Allez les yeux invisibles vers le beau.

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30/06/2013

"Ces affreuses années"...(4)

Unknown.jpegIII. L'évolution des croyances, des pratiques culturelles et des mentalités

1. L'évolution des croyances
En 1972, 87 % des Français se disaient catholiques contre 64  % aujourd'hui. La pratique religieuse s'est effondrée : à l'heure actuelle moins de 5 % des Français vont à la messe. La culture religieuse recule et les recommandations de l'Église en matière sexuelle, notamment, ne sont plus guère suivies.
Par ailleurs, l'immigration a amené un autre changement radical avec l'apparition d'une communauté musulmane importante. L'islam est aujourd'hui la deuxième religion de France. Il demeure cependant limité, pour l'essentiel, aux milieux issus de l'immigration.
2. La montée de la culture de masse : vers la démocratisation et la diversification ?
Les Français ont plus de loisirs aujourd'hui qu'en 1958, grâce à l'allongement des vacances, à une plus grande longévité et donc du temps passé à la retraite, grâce enfin à la diminution globale du temps de travail (40 heures par semaine en 1945, 39 heures en 1982, 35 heures en 1998 mais remises en cause depuis 2002 par les incitations fiscales aux heures supplémentaires). Ainsi, les loisirs, avec l'industrie touristique, sont devenus l'un des secteurs les plus actifs de l'économie : les Français partent de plus en plus, et de plus en plus loin. Les mass medias et les industries de la musique se sont aussi considérablement développés et ont acquis une prospérité sans précédent.
Entre 1945 et 1975, la durée moyenne des études s'étant elle ausi allongée, le nombre d'adolescents scolarisés de plus de 14 ans passe de quatre cent cinquante mille à quatre millions. Grâce à un accès plus facile aux études supérieures, l'école joue pleinement son rôle d'ascenseur social. Cela revient à dire que les enfants vivent mieux que leurs parents et que les enfants d'ouvriers ne sont plus nécessairement eux-mêmes ouvriers comme autrefois. Le développement des moyens matériels et l'allongement de la scolarisation ont finalement rendu la culture accessible à un plus grand nombre de personnes et créé une catégorie nouvelle de consommateurs de biens culturels. Ce phénomène émerge dans les années 1960 lorsque les « baby-boomers » arrivent à l'adolescence, et se généralise par la suite. 
L'État se dote d'une politique culturelle – dès 1958, un ministère des Affaires culturelles confié à André Malraux est créé – et impulse de grands projets liés à la Culture. Ce sont les « grands chantiers » de la Ve République : le Centre Beaubourg, le Grand Louvre, la BNF, le musée des Arts premiers.

© Rue des Ecoles


à suivre...

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