Allez les yeux invisibles vers le beau.

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12/12/2013

Arabidopsis thaliana...

Unknown.jpegArabidopsis thaliana est une plante de la famille des Brassicacées (Crucifères) à laquelle appartiennent de nombreuses espèces cultivées utilisées dans l'alimentation (chou, navet, radis, raifort, moutarde etc.). C'est une plante herbacée de 10 à 15 cm de haut à l'état adulte. Elle est formée d'une rosette de feuilles de 2 à 5 cm de diamètre située au ras du sol dont se détachent une courte racine et un pédoncule floral portant une inflorescence. D'autres inflorescences se forment sur les rameaux secondaires. Les fleurs blanches de quelques mm sont typiques des Crucifères avec quatre sépales et quatre pétales disposés en croix, quatre étamines et un pistil. Il y a autofécondation et chaque fleur se transforme en un fruit qui est une capsule allongée, une silique, contenant de 30 à 50 minuscules graines. Chaque plant peut ainsi produire plusieurs milliers de graines à chaque génération. Si la lumière, la température et les autres facteurs de croissance ne sont pas limitants, le cycle se déroule en six à huit semaines.

A. thaliana a cinq paires de chromosomes. La longueur de l'ADN d'une cellule haploïde est estimée entre 60 et 100 millions de paires de bases (60 000 à 100 000 kpb), environ cent fois plus petite que celle de plantes cultivées comme l'orge et le maïs. Plusieurs centaines de mutations sont connues et quelques unes d'entre elles sont aisément détectables à l'œil nu (couleur, poils, fleurs etc.).

L'ensemble de ces caractéristiques (nombreuses mutations, culture facile, croissance rapide, petite taille, autopollinisation, descendants nombreux, petit génome) ont conduit la communauté scientifique internationale à faire de cette plante le représentant des végétaux chlorophylliens vasculaires parmi les organismes modèles utilisés en génétique. Un programme international de séquençage de son génome auquel participent des laboratoires du monde entier, dont une trentaine en Europe, a été lancé en 1989.


  • Culture
  1. Utiliser un mélange de terreau et de vermiculite (10 volumes et 2 volumes respectivement) placé dans de petits pots dont le fond est percé d'un trou.
  2. Remplir une série de pots avec le mélange ci-dessus et le tasser en donnant un coup sec sur le fond.
  3. Disposer un peu de terreau sur la surface supérieure et le comprimer légèrement pour former un fin lit sur lequel seront semées les graines.
  4. Placer les pots à tremper dans l'eau jusqu'à ce que la surface du terreau devienne humide par capillarité.
  5. Semer les graines en surface. Utiliser l'extrémité humidifiée d'une petite spatule ou d'une pipette Pasteur boutonnée pour transférer 2 ou 3 graines par pot.
  6. Placer les pots dans un germoir et le germoir au réfrigérateur pendant 2 à 5 jours pour synchroniser la germination.
  7. Placer le germoir sous une rampe lumineuse dans une enceinte maintenue à 22 à 25°C avec éclairement permanent. Pour maintenir le terreau humide, les pots sont placés dans 1 à 2 cm d'eau pendant une heure chaque jour.
  8. Dès que la germination se produit, entrouvrir le couvercle du germoir.
  9. Lorsque la pousse présente ses deux premières vraies feuilles (2 cotylédons et deux feuilles doivent être visibles), enlever le couvercle du germoir. Les plantes peuvent alors être arrosées par le haut. Le terreau doit rester humide mais pas détrempé.

26/09/2013

Fourmis de feu...

COMMENT LES FOURMIS DE FEU ENVAHISSENT LA TERRE

Reine fourmi de feuReine fourmi de feu Ce matin, la revue Science nous explique comment les "fourmis de feu" envahissent la planète. Ce n'est pas une blague... c'est de la génétique.

