Allez les yeux invisibles vers le beau.

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18/01/2013

Chemins escarpés... (8)

images-3.jpegUne existence basée sur le spirituel ouvre l’esprit qui féconde la connaissance vers des richesses insoupçonnées, signe de l’intellect au service de l’universel en quête de sens. Une dimension propice alors à engendrer un esprit sain est la base qui prédispose la question existentielle au réel. Ne pas confondre, dans ce cas, l’obtention de ce que demande le réel par rapport à l’esprit même si une parfaite harmonie demeure subjacente. Définitivement libéré de l’irrésolue pratique de notre moi et de notre surmoi, le corps apprend dans le giron de l’esprit que la claire lumière n’est pas le fruit d’une chimère quelconque. Mais en revanche la familiarité des points clés de ce que nous donne la conscience. Toutes naissances naturelles qui émergent de ce que la conscience veut bien nous délivrer sont le fruit d’une intelligence non parasitée par l’ordinaire, le quotidien de nos pensées. En résumé, cherchons à connaître le souffle qui anime nos vraies pensées dans l’insouciance d’un corps sain et d’un esprit attentif aux signes positifs de l’éveil de notre conscience. La libération naturelle de nos peurs se fait par l’écoute de nos sens, la quintessence subliminale et le son originel vont vers l’acuité intellectuelle.


(Extrait de "Chemins escarpés" de Pôl Kraly à paraître aux Ed. "Pays d'Herbes")

 

09/01/2013

Poème du jour...

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Les Chinois voient l’heure dans l’œil des chats.

Un jour un missionnaire, se promenant dans la banlieue de Nankin, s’aperçut qu’il avait oublié sa montre, et demanda à un petit garçon quelle heure il était.

Le gamin du céleste Empire hésita d’abord ; puis, se ravisant, il répondit : « Je vais vous le dire ». Peu d’instants après, il reparut, tenant dans ses bras un fort gros chat, et le regardant, comme on dit, dans le blanc des yeux, il affirma sans hésiter : « Il n’est pas encore tout à fait midi. » Ce qui était vrai.

Pour moi, si je me penche vers la belle Féline, la si bien nommée, qui est à la fois l’honneur de son sexe, l’orgueil de mon cœur et le parfum de mon esprit, que ce soit la nuit, que ce soit le jour, dans la pleine lumière ou dans l’ombre opaque, au fond de ses yeux adorables je vois toujours l’heure distinctement, toujours la même, une heure vaste, solennelle, grande comme l’espace, sans divisions de minutes ni de secondes, — une heure immobile qui n’est pas marquée sur les horloges, et cependant légère comme un soupir, rapide comme un coup d’œil.

Et si quelque importun venait me déranger pendant que mon regard repose sur ce délicieux cadran, si quelque Génie malhonnête et intolérant, quelque Démon du contre-temps venait me dire : « Que regardes-tu là avec tant de soin ? Que cherches-tu dans les yeux de cet être ? Y vois-tu l’heure, mortel prodigue et fainéant ? » je répondrais sans hésiter : « Oui, je vois l’heure ; il est l’Éternité ! »

N’est-ce pas, madame, que voici un madrigal vraiment méritoire, et aussi emphatique que vous-même ? En vérité, j’ai eu tant de plaisir à broder cette prétentieuse galanterie, que je ne vous demanderai rien en échange.


 
 
(Poème de Charles Baudelaire)

24/12/2012

Noël...

Texte de François Villon...


poème,villon,noël,poète,réflexion,comprendreTant gratte chèvre que mal gît,
Tant va le pot à l'eau qu'il brise,
Tant chauffe-on le fer qu'il rougit,
Tant le maille-on qu'il se débrise,
Tant vaut l'homme comme on le prise,
Tant s'élogne-il qu'il n'en souvient,
Tant mauvais est qu'on le déprise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant parle-on qu'on se contredit,
Tant vaut bon bruit que grâce acquise,
Tant promet-on qu'on s'en dédit,
Tant prie-on que chose est acquise,
Tant plus est chère et plus est quise,
Tant la quiert-on qu'on y parvient,
Tant plus commune et moins requise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant aime-on chien qu'on le nourrit,
Tant court chanson qu'elle est apprise,
Tant garde-on fruit qu'il se pourrit,
Tant bat-on place qu'elle est prise,
Tant tarde-on que faut l'entreprise,
Tant se hâte-on que mal advient,
Tant embrasse-on que chet la prise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Tant raille-on que plus on n'en rit,
Tant dépent-on qu'on n'a chemise,
Tant est-on franc que tout y frit,
Tant vaut "Tiens !" que chose promise,
Tant aime-on Dieu qu'on fuit l'Eglise,
Tant donne-on qu'emprunter convient,
Tant tourne vent qu'il chet en bise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

Prince, tant vit fol qu'il s'avise,
Tant va-il qu'après il revient,
Tant le mate-on qu'il se ravise,
Tant crie-l'on Noël qu'il vient.

 

21/12/2012

Poème du jour...

Unknown.jpegSoir d'hiver  

Dans la brume et la tempête,
Parmi les tourbillons blancs,
Le vent hurle ainsi qu’une bête,
Ou sanglote ainsi qu’un enfant.
On peut craindre qu’il m’emporte.
Notre vieux toit secoue.
Il vient frapper a notre porte
Tel un voyageur égaré.

Pouchkine

13/12/2012

Poème du jour...

Trop heureux, le Temps se dissout

Sans laisser de trace -

C'est que sans Plumes ou trop lourde

Pour voler est l'Angoisse -

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Ed. Poésie/Gallimard - 2011)

05/11/2012

Espoir du Jour... (1)

Une nouvelle rubrique illustrera par une photo, une chanson, un poème, une vidéo, un message, un interview "L'ESPOIR" pour un avenir meilleur et plein d'espérance, je l'ai appelé "l'Espoir du Jour", donc à suivre... Pour aujourd'hui, je vous ai choisi une photo... 


Pôl Kraly


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à suivre....

30/10/2012

Poème du jour...

images-2.jpegChanson d’automne (extrait)

Déjà plus d’une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,
Hélas ! les beaux jours sont finis !

On voit s’ouvrir les fleurs que garde
Le jardin, pour dernier trésor :
Le dahlia met sa cocarde
Et le souci sa toque d’or.

La pluie au jardin fait des bulles ;
Les hirondelles sur le toit
Tiennent des conciliabules :
Voici l’hiver, voici le froid !
(...)

Théophile GAUTIER (1811-1872)  Émaux et camées