Allez les yeux invisibles vers le beau.

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17/02/2014

Trois maîtres de vie... (21)

Les sources :

 

images-2.jpeg... L'essentiel de ce que nous savons d'eux a été rapporté par des témoins de leur vie. Essentiellement par des disciples qui, en dépit du caractère élogieux du portrait qu'ils dressent, semblent avoir eu l'intention de transmettre un témoignage fidèle, montrant parfois leur maître avec ses qualités et ses défauts, ses humeurs aussi, son caractère quelquefois inégal. L'essentiel des travaux de recherche et d'exégèse ultérieurs ont été réalisés à partir des matériaux transmis par ces disciples, témoins directs ou indirects de leur parcours. Néanmoins, quelques indices extérieurs à ces cercles de fidèles sont là, aussi ténus soient-ils, pour confirmer l'historicité des personnages et leur inscription dans l'histoire.

 

(Extrait de"Socrate,Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. " Fayard" - 2009)

 

à suivre...

26/01/2014

Trois maîtres de vie... (20)

lenoir,socrate,jésus,bouddha,écrivain,philosophe,essai,réflexions,comprendre,savoirQu'il n'existe pas de traces archéologiques directes de l'existence de ces trois personnages s'explique par le fait qu'aucun ne détenait de pouvoir politique. Dans cette lointaine Antiquité, seuls les monarques et les gouvernants pouvaient laisser une trace à la postérité en faisant graver des monnaies à leur effigie, ou des décrets dans la pierre, et en édifiant d'imposants monuments funéraires. L'histoire immédiate était celle des puissants de ce monde. Or ni le Bouddha, ni Socrate, ni Jésus n'étaient puissants, loin de là. Ils ont vécu simplement, ont connu de leur vivant un rayonnement relativement limité, et n'ont laissé aucune oeuvre écrite de leur main. Les autorités publiques de l'époque n'avaient guère de raison de transcrire dans les annales officielles le nom et la vie de cet ascète qui prêchait l'extinction du désir, de ce philosophe provocateur et de ce jeune juif qui annonçait l'avènement du royaume de Dieu. Tous trois enseignaient le renoncement aux illusions de ce monde, et leur rôle dans la cité était secondaire. Compte tenu de leurs faibles moyens financiers et de leur influence politique dérisoire, leurs disciples, quoique convaincus de la grandeur morale et spirituelle de leur maître, n'étaient guère en mesure de leur édifier des monuments. La seule manière de transmettre leur mémoire fut la transmission orale, puis écrite. Ces témoignages, qui n'ont cessé de s'étendre à des cercles de plus en plus larges, ont fait, au fil des siècles, l'incroyable renommée de Socrate, de Jésus et du Bouddha. On pourrait dire que leur succès, comme aujourd'hui celui d'un film de cinéma, ne s'est pas fait par un gros lancement médiatique, mais par la force, lente et efficace, du bouche-à-oreille. C'est parce que leur vie et leurs paroles ont fortement impressionné ceux qui les ont côtoyés qu'elles n'ont cessé d'être transmises avec ferveur pour parvenir jusqu'à nous. C'est finalement le meilleur indice de la réalité de leur existence. Par quelles sources et par quels témoignages leur vie et leur message sont passés à la postérité, voilà ce qu'il convient maintenant de considérer.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

 

à suivre...

04/01/2014

Trois maîtres de vie... (19)

lenoir,jésus,socrate,bouddha,livre,écrivain,philosophe,essai,réflexions,comprendre,savoir... L'hypothèse de leur non-existence historique pose en effet davantage de problèmes que celle de la réalité de leur existence. C'est donc surtout en raisonnant par l'absurde que les historiens sont arrivés à la conviction que ces trois personnages ont bel et bien existé. S'ils étaient des mythes, comment expliquer que ceux qui ont transmis leur message aient été si imprégnés par leur personnalité, parfois au point de sacrifier leur vie, comme ce fut le cas de la plupart des apôtres de Jésus ? On donne moins aisément sa vie pour un mythe que pour un personnage bien réel avec qui on a entretenu des liens affectifs à toute épreuve. Les Evangiles, qui racontent la vie de Jésus, manifestent l'amour et l'admiration puissante de ses disciples à son égard. On ressent aussi dans les écrits de Platon, le principal disciple de Socrate, tout l'amour qu'il portait à son maître. Ses écrits ne sont en rien désincarnés, mais témoignent d'une émotion très humaine, d'une sympathie presque palpable. Ecrites plusieurs siècles après la mort du maître, les vies du Bouddha n'ont guère cette saveur et ce parfum d'authenticité du témoignage direct. Mais la même question se pose à l'historien : comment expliquer que des générations d'hommes et de femmes aient entièrement consacré leur vie à suivre les pas d'un homme qui n'aurait pas existé ? Il y a indiscutablement eu un événement majeur qui a bouleversé Pierre, Platon, Ananda et tant d'autres à leur suite. Ces proches ou lointains disciples nomment cet événement "Jésus", "Socrate" et "Bouddha". Qu'ils aient fidèlement retransmis la vie et les paroles de leurs maîtres est un autre problème, sur lequel je reviendrai. Mais nul doute que leur vie a été marquée par quelque chose de tangible, par une voix, par un discours, par des gestes qui émanaient de "quelqu'un". C'est la mémoire orale tout d'abord, puis l'écrit, qui nous ont légué le nom de ce "quelqu'un".

