Allez les yeux invisibles vers le beau.

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28/08/2010

Poème du jour...

DEHORS LA NUIT EST GOUVERNEE

 

Peuple de roseaux bruns lèvres de pauvreté dentelles haletantes

au levant de son sillage gravi entrée en flammes

Je baise l'emplacement de sa chair fondée

Derrière la vitre toutes les fièvres écrasées bourdonnent se raffinent

Lauréat des yeux transportés

Jusqu'au torrent pour la lécher au fond de sa faille

Secoue- toi infirme vent de portefaix

Tu pèses nuisible sur le commerce des grades

Son encontre n'a pas renoncé au feuillage de la lampe

Les liens cèdent L'île de son ventre marche de passion et de couleurs s'en va

 

La hampe du coquelicot révolte et fleur meurt dans la grâce

Tout calme est une plainte une fin une joie

 

Monstre qui projetez votre humus tiède dans le printemps de sa ville

 

Ventouse renversée au flanc de l'agrément du ciel

Souffrez que nous soyons vos pélerins extrêmes

Semeurs ensevelis dans le labyrinthe de votre pied.

 

 

(Dehors la nuit est gouvernée - 1938 - René CHAR)