Allez les yeux invisibles vers le beau.

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14/09/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 2)... (9)

Chapitre 2 "Y retourner" (2)

 

Eurêka ! ma besace, elle est là ! Après quelques heures de marche qui m’apparaissaient avoir été fort longues, je fus comme aveuglé par un jet de lumière phosphorescente. Il me paralysa un instant, moi qui venais de sortir du noir. Ce jet me procura une étrange sensation. Sensation vite canalisée par ce qui se présentait en face de moi; je venais de quitter les « galeries » caverneuses du derrière pour arriver devant l’intestin grêle appelé aussi duodénum. Duodénum accolé à la paroi abdominale postérieure vers le pylore à la première anse du jéjunum, pour ceux que cela intéresse. Il commençait à tomber une pluie fine désagréable qui me tombait devant les yeux m’empêchant de voir mon chemin. Je me disais que le parcours ne serait pas sans une seule embûche jusqu’à la fin, la pluie redoublait, j’avançai péniblement sans prêter véritablement attention au décor. Décor, qui pour le peu que je voyais n’avait pas d’intérêt particulier. Remontant l’intestin grêle, je fus comme aspiré et emporté dans un tourbillon comme si j’avais chuté dans une machine à laver. Brassé, mêlé à de la viande et de la purée, mon esprit ne fit qu’un tour, j’étais bel et bien dans l’estomac! Cela me donna faim, de ma besace, je retirai ma serviette et je la nouais autour de mon cou et je fus à table! Certes, il fallait être agile de la fourchette et du couteau (que j’avais également sorti de ma besace) pour saisir les moindres victuailles. J’y parvenais non sans mal. À l’intérieur de l’estomac où je me trouvais, je remarquai que celui-ci avait un mal fou à digérer, j’essayai d’y déceler quelques aigreurs et même plus gravement y voir un début d’ulcère, mais je n’étais pas médecin

 

 

 

(Extrait "D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Chapitre 2 - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...

13/09/2011

Le cerveau... (explications)


Mon corps ce héros : Le cerveau

12/09/2011

Pensée du Jour...

Un saut de puce

est un saut

qu’on ne maîtrise pas.

 

(Pensée de Franck Roy)images-1.jpeg

06/09/2011

Pensée du Jour...

Je ne connais pas

d'autres marques

de supériorités

que la bonté.

 

(Ludwig van Beethoven - 1770 - 1827)Unknown.jpeg

04/09/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 2)... (8)

Chapitre 2 "Y retourner". (1)

 

Plus malin qu’un esprit, il fallait trouver, cet état végétatif avait assez duré, n’être qu’un esprit n’était pas une vie. Une vie sans un corps de chair, ce n’était pas la vie. Je n’étais pas loin d’une neurasthénie congénitale. Je trouvai la solution bizarrement, puisque j’étais sorti par le derrière, je rentrerai par le derrière... oui, mais comment  ? Eurêka ! j’avais trouvé : au moyen d’un suppositoire suis-je bête de n’avoir pas pensé plutôt, à ce moyen de locomotion peu coûteux et qui m’emmènerait tout de go à l’endroit où mon parcours fut interrompu ? Mais comment intégrer la capsule ? Je frappai à la porte d’une pharmacie locale — dans le néant, il y en avait aussi, pour soigner les incurables du vide —. La pharmacienne, au demeurant, très sympathique me posa quelques questions, je relatai les faits. Elle me fit patienter dans une salle d’attente, quelques minutes plus tard un homme en blouse blanche, la soixantaine, les cheveux grisonnants apparut. Je le précédai dans une pièce pleine de machines étranges, il m’examina puis il me dit de m’allonger sur le divan. Il me donna un médicament à avaler et il me dit : « Maintenant vous allez fermer les yeux et vous allez penser fortement à ce corps et, dans quelques minutes, vous y serez »...

 

( Extrait de "D'un corps à l'autre" - Chapitre 2 "Y retourner" de Franck Roy - Ed. "Pays d'herbes - 2006).

à suivre...

28/08/2011

La notion de conscience dans le bouddhisme...


La notion de conscience dans le bouddhisme

26/08/2011

Proses des ivresses... (12)

 

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Ni l'univers et une fièvre sans ciel, les robes d'aurore, et un sang suspendu entre les tessons de la bouche et les dérives de la mort. Le gant étranglé de la langue.

Ombre orange des nerfs, la mort-nombril sertie d'une rosée mordue. Les tempes de pupilles, les langues de violons. Les cernes aimantées des artères de mixages.

L'éclair moite, l'hostie amphétaminique, la scie du sang à la perforation consumée de la veine. Les soucoupes habillées de délires givrés, ici sous la peau de la peau. D'autres mondes devant les yeux d'aquarium.

Le murmure éternel d'un parfum de ciseaux.

Sur le Pacifique de ma détresse. Les vagues éclatent comme les veines bleues de l'insuffisance. Le soda de mon sang. Le sable, l'écrin de mes poignets.

Mes yeux aux cils de vagues.

Sur les draps brodés, mon enfance endormie dans un berceau de jade.La plage tranchée au rasoir de l'arc-en-ciel. Tapis à l'épée de mes colliers sans Immobile.

Mon miroir triste miroir, l'océan. Fondre mes poignets hisés de brumes divines au Château de la Maladie. Le coffret où l'Antérieur grima mon visage de fée.

 

(Prose extrait de "L'aiguille de diamant de l'anéantissement" de Michel Bulteau - Ed. du Soleil noir - 1949)