souligne qu’il existe un autre dieu (dont Phèdre n’a pas mentionné l’existence), étroitement lié à Eros – c’est Aphrodite. Si Eros est le dieu du désir sexuel, Aphrodite est la déesse de la satisfaction sexuelle. S’il peut y avoir aucune relation sexuelle sans désir, il s’ensuit qu’il doit y avoir deux Eros.
Pausanias distingue deux attitudes envers le sexe et le désir sexuel. Il y a ceux qui, inspirés par Eros, ne sont intéressés que par une gratification sexuelle, leur désir est indistinctement dirigé vers les hommes, les femmes et les jeunes garçons, sans engagement durable. Dans le fond, Pausanias annonce qu’il y a deux Eros, mais n’en définit qu’un seul. Et c’est l’usage qui est fait d’Eros qui est bon ou mauvais, et non Eros en lui-même.
A noter que Pausanias fait également l’éloge de l’homosexualité.
Eryximaque et l’amour
:
De loin le discours sur l’amour le moins intéressant.
Médecin, il analyse son oeuvre à la lumière de sa science. Il défend l’idée selon laquelle c’est la médecine, en tant que recherche de la concorde et d’harmonie dans le corps, qui sert le mieux Eros (avec la musique et la gymnastique). La médecine cherche sans cesse à réconcilier l’amour mesuré et l’amour excessif.
Le discours d’Aristophane :
La théorie de l’Amour d’Aristophane est la plus poétique, métaphorique.
Aristophane imagine un temps où les hommes étaient double, hermaphrodite en quelque sorte. Chaque individu a deux visages et deux appareils génitaux. Il résulte de ce dernier qu’il y avait trois genres sexuels : le tout-masculin (deux jeux d’organes génitaux masculins), le tout-féminin (deux jeux de sexe féminin) et hermaphrodites (un jeu de chaque). Ces hommes étaient tellement puissants qu’ils eurent l’idée d’attaquer les dieux. Zeus décida donc de réduire leur pouvoir en les divisant : les hommes n’avaient plus qu’un visage, deux bras, deux jambes – et un seul organe génital, ce qui signifie qu’il ya maintenant seulement deux genres.
Les pauvres humains étaient désemparés et mirent à la recherche de leurs moitié, leur partie manquante. C’est à ce moment qu’Eros intervient : Eros est la force qui nous aide à retrouver notre moitié.
Le discours d’Agathon :
Eros est le plus heureux des dieux, le plus beau, le meilleur. Agathon contredit directement Phédon en affirmant qu’il est le plus jeune, pas le plus ancien des dieux, car il déteste la vieillesse et recherche la jeunesse. L’amour ne connaît, selon Agathon, ni violence car il maîtrise les désirs, ni injustice car il met de l’harmonie partout.
Le discours de Socrate :
Socrate parle ensuite, mais c’est pour se faire le porte-parole de Diotime. Mais avant cela, il utilise la méthode de questionnement socratique (maïeutique) sur Agathon, avec la logique suivante :
- L’amour est l’amour d’un objet.
- L’amour est désir de l’objet.
- On ne désire que ce dont on ne dispose pas (on peut désirer le maintien de ce que l’on a déjà).
- Celui qui aime ne détient pas l’objet de son désir.
Si Agathon a dit que “les dieux firent le monde à partir de l’amour des belles choses car il n’y avait pas d’amour de la laideur” alors Eros doit être l’amour de la beauté et non de la laideur. Et si Eros désire la beauté, c’est qu’il ne la possède pas. L’argumentation d’Agathon est ainsi détruite, et lui-même admet qu’il ne savait pas ce dont il parlait.
Socrate poursuit ainsi :
- L’amour ne possède pas les belles choses
- Les bonnes choses sont belles
- L’amour ne détient pas les choses bonnes
Socrate laisse finalement Agathon et procède à une description de ce qu’il a appris de Diotime sur l’amour.
Diotime révèle (en utilisant la même méthode d’enseignement dialectique) qu’il y a une zone intermédiaire entre la beauté et la laideur, tout comme, par exemple, l’opinion se trouve entre la connaissance et l’ignorance. Eros n’est ni beau ni laid, ni bon ni mauvais, mais quelque chose entre les deux extrêmes. De même elle soutient, qu’Eros n’est ni un mortel ni un dieu, mais quelque chose entre les deux – celui qui opère la médiation entre les hommes et les dieux.
Diotime répond à la question de Socrate sur l’origine d’Eros avec l’histoire de sa naissance. Il est le fils de la pauvreté et de la richesse. Eros oscille donc entre les deux.
Diotime nous fait découvrir la cause de l’amour et du désir, qui est commun aux animaux et aux hommes, et qui leur fait engendrer et nourrir et protéger les choses qu’ils détiennent, même si cela leur coûte la vie. Ce désir est évidemment causé par le désir d’immortalité.
Voici donc l’échelle qui doit être montée pour atteindre le sommet de l’amour :
- Trouver un seul corps et l’aimer
- Apprécier la beauté de tous les corps
- Apprécier la beauté des âmes
- Trouver la beauté dans les lois
- Trouver la beauté dans la connaissance
Il y a donc une ascension du sensible (les beaux corps) vers l’intelligible (l’idée du Beau). L’amour est une expérience positive pour le philosophe car elle permet de se tourner vers le Ciel des Idées, monde de la connaissance et de la sagesse.
