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24/02/2011

Le Discours d'un Roi

 

LE DISCOURS D'UN ROI

de Tom Hooper (Royaume-Uni 2010 - 1h58 ) avec Guy Pearce, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter, Colin Firth

 

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L'histoire vraie du père de l'actuelle reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le roi George VI. D'apparence fragile, il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle et faire de son empire un rempart contre l'Allemagne nazie.

Le roi malgré lui. Albert Frederick Arthur George, « Bertie » pour les intimes, n'avait pour vocation que d'être le duc d'York. Discrètement caché dans l'ombre de son frère aîné, auquel revenait la succession de leur père George V. Mais le nouveau souverain Edouard VIII ayant abdiqué un an après son couronnement, pour préférer régner sur le coeur de sa chérie américaine Wallis Simpson, les clés du royaume lui sont revenues.

Panique à bord, celui qui prend le nom de George VI est affublé d'un terrible défaut d'élocution qui le rend incapable de s'exprimer en public. Ca tombe mal, alors que le direct à la radio est le seul moyen d'exorter le peuple de ses sujets au moment où la menace de guerre contre l'Allemagne se précise. Un thérapeute du langage débarqué des antipodes propose ses méthodes peu académiques, c'est un acteur raté et frustré, pour venir en aide au roi.

La royauté à du bon. Décidément elle inspire les Anglais, du moins ceux qui font métier dans le monde du cinéma. Quelques saisons après l'excellente The Queen, voici une nouvelle démonstration, brillante, intelligente et palpitante, du savoir-faire britannique quand il cultive le patrimoine. Au départ, il y a la propre expérience du dramaturge et scénariste David Seidler qui souffrit lui-même de bégaiement dans son enfance et s'est ainsi reconnu dans l'histoire de son souverain. Il en a conçu un sujet riche et émouvant, admiratif de cette lutte confiante et acharnée contre le handicap. Jamais appuyé, le propos déroule subtilement ses enseignements au fil de dialogues nerveux et malins, nourris d'humour « so british ».

Avec à son actif la seule expérience de The damned united et de Red dust, Tom Hooper affiche une superbe maîtrise de sa mise en scène, fluide et enlevée. Pour faire la part belle à une formidable équipe d'interprètes (Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter) qui conduiront à coup sûr cette superbe chronique sur la route des Oscars.

 

(actuellement au cinéma...)

 

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