Allez les yeux invisibles vers le beau.

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25/07/2013

Les grands auteurs... (5)

écrivain,sartre,philosophe,nausée,réfexion,savoir,comprendre,extrait, roman« (...) La bonne allume les lampes : il est à peine deux heures, mais le ciel est tout noir, elle n'y voit plus assez pour coudre. Douce lumière ; les gens sont dans les maisons, ils ont allumé aussi, sans doute. Ils lisent, ils regardent le ciel par la fenêtre. Pour eux... c'est autre chose. Ils ont vieilli autrement. Ils vivent au milieu des legs, des cadeaux et chacun de leurs meubles est un souvenir. Pendulettes, médailles, portraits, coquillages, presse-papiers, paravents, châles. Ils ont des armoires pleines de bouteilles, d'étoffes, de vieux vêtements, de journaux ; ils ont tout gardé. Le passé, c'est un luxe de propriétaire. 
Où donc conserverais-je le mien ? On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger. Je ne possède que mon corps ; un homme tout seul, avec son seul corps, ne peut pas arrêter les souvenirs ; ils lui passent au travers. Je ne devrais pas me plaindre : je n'ai voulu qu'être libre.(...) » 

« C'est par paresse, je suppose, que le monde se ressemble d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, il avait l'air de vouloir changer. Et alors tout, tout pouvait arriver. » 

« Je pris ma plume et j'essayai de me remettre au travail ; j'en avais par-dessus la tête, de ces réflexions sur le passé, sur le présent, sur le monde. Je ne demandais qu'une chose : qu'on me laisse tranquillement achever mon livre. 
Mais comme mes regards tombaient sur le bloc de feuilles blanches, je fus saisi par son aspect et je restai, la plume en l'air, à contempler ce papier éblouissant : comme il était dur et voyant, comme il était présent. Il n'y avait rien en lui que du présent. Les lettres que je venais d'y tracer n'étaient pas encore sèches et déjà elles ne m'appartenaient plus. 
« On avait pris soin de répandre les bruits les plus sinistres... » 
Cette phrase, je l'avais pensée, elle avait d'abord été un peu de moi-même. A présent, elle s'était gravée dans le papier, elle faisait bloc contre moi. Je ne la reconnaissais plus. Je ne pouvais même plus la repenser. Elle était là, en face de moi ; en vain y aurais-je cherché une marque d'origine. N'importe qui d'autre avait pu l'écrire. Mais moi, moi je n'étais pas sûr de l'avoir écrite. Les lettres, maintenant, ne brillaient plus, elles étaient sèches. Cela aussi avait disparu : il ne restait plus rien de leur éphémère éclat. 
Je jetais un regard anxieux autour de moi : du présent, rien d'autre que du présent. Des meubles légers et solides, encroûtés dans leur présent, une table, un lit, une armoire à glace – et moi-même. La vraie nature du présent se dévoilait : il était ce qui existe, et tout ce qui n'étais pas présent n'existait pas. Le passé n'existait pas. Pas du tout. Ni dans les choses, ni même dans ma pensée. Certes, depuis longtemps, j'avais compris que le mien m'avait échappé. Mais je croyais, jusqu'alors, qu'il s'était simplement retiré hors de ma portée. Pour moi le passé n'était qu'une mise à la retraite : c'était une autre manière d'exister, un état de vacance et d'inaction ; chaque événement, quand son rôle avait pris fin, se rangeait sagement, de lui-même, dans une boîte et devenait événement honoraire : tant on a de la peine à imaginer le néant. Maintenant, je savais : les choses sont tout entières ce qu'elles paraissent – et derrières elles... il n'y a rien. » 

« Mais devant cette grosse patte rugueuse, ni l'ignorance ni le savoir n'avaient d'importance : le monde des explications et des raisons n'est pas celui de l'existence. » 

« Exister, c'est être là, simplement ; les existants apparaissent, se laissent rencontrer, mais on ne peut jamais les déduire. Il y a des gens, je crois, qui ont compris ça. Seulement ils ont essayé de surmonter cette contingence en inventant un être nécessaire et cause de soi. Or aucun être nécessaire ne peut expliquer l'existence : la contingence n'est pas un faux-semblant, une apparence qu'on peut dissiper ; c'est l'absolu, par conséquent la gratuité parfaite. Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le coeur et tout se met à flotter, comme l'autre soir, au Rendez-vous des Cheminots : voilà la Nausée ; voilà ce que les Salauds – ceux du Coteau Vert et les autres – essaient de se cacher avec leur idée de droit. Mais quel pauvre mensonge : personne n'a le droit ; ils sont entièrement gratuits, comme les autres hommes, ils n'arrivent pas à ne pas se sentir de trop. Et en eux-mêmes, secrètement, ils sont trop, c'est-à-dire amorphes et vagues, tristes. » 