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26/03/2010
L'amour est dans l'atome
09:30 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : atome, platon, guitton, amour, comprendre
25/03/2010
L'Amour dans le Banquet de Platon
L'AMOUR DANS LE BANQUET
Le Banquet nous offre une autre explication de l'amour, Diotime, qui représente Platon lui-même, le définit la génération dans la beauté, et le rattache au désir d'immortalité qui travaille tous les êtres vivants. L'homme veut se survivre à lui-même, et tous les travaux des ambitieux et des artistes ont pour but l'immortalité ; mais leurs efforts ne perpétuent que leur nom, tandis que l'amour perpétue l'homme lui-même dans ses enfants. Voilà pourquoi c'est un sentiment universel, qui gouverne non seulement les hommes, mais tous les êtres vivants. Cette explication de l'irrésistible instinct qui porte les sexes l'un vers l'autre est certainement ce que l'on a trouvé jusqu'ici de plus juste et de plus profond sur ce sujet.
Mais Platon va plus loin. Il prétend que la génération charnelle n'est que le premier degré de l'amour, et qu'une âme bien née doit s'élever de l'amour des corps à l'amour des âmes, puis à l'amour des sciences, pour aboutir à l'amour de la beauté absolue, théorie fameuse, puis égale en célébrité celle du Phèdre, mais plus brillante que solide. Elle repose en effet sur la confusion des choses d'un ordre tout à fait différent. L'amour proprement dit, la vertu et la science n'ont pas le même but et ne relèvent pas des mêmes facultés. L'amour est un instinct physique qui vise à la perpétuité de l'espèce ; la vertu relève de la conscience et recherche la perfection individuelle ; enfin la science naît de la curiosité et a pour objet la connaissance. Le fossé qui sépare ces trois choses nous paraît infranchissable. Il n'existait pas pour Platon qui soutient partout que le beau, le bien et le vrai sont inséparables, que tout est bon est beau, et que connaître le bien, c'est le faire. Dès lors l'enthousiasme qu'il ressent pour la beauté lui semble du même ordre que celui que lui inspirent la vertu et la science.
Platon commet une autre confusion quand il prend pour de l'amour ce qui n'en est qu'une déviation maladive. A ses yeux l'amour de la femme est un amour inférieur ; seul, l'amour de l'homme pour l'homme est digne de séduire une âme généreuse, née pour la philosophie. Il est vrai que cet amour doit avoir pour but l'enfantement de la science et de la vertu dans l'âme du bien-aimé. Le manteau de la philosophie sert à couvrir ici de singuliers égarements, et l'on aurait bien de la peine à prendre Platon au sérieux si l'on ne savait combien il est difficile aux meilleurs esprits d'échapper aux erreurs de leur temps *.
(*Il faut noter pourtant que dans le Banquet de Xénophon, Socrate s'élève résolument contre la pédérastie. Il est vraisemblable que Platon, si tendre avec la beauté masculine, prête ici encore ses propres idées à son maître.)
On trouve encore dans le Banquet deux autres explications de l'amour, ce dont il ne faut pas s'étonner, car l'amour est un sentiment complexe, qu'on peut considérer de points de vue divers. Le médecin Eryximaque explique l'harmonie du monde par l'amour, qui est l'union des contraires. Chez les hommes aussi les contraires s'attirent, et c'est leur attrait réciproque qui constitue l'amour humain : c'est parce que l'homme et la femme différent qu'ils sont portés à se rapprocher ; la faiblesse attire la force et de leur union résulte l'harmonie. A cette théorie métaphysique, Aristophane oppose la doctrine contraire du semblable attiré par le semblable. Selon lui, nous ne sommes plus que des moitiés d'homme, et chacun de nous cherche sa moitié pour réformer l'unité primitive. Ainsi, tout en partant d'un principe opposé, la théorie d'Aristophane aboutit à l'unité, comme celle d'Eryximaque, mais elle est moins exacte et moins vraie. L'amour est lent à se former entre des personnes qui se ressemblent, elles s'arrêtent plutôt à l'amitié ; il éclate au contraire subitement et avec violence entre des personnes de caractère opposé. Ce que nous cherchons, entre autres choses, dans l'amour, c'est l'attrait de l'inconnu, et lorsque notre curiosité est satisfaite, notre passion s'émousse et fait place à l'indifférence : c'est ce qui explique l'inconstance, une des misères que l'amour traîne à sa suite.
Malgré la variété des points de vue où Platon s'est placé, il n'a pas épuisé le sujet, qui d'ailleurs va se compliquant avec le progès de la civilisation ; car l'humanité se comporte envers l'amour comme les orateurs du Banquet : elle le pare de toutes les perfections et lui fait hommage de tout ce qu'elle invente et découvre de raffinements et de délicatesses dans le monde du sentiment. Mais son regard pénétrant a démêlé l'essentiel ; il a su discerner dans l'obscurité de l'instinct le but que poursuit la nature et les moyens dont elle se sert pour y conduire les hommes. Ce n'était pas sans raison que Socrate, ou plutôt Platon qui parle, par sa bouche, se vantait d'être savant en amour.
(Extrait du Banquet de Platon... suite et fin)
05:12 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : platon, amour, le banquet, explication