07/05/2013
Moi, pauvre con...
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03/05/2013
Humour...(1)
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13/02/2013
Gaspard Proust...
19/01/2013
Vieillir, c'est chiant...
« Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire, vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel. Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.A toutes fins utiles !
A mes vieux amis, dont le cerveau est toujours jeune !
Un très beau texte de notre ami Bernard Pivot. Cela fait du bien
de lire pareille chose ! !
Extrait de son livre paru en avril 2011:
Les mots de ma vie.
Vieillir, c'est chiant. J'aurais pu dire: vieillir, c'est désolant, c'est
insupportable, c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant, c'est
mortel. Mais j'ai préféré « chiant » parce que c'est un adjectif
vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne
sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça
finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien
dans sa peau. On se sentait conquérant, invulnérable. La vie
devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien. Même
à soixante. Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de
projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu dans le regard
des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l'âge qu'ils
ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté,
même à la marge.
J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à
mon égard. Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais
impitoyables. Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans
l'apartheid de l'âge. Le plus terrible est venu des dédicaces des
écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage
respectueux », Avec mes sentiments très respectueux. Les salauds !
Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur
stylo plein de respect? Les cons ! Et du « cher Monsieur Pivot »
long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui
vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais si jeune si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant, invulnérable.
La vie devant soi.
Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre temps – mais quand - j’ai vu dans le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.
Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs mais impitoyables.
Sans m’en rendre compte, j’étais rentré dans l’apartheid de l’âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
« Avec respect », « en hommage respectueux », « ave mes sentiments très respectueux ». Les salauds !
Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons ! Et du « Cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche 10 ans de plus !
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout a-t-elle répondu embarrassée. J’ai pensé que… »
Moi aussitôt : « Vous pensiez que ?... »
Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir.
Parce que j’ai les cheveux blancs ?
Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âge que moi, ça a été un réflexe, je me suis levée…
Je parais beaucoup plus âgé que vous ?
Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge…
Une question de quoi alors ?
Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…
J’ai arrêté de la taquiner, l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c’est dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire des heures exquises.
C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve, la musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir , rêveur, dans un fauteuil, en écoutant soit l’adagio du concerto n° 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son concerto n° 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital.
En années ? En mois ? En jours ?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge ? Non, Mozart. »[2]
Ce texte de Bernard Pivot nous a paru la plus jolie illustration de la réflexion sur la vieillesse. Il nous a semblé utile de chercher à en savoir un peu plus sur l’âge avancé que les stéréotypes réducteurs traités par les médias, et qui concernent principalement la dépendance.
La vieillesse fait peur. Elle est synonyme de perte : de pouvoir d’achat, de force physique, de séduction…et d’isolement, elle conduit la majorité d’entre nous à battre en retraite. Elle réserve pourtant ses plaisirs propres, comme toute autre époque de la vie. Cette période dégagée des contraintes de la productivité peut être celui des satisfactions de l’humanisme. Le constat accablant établi en 1970 par Simone de Beauvoir semble loin derrière nous. Les progrès conséquents en tout genre (santé, droits sociaux, retraite, évolution des mentalités…) ont abouti à un allongement sans précédent de la vie. Les Seniors, dans la troisième partie de leur vie, sont très actifs en vérité. Ils ont juste changé d’activités, abandonnant les contraintes de la productivité pour les joies de l’intérêt général ou particulier.
Nouveauté dans l’histoire de l’humanité, en France une personne sur quatre aura plus de 60 ans en 2020. Cette proportion augmentera encore selon les projections de l’Insee pour passer à une sur trois en 2060. (cf données chiffrées en fin de document). Ce phénomène a de nombreuses répercussions dans tous les domaines de la vie : économique, santé, relations…
Les personnes âgées de 60 ans ont encore statistiquement plus de 20 ans de vie devant elles.
Dans quelle dynamique sommes-nous à notre propre égard ? Dans quelle dynamique sont les autres à l’égard des « vieux » ? Comment penser l’avenir ?levée pour me donner sa place. J'ai failli la gifler. Puis la priant
de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je
lui étais apparu fatigué. « Non, non, pas du tout, a-t-elle
répondu, embarrassée. J'ai pensé que… »
Moi aussitôt : «Vous pensiez que…?
-- Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait
plaisir de vous asseoir. Parce que j'ai les cheveux blancs? Non,
c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que
moi, ça été un réflexe, je me suis levée…
-- Je parais beaucoup, beaucoup plus âgé que vous? Non, oui,
enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge…
--Une question de quoi, alors ? Je ne sais pas, une question de
politesse, enfin je crois…» J'ai arrêté de la taquiner, je l’ai
remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où
elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne
renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles,
ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni à la sexualité,
ni au rêve.
Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises. C'est
penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son
esprit vagabonder entre le désir et l'utopie. La musique est un
puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio
du Concerto n° 23 en “la-majeur“ de Mozart, soit, du même,
l'andante de son Concerto n° 21 en “ut-majeur“, musiques au bout
desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages
sublimes de l'au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons
prendre notre temps. Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit
trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre
capital. En années ? En mois ? En jours ?... Non, il ne faut
pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais
comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut
jouir sans modération.
Après nous, le déluge ?...Non,
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pivot, vieillir, chiant, réflexion, humour, texte
03/01/2013
Max Boublil... Joyeux Noël
05:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, rires, humour, chanson, divertissement, boulil, détente
16/11/2012
Daniel Morin...
04:31 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france inter, humour, détente, chronique
13/11/2012
D'un corps à l'autre... (Chapitre 4... 22)
Chapitre 4 "Allez... toujours allez"... (22)
J’intégrai ce corps encore une nouvelle fois par l’anus, j’aurai pu y entrer par d’autres cavités : par la bouche, le nez, les oreilles, le vagin, tous ces orifices se prêtent à l’arrivée dans ce lieu magique. L’anus me paraissait le plus usuel, le plus naturel, le plus original et sans nul doute le plus désagréable. Je repris mon souffle avant de reprendre mon chemin, je fis le point. Je retirai de ma besace une gourde en peau de bête pour boire quelques gorgées avant de reprendre ma route. J’essayais de récupérer mes esprits — ma survie en dépendait —, j’étais fier d’être cet explorateur du corps intérieur de cette femme dont je ne connaissais rien. J’allumai ma lampe torche et poursuivit mon chemin...
(Extrait de "Un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)
à suivre...
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, roy, corps, femme, intérieur, exploration, savoir, comprendre, réflexion, humour