« L'existence n'est pas quelque chose qui se laisse penser de loin : il faut que ça vous envahisse brusquement, que ça arrête sur vous, que ça pèse lourd sur votre coeur comme une grosse bête immobile – ou alors il n'y a plus rien du tout. » 

« Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre. Je me laissai aller en arrière et je fermai les paupières. Mais les images, aussitôt alertées, bondirent et vinrent remplir d'existences mes yeux clos : l'existence est un plein que l'homme ne peut quitter. »


(Extrait de "La Nausée" de Jean-Paul Sartre)

02/10/2012

Postface... Pascal Quignard


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"Tout mythe explique une situation actuelle par le renversement d'une situation antérieure. Tout à coup quelque chose désarçonne l'âme dans le corps. Tout à coup un amour renverse le cours de notre vie. Tout à coup une mort imprévue fait basculer l'ordre du monde et surtout celui du passé car le temps est continûment neuf. Le temps est de plus en plus neuf. Il afflue sans cesse directement de l'origine. Il faut retraverser la détresse originaire autant de fois qu'on veut revivre."

26/08/2012

Ultime Espoir de L'Humanité... de Cristina Fdejesus

 

Ultime Espoir de L'Humanité : Chapitre 3 : Révélation

 

3
Révélation

Perchée sur une branche d’un grand chêne, Eléna contemplait l’horizon. Des étendues de champs de blé et de tournesol, des clairières remplies de buissons, de genêts, d’une multitude de végétaux herbacés comme la digitale pourpre et, au loin, elle apercevait le lac du Guéry entouré d’un côté par une forêt de sapins, de l’autre par un champ aménagé pour les vacanciers venus se promener ou se détendre dans un cadre idyllique et apaisant. Au-delà, elle pouvait apercevoir la chaîne des Puys qui dominait la vallée. Eléna fermait les yeux et aspirait un grand bol d’air, puis expirait lentement, très lentement. Elle écoutait la mésange égrener son chant, sentait la chaleur des rayons de soleil sur sa peau, une brise légère balançait ses cheveux au vent. Eléna souriait, elle était en paix avec elle-même et en symbiose avec la nature. Dans cet endroit, elle se sentait libre comme l’infini, la terre et le ciel semblaient s’enlacer.
Tout à coup, elle fut surprise dans ses songes par un grognement fracassant venu du lointain. Elle scruta l’horizon et vit une masse de gros nuages gris qui s’avançait dans sa direction.
- Un orage se prépare. Il vaut mieux que je rentre, pensa-t-elle.
Elle se redressa sur sa branche et s’apprêtait à descendre de son arbre lorsque brusquement un violent coup de vent la déséquilibra provoquant sa chute. Eléna tomba, sa tête heurta brutalement le sol, elle perdit connaissance.
Elle aurait pu rester longtemps à terre inerte car peu de personnes passaient à cet endroit. Le bruit qu’elle avait entendu était bel et bien un orage qui s’annonçait. Le vent s’était levé, l’air s’était rafraîchi, les nuages noirs emplissaient le ciel. Par chance, des randonneurs, qui avaient décidé d’écourter leur ballade, passèrent par-là et la virent allongée par terre.
L’un d’eux lui prit le pouls :
- Elle respire. 
- Mademoiselle, mademoiselle, est-ce que vous nous entendez ?  s’écria un autre.
- Elle est inconsciente. Il faut appeler les secours.  
Pendant qu’un randonneur téléphonait pour donner l’alerte, un autre pratiquait sur Eléna les gestes de premiers secours. Il libéra les voies aériennes en basculant délicatement sa tête en arrière et en soulevant son menton afin de décoller la langue du fond de la gorge. Il vérifia sa respiration en observant si sa poitrine se soulevait et s’abaissait régulièrement, approcha son oreille de la bouche d’Eléna afin de sentir le souffle de sa respiration. Puis il la tourna en position latérale de sécurité.
Les randonneurs chuchotaient, ils se demandaient ce que faisait une jeune fille seule dans cet endroit isolé.
