Le Lotus...

La fleur de lotus, symbole de la possible élévation spirituelle chez les bouddhistes, peut être aussi tout intéressante dans le domaine de la science. 

En effet, la structure particulière des feuilles de lotus ne permet pas à l’eau d’adhérer à sa surface. En l'observant au microscope, il est possible d'apercevoir des aspérités de l’ordre du nanomètre. L’espace entre deux proéminences étant trop petit pour permettre à l’eau de s’y étaler, elle se met sous forme de microgouttelettes. En glissant sur la feuille, elles entraînent dans leur chute toutes les impuretés, même celles qui se trouvaient le plus profondément incrustées sur celle-ci. De plus, elle est enduite d’une couche de cire hydrophobe. Elle est donc toujours propre. Cette particularité lui permet de capter un maximum de lumière.

Vue au microscope
d'une feuille de Lotus
et d'un matériau traité
pour avoir un effet lotus

 

L’homme a reproduit cette structure si particulière, à l’aide des nanotechnologies, domaine encore à l’aube de l’utilisation, et où la physique est totalement différente de notre univers macroscopique.

 

 

Matériel sans effet lotus
et avec effet lotus

L’application aux besoins humains à partir de ce végétal a donc été toute trouvée. Toutes sortes d’objets aux propriétés hydrophobes seront ainsi créées. Les domaines des cosmétiques, du vitrage, des revêtements et matériaux du bâtiment seront chamboulés. Ainsi, les concepteurs réfléchissent déjà à des tissus imperméables ou perlant, des bétons hydrofugés qui se nettoient eux-mêmes, de nouvelles baignoires et revêtements de cuisine, des crèmes solaires aqua-proof, du vitrage qui garde toujours une transparence limpide.

 

Mais cette particularité n’est pas propre à la feuille de lotus. En effet, une même structure peut être observée sur les feuilles de tulipe, de roseau, de chou, de capucine, ainsi que sur certains animaux comme la libellule.