Allez les yeux invisibles vers le beau.

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29/01/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 2... 14)


Chapitre 2 "Y retourner"... (14)

 

Je repris mon chemin par le conduit vaginal en direction de l’utérus, l’utérus dont j’avais gravi le col lors de la première étape de ce « voyage », plein de découvertes. Je me trouvais à l’intérieur de ce vagin en totale confiance, en étant serein, joyeux, n’ayant aucune appréhension particulière en me disant qu’il était bon de se sentir ici. Alors qu’ailleurs la vie au-delà de ce corps devait être bien triste, que le monde s’il ne pouvait exister que par la sensation que je ressentais à ce moment précis se devait d’être apaisant et harmonieux. En adéquation, en osmose avec les cellules de mon propre corps que constitue ce monde et qui sont autant de particules, qui fait la Genèse de ce grand univers et qui nous rattache aux éléments les plus infimes de l’intelligence et du cosmos ? Fais que tout est lié à notre cerveau et à notre corps, par définition. 


(D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre....

07/11/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 2)... (11)

Chapitre 2 "Y retourner" (11)


Je me trouvais devant cette enseigne tellement précieuse, avec la même gentille personne qui me fit une nouvelle ordonnance et me fit patienter dans une salle d’attente. Le scénario fut identique, la conclusion fut la même. J’étais à l’intérieur de la capsule pour un second voyage à l’intérieur de ce corps. Je fis le même itinéraire et le trajet fut très sensiblement moins long que le précédent, je me dis : « Que ce corps était bien malade, pour que je fasse ce parcours identique ». Atterrissage tout en douceur, pour retomber encore, une nouvelle fois, dans cet endroit si peu recommandable. J’avais emporté une lampe-torche dans cette « caverne préhistorique », ce canal excrémentiel et ce passage obligatoire, naturel que l’humain honore depuis le début de toute civilisation. Où ? Toute déjection humaine fait que quelque part de ce passage le fondement (c’est bien de le dire) de la race humaine. J’avais eu l’idée d’avoir avec moi une paire de jumelles. Tracer sa route pour voir où je mettais les pieds me semblait important. Quelle direction prendre ? Je n’avais nulle envie de passer par l’intestin grêle pour retomber, peut-être encore, dans l’estomac. J’avais ma petite idée...



("D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Editions "Pays d'Herbes" - 2006)

30/10/2011

Pensée du Jour...

La bonne humeur

réussit parfois là

où la force et la raison échouent.

 

(Proverbe Canadien)

14/09/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 2)... (9)

Chapitre 2 "Y retourner" (2)

 

Eurêka ! ma besace, elle est là ! Après quelques heures de marche qui m’apparaissaient avoir été fort longues, je fus comme aveuglé par un jet de lumière phosphorescente. Il me paralysa un instant, moi qui venais de sortir du noir. Ce jet me procura une étrange sensation. Sensation vite canalisée par ce qui se présentait en face de moi; je venais de quitter les « galeries » caverneuses du derrière pour arriver devant l’intestin grêle appelé aussi duodénum. Duodénum accolé à la paroi abdominale postérieure vers le pylore à la première anse du jéjunum, pour ceux que cela intéresse. Il commençait à tomber une pluie fine désagréable qui me tombait devant les yeux m’empêchant de voir mon chemin. Je me disais que le parcours ne serait pas sans une seule embûche jusqu’à la fin, la pluie redoublait, j’avançai péniblement sans prêter véritablement attention au décor. Décor, qui pour le peu que je voyais n’avait pas d’intérêt particulier. Remontant l’intestin grêle, je fus comme aspiré et emporté dans un tourbillon comme si j’avais chuté dans une machine à laver. Brassé, mêlé à de la viande et de la purée, mon esprit ne fit qu’un tour, j’étais bel et bien dans l’estomac! Cela me donna faim, de ma besace, je retirai ma serviette et je la nouais autour de mon cou et je fus à table! Certes, il fallait être agile de la fourchette et du couteau (que j’avais également sorti de ma besace) pour saisir les moindres victuailles. J’y parvenais non sans mal. À l’intérieur de l’estomac où je me trouvais, je remarquai que celui-ci avait un mal fou à digérer, j’essayai d’y déceler quelques aigreurs et même plus gravement y voir un début d’ulcère, mais je n’étais pas médecin

 

 

 

(Extrait "D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Chapitre 2 - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...

08/09/2011

48 h. à Madagascar...


48h à Madagascar.

26/07/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 1)... (5)

Chapitre 1 - "Le saut de l'ange" (suite)...

 

 

Je n’avais fait qu’une toute petite partie du chemin; le prochain défi était de rejoindre les régions alvéolées qui me conduisaient vers le coeur, cela était un vaste programme. De toute façon, je n’avais pas le choix, assis au bord de la route, une brindille à la bouche, je contemplai ce que j’avais vaincu. J’avais une faim de loup pour ne pas dire de lion, j’avais l’estomac dans les talons. En parlant de talons, mes chaussures ne chantaient que la chamade, surtout celle de droite qui « bâillait », aucune paire de rechanges dans ma besace. Cette besace qui me suivait tout le temps et dans toute circonstance avait connu une histoire peu banale. Sachez qu’elle avait gravi la plupart des montagnes de l’Himalaya, seule sans l’aide de personne « étonnant non » ; comme aurait dit le regretter Pierre Desproges. Ce qui paraissait encore de plus banal c’était qu’elle soit avec moi aujourd’hui, mais je sentais que pour elle ce « voyage » à l’intérieur du corps de la femme lui était fort agréable, pour ne pas dire unique dans sa vie de besace.

            « Mais, ma besace, il faut repartir », je ramassai un bout de bois et repartis, pieds nus, en sifflotant, ma besace en bandoulière. Le paysage resplendissait par ici... j'avançai, l’air désabusé ? Tout en marchant, j’aperçus au loin quelque chose de difforme qui m’intrigua, en approchant, je distinguai nettement une chatte au pelage épais et bouclé comme rarement j’en avais vu avec un miaulement gentillet sur le point de m’attendrir, mais la route était longue... Je n’avais pas le temps de la caresser, car je devais traverser de nombreuses cavités et galeries artérielles. Je reviendrai voir ce petit animal, de cela j’en étais sûr, qui était en manque d’affection.

 

("D'un corps à l'autre" - récit de Franck Roy - Editions "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...

 

 

 

 

 

 

 

16/07/2011

Arte reportage...