08/11/2010
Poème du Jour...
PORTE DU SECOND INFINI
A Antonin Artaud
L'encrier périscope me guette au tournant,
mon porte-plume rentre dans sa coquille.
La feuille de papier déploie ses grandes ailes blanches :
Avant peu ses deux serres m'arracheront les yeux.
Je n'y verrai que du feu mon corps
feu mon corps !
Vous eûtes l'occasion de le voir en grand appareil le jour de tous les ridicules.
Les femmes mirent leurs bijoux dans leur bouche comme Démosthène
Mais je suis inventeur d'un téléphone de verre de Bohème et de tabac anglais
en relation directe avec la peur !
(Poème de Robert Desnos)
04:53 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, desnos, surréalisme, artaud
Commentaires
Encre de ma plume
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Je trace, laborieux, de petits caractères
Avec une encre folle, à la noirceur d'enfer ;
Elle rouille déjà, cette plume de fer,
La longueur de son trait fait le tour de la Terre.
Le papier me sourit dans sa blancheur neigeuse ;
J'y divague à loisir et n'importe comment,
C'est du papier patient, c'est du papier clément
Qui n'affecte jamais une humeur ombrageuse.
Demain, j'achèterai un carnet télépathe
Qui me conseillera, qui tout devinera,
Qui me chantera les chansons de Barbara
Et qui saura marcher, sur de petites pattes.
Écrit par : Cochonfucius | 25/06/2014
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