Les fourmis de feu sont une des 266 espèces de fourmis du genre Solenopsis. Mais elles ont plusieurs particularités : très agressives, pratiquement sans prédateur naturel, elles connaissent depuis les années 1930 une expansion territoriale spectaculaire... aidée par l'homme. D'où leur petit nom scientifique Solenopsis invicta. (photo colonie avec une reine)

A l'époque, elles n'existaient qu'en Amérique du Sud (Argentine, Brésil). Transportée involontairement par bateau au sud des Etats-Unis, elles y ont fait souche au point de s'y répandre dans toute la partie sud, de l'Atlantique au Pacifique. Puis, elle sont apparues en Australie, en Australie, à Taïwan, aux Philippines et en Chine.

Selon quels processus, en combien d'invasions distinctes ? C'est ce qu'une équipe internationale de scientifiques (USA, Taïwan, Suisse, Argentine) vient d'élucider en étudiant les marqueurs moléculaires de 2144 colonies de fourmis provenant de 75 sites différents.

Ce faisant, les scientifiques ont pu vérifier que ces invasions ont été réalisées en neuf vagues, au moins, toutesPlan invasion fourmiPlan invasion fourmiprovenant du sud des Etats-Unis, sauf une de Californie.

Le plan d'invasion ci-contre... est le récit de ce qui s'est passé. Et qui exige une intervention humaine, car les fourmis ont voyagé sur des bateaux et des avions. On connait le moyen d'invasion initial : dans les années 1930 des cargos en provenance du Brésil, à quai à Mobile en Alabama, ont déchargé des marchandises infestées par ces fourmis. Elles sont arrivées en Australie de la même façon en 2001.

Selon l'article de Science, le coût de cette invasion n'a rien d'anodin. Si l'on ajoute médicaments, traitements, action de contrôle et de destruction, dommages aux biens, elle coûterait près demilliards de dollars par an, en particulier en calamités agricoles. Et s'il semble possible de contrôler les populations par des opérations de destruction, l'éradication semble elle hors de portée.

En Australie, un programme d'éradication de six ans, de 175 millions de dollars australiens, mobilise plus de 600 personnes et doit permettre une vaste campagne de traitements, renouvelés 8 à 12 fois, sur une surface d'environ 680 km².

Il ne s'agit bien  Dossier PLS espèces invasivesDossier PLS espèces invasivessûr que d'un exemple parmi de nombreux autres des invasions d'espèces provoquée par l'animal dont le réseaux d'échanges et de commerce est le plus répandu sur la planète... homo sapiens.

L'article de Science est ici. Et ici un site sympa sur les fourmis de feu avec des images spectaculaires.

Pour une information plus large sur les espèces invasives la meilleure synthèse est une livraison des dossiers de Pour la Science entièrement consacrée à la "conquête des espèces".

 

 

Par Sylvestre Huet, le 25 février 2011

06/04/2010

La petite note de Franck ... (17)

 

images.jpegSommes-nous génétiquement compatibles ?

Ce soir-là, les yeux rivés sur la TV, je tombai sur une curieuse émission d'Arte, malheureusement elle était déjà entamée, l'homme et la femme ne sont pas faits pour vivre ensemble (je résume).

Génétiquement pas pareil semblait dire le contenu, du fait de leurs chromosomes, XY pour l'homme et XX pour la femme. Des chercheurs émettent l'hypothèse selon laquelle il existe une évaluation de distance entre l'ADN de l'homme et de la femme. Alors que le génome humain est totalement décrypté, il s'avère que 300 gènes séparent la fille du garçon, soit 1 % de leur patrimoine héréditaire. L'écart peut paraître minime, mais selon les chercheurs, il est presque aussi grand que celui qui séparent le genre humain des grands singes, soit 1,5 %. Il y aurait donc autant de distance, génétiquement parlant, entre la femme et l'homme qu'entre les primates et Homo sapiens.

La génétique nous révèle aussi, récemment que contrairement à ce que nous raconte la Genèse, la femme est apparue la première, 84 000 ans que l'homme émerge en quelque sorte de ses chromosomes. Grâce à la méthode de "l'horloge moléculaire", qui permet de remonter le temps en analysant les variations de l'ADN.

Pour conclure, certains généticiens estiment et prédisent que le chromosome mâle est appelé à disparaître, et que tous les les hommes seront stériles d'ici (quand même) des milliers d'années (1).

(1) Enquête du magazine l'Express sur l'homme et la femme "Les mystères de la différence", Octobre 2005.

(Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)