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

14/12/2013

Trois maîtres de vie... (18)

images-2.jpeg... En réalité, il n'existe aucune preuve définitive de leur existence historique. Celui que l'on appelle "le Bouddha", titre qui signifie "l'Eveillé", aurait vécu dans le nord de l'Inde il y a deux mille cinq cent ans. Le Grec Socrate aurait vécu à Athènes il y a environ deux mille trois cent ans. Jésus serait né en Palestine il y a un peu plus de deux mille ans. Leurs tombes ni leurs ossements n'ont été conservés. Il n'existe nulle monnaie, nulle trace archéologique qui leur soient contemporaines et qui puissent attester de leur existence ou valider les évènements de leur vie, comme ce fut le cas pour les grands monarques tels Alexandre le Grand ou Jules César. Ils n'ont eux-mêmes rien écrit, et les textes qui racontent leur vie sont principalement l'oeuvre de disciples et ont été rédigés quelques années après sa mort pour Socrate, quelques décennies pour Jésus, plusieurs siècles pour le Bouddha. En l'absence de traces archéologiques et de témoignages historiques variés et concordants, les historiens ne peuvent donc affirmer avec une certitude absolue l'existence de ces trois personnages. Pourtant, tous s'accordent à reconnaître comme "hautement probable" l'existence historique de Socrate, de Jésus et du Bouddha. Et cela, encore une fois, malgré l'absence de preuves tangibles de cette existence, de décrets signés de leur nom propre, de traces palpables qu'ils auraient directement léguées à la postérité. Pourquoi ?

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

19/11/2013

Trois maîtres de vie... (17)

Ont-ils réellement existé ? :

 

images-2.jpegLe Bouddha, Socrate et Jésus ont-ils réellement existé ? La question peut paraître étrange, voire choquante, tant est considérable leur héritage. Pourtant, cette question est tout aussi légitime que pertinente. Nul ne conteste la trace profonde que ces trois personnages ont laissée dans le conscience collective d'une grande partie de l'humanité. Mais peut-on être absolument certain de leur existence historique ? Je ne parle pas ici de la véracité des actes ou des propos qui leur sont attribués : c'est une question que nous examinerons plus loin. Non, se pose d'abord une autre question, plus radicale : avons-nous des preuves indiscutables qu'ils aient bien existé en chair et en os ? La réponse est aussi abrupte que la question : non.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

06/11/2013

Trois maîtres de vie... (16)

lenoir,socrate,jésus,bouddha,philosophe,philosophie,livre,écrivain,réflexions,comprendre,savoir,fayardLe Bouddha, Socrate et Jésus sont les fondateurs de ce que j'appellerais un "humanisme spirituel". Le philosophe Karl Jaspers leur a consacré le premier tome de son histoire de la philosophie (en y ajoutant Confucius) et les considère comme "ceux qui ont donné la mesure de l'humain". Quoi de plus nécessaire et actuel face à l'urgente refondation d'une civilisation devenue planétaire ? Une planète par trop tiraillée entre une vision purement mercantile et matérialiste d'un côté, un fanatisme et un dogmatisme religieux de l'autre. Deux tendances contraires en apparence et que pourtant tout rassemble pour conduire le monde au chaos en maintenant l'être humain dans la logique de l'"avoir", de l'obéissance infantilisante et de la domination. Je suis convaincu que seule la recherche de l'"être" et de la responsabilité - individuelle et collective - peut nous sauver de nous-mêmes. C'est ce que nous enseignent, depuis plus de deux millénaires, chacun à sa manière, Socrate, le philosophe athénien, Jésus, le prophète juif palestinien et Siddhârta, dit "le Bouddha", le sage indien.


(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

05/11/2013

Trois maîtres de vie... (commentaire)

images-2 11-01-18.jpeg« Trois maîtres de vie » annonce le sous-titre avec raison. L'homme moderne perdu de matérialisme et d'hédonisme n'a sans doute jamais eu autant besoin de leurs enseignements. Le mérite de Frédéric Lenoir est d'avoir su présenter simplement la vie et les idées de ces trois phares de l'Humanité en les présentant en parallèle et en montrant toutes leurs concordances.
Ce livre intelligemment didactique et vulgarisateur répond de manière simple, honnête et agréable à toutes les questions que le lecteur peut se poser à leur propos. Qui sont-ils ? Comment les connait-on ? Ont-ils même réellement existé ? Après une première partie consacrée à leurs biographies, Lenoir en vient à nous présenter leurs doctrines respectives. Il nous fait découvrir que leurs enseignements sont étrangement proches, parlants et toujours d'actualité et qu'ils peuvent se résumer ainsi : l'homme est immortel, sa vie ne se résume pas à son court passage sur terre. Il doit chercher la vérité, se connaître lui-même et devenir libre. Mais cette quête ne serait rien sans justice (vertu suprême avec l'égalité) et sans cette clé de voûte indépassable, l'amour, qu'il soit compassion bouddhiste, éros socratique ou agapè christique. Mais comme le dit l'auteur dans sa conclusion : « La vie est courte, mais le chemin de la sagesse est long. (') Ces maîtres de vie nous éduquent et nous aident à vivre. Ils ne nous proposent pas un bonheur « clés en main », mais aboutissement d'un véritable travail sur soi. Ce sont des guides exigeants, des accoucheurs bienveillants, d'éternels éveilleurs. » Un très bon livre d'initiation à la métaphysique dont chacun devrait pouvoir tirer profit.


(source lecteur Amazon)