Les équipes de secours de la sécurité civile arrivèrent rapidement sur les lieux. Eléna fut acheminée par hélicoptère jusqu’au CHU de Clermont-Ferrand. Le médecin urgentiste et son équipe placèrent Eléna en réanimation et lui firent passer une série d’examens médicaux (analyses, échographies, électrocardiogramme, électroencéphalogramme, scanner…). Les résultats ne démontraient aucune fracture, aucune hémorragie, aucun traumatisme, rien d’anormal. Le personnel soignant était perplexe. Ses organes vitaux étaient en excellent état. Cependant, le cœur, les poumons et le cerveau fonctionnaient au ralenti, Eléna était dans le coma, dans un profond sommeil, inconsciente. Le médecin n’arrivait pas à la réveiller, elle ne réagissait à aucun stimulus, il était perplexe. L’équipe médicale décida de la brancher à des appareils pour la maintenir en vie jusqu’à ce qu’ils découvrent et diagnostiquent sa pathologie.
Pendant que les médecins s’acharnaient sur le corps d’Eléna, son âme avait quitté son enveloppe terrestre et observait avec inquiétude le va-et-vient de toutes ces personnes habillées de blanc qui s’agitaient autour de ce corps inerte.
- Mais ? C’est moi allongée sur ce lit ! Suis-je morte ? se demanda Eléna.
Elle fut envahie par de fortes émotions. Elle éprouvait tout d’abord de la peur, puis une sensation de bien-être absolu l’envahit. Elle se sentait légère, libre, en paix.
Tout à coup, une lumière éblouissante fit son apparition dans la pièce, une lumière ressemblant étrangement à une aurore boréale, une sorte de voile blanc.
Eléna émerveillée, était attirée vers cette forme qui l’enveloppa aussitôt. Ensemble, elles s’élevèrent, traversèrent les murs de l’hôpital et se trouvèrent à l’extérieur du bâtiment. La lumière la berçait chaleureusement, comme une mère berce son enfant, Eléna était envahie de bonheur. Elle volait dans les airs, de plus en plus haut, elle ne distinguait plus le relief de la terre. Elle traversait la couverture nuageuse de l’atmosphère, un mélange thermodynamique d’air sec et de vapeur d’eau. Etonnamment, elle n’éprouvait aucune sensation liée  aux différences de températures en altitude. Elle pénétra dans la troposphère et aperçut un avion qui survolait la zone. Puis la stratosphère où flottait un ballon de la météorologie, la mésosphère et ses impressionnantes pluies de météores, et enfin la thermosphère, lieu de prédilection des aurores boréales :
- C’est magnifique ! pensa Eléna.
Elle flottait au milieu d’un tourbillon de mille couleurs, elle aurait voulu ne jamais quitter cet endroit féérique mais elles continuaient leur ascension et arrivèrent dans l’exosphère. Le noir, le silence, l’immensité de la Voie Lactée… Eléna se retourna et vit la Terre s’éloigner, elles s’approchaient de la lune, satellite naturel de notre planète. La lumière termina son long voyage sur la lune. Eléna toucha le sol lunaire :
- Je marche sur la lune ! Incroyable, je sens mes pieds sur le sol ! s’exclama-t-elle.
Soudain, la lumière prit forme humaine, sous les traits d’une silhouette féminine. Elle invita Eléna à s’asseoir sur le sol et ramassa une poignée de sable lunaire qui tomba instantanément de ses mains en glissant entre ses doigts.
- Cela n’a pas été toujours ainsi… Il y a bien longtemps, des milliards d’années, la Lune était une planète regorgeant de vie, semblable à la Terre. De nombreux êtres vivants vivaient en harmonie sur Smaëllia qui se trouvait dans la lointaine nébuleuse Otaris au-delà des galaxies d’Andromède et du Triangle. Les smaëlliens respectaient la nature et toutes les espèces vivantes de leur planète, chaque être vivant avait sa place et son utilité. Les smaëlliens étaient, comme les humains sur Terre, l’espèce la plus évoluée de la planète. Le stade de leur évolution était bien plus avancé que les humains, leur esprit et leur corps pouvaient s’adapter à n’importe quel milieu. Ils vivaient aussi bien sur la terre ferme, que dans les océans ou dans les airs. Ils communiquaient par télépathie avec tous les êtres vivants et ne tuaient que pour se nourrir. Les smaëlliens vivaient en totale symbiose avec leur mère Smaëllia jusqu’au jour où une supernova détruisit notre étoile. L’explosion expulsa Smaëllia de son orbite et entraîna notre planète à travers un long voyage interstellaire. Elle traversa un trou noir et fut propulsée dans la nébuleuse en spirale composée d’étoiles, de gaz, de poussières et de matière noire nommée la Voie Lactée. L’attraction solaire l’attirait en son sein, la vouant à une mort certaine. Quand tout à coup, un nuage de météorites traversa à la vitesse de la lumière la galaxie, heurta Smaëllia et la propulsa dans le champ gravitationnel de la Terre. L’impact des météorites sur Smaëllia éjecta de la matière sur la Terre ce qui engendra de terribles éruptions volcaniques libérant ainsi des gaz qui formèrent l’atmosphère primitive de votre planète (azote, CO2, méthane, vapeur d’eau…). Une fusion s’en suivit provoquant la naissance de la croûte terrestre et des océans. Puis le souffle du vent solaire stoppa la croissance de toutes les planètes de la Voie Lactée.
Durant sa trajectoire à travers de nombreuses galaxies, la quasi totalité des êtres vivants de Smaëllia s’était éteint. Cependant, les plus résistants avaient fusionné avec la roche. Or, la matière éjectée lors de l’impact provoqué par les météorites, c’était la roche qui déclencha une réaction en chaîne qui allait durer des milliards d’années. La vie sur Smaëllia s’était définitivement éteinte, des réactions chimiques s’enchaînèrent, provoquant la disparition de l’eau et des gaz indispensables au développement de la vie. Smaëllia mourut en tant que planète mais vit toujours en tant que satellite lunaire. La roche smaëlliene, pourvue de vie, fit apparaître sur Terre des procaryotes dont les cellules ne comportaient pas de noyau. Grâce à la modification de l’atmosphère terrestre, les eucaryotes firent leur apparition, puis la vie multicellulaire se développa dans les océans puis à la surface de la croûte terrestre jusqu’à l’apparition d’une espèce plus développée : l’australopithèque.
Il a fallu des milliards d’années et cinq extinctions à la nature pour créer l’Homo-sapiens, ancêtre de l’homme.
- C’est incroyable ! Si je comprends bien, les humains descendent indirectement des smaëlliens !
- Oui, nous sommes vos très lointains ancêtres. Depuis des milliards d’années, nos corps sont devenus poussières mais notre esprit est devenu lumière. Nous sommes les gardiens et la mémoire de la vie. Or, la Terre est en grand danger ! Je suis envoyée pour te transmettre un message car ton âme est pure et ton cœur rempli d’amour, tu es l’élue ! 
- Je suis l’élue ? Pourquoi moi ? Je n’ai rien d’extraordinaire. 
- Nous t’avons choisi pour changer la destinée de la Terre. Tu devras mener un combat pour sauver l’humanité de sa propre autodestruction. 
- Mais, comment ? Je n’ai aucun pouvoir pour changer le destin de ma planète. 
- Tu as au plus profond de toi de grands pouvoirs. Ta venue au monde est née du pouvoir de l’amour. Tu as été conçue par un être de lumière comme moi. Nous savions que votre planète était condamnée, or nous avons décidé de vous venir en aide. Nous ne voulons pas que des milliards d’êtres vivants disparaissent à leur tour. Trop d’espèces ont disparu à jamais. Nous devons agir avant que toute trace de vie ne s’évapore dans le néant. Ta mission sera difficile car l’espèce humaine est destructrice même envers sa propre race. 
- Vous avez dit que mon père était un être de lumière comme vous. Mais ma mère m’a dit que c’était un jeune homme, un humain comme moi. 
- Nous avons élu l’un d’entre nous pour accomplir cette mission et l’avons envoyé sur Terre sous l’apparence d’un être humain mâle afin qu’il féconde une terrienne. Il ne pouvait garder son apparence d’homme que quelques heures. Viwa a choisi ta mère pour porter le fruit de nos espoirs. Leur amour fut de courte durée mais intense. Viwa, ton père t’a transmis notre savoir et nos pouvoirs. Au lever du jour, les quatre éléments qui constituent la nature : la terre, l’eau, l’air et le feu, absorbèrent l’énergie de Viwa.
- Il est mort ? 
- Oui. Ton père savait qu’en prenant forme humaine, il ne pouvait revenir vers nous. Il a accepté de se sacrifier pour sauver la Terre car il aimait contempler la beauté et la richesse de sa diversité. Devenir poussière sur la planète bleue le rendait heureux, car ainsi il est présent partout, dans l’air que tu respires, dans l’eau que tu bois, dans la terre qui te nourrit et dans le feu qui te réchauffe. 
- Vous dîtes qu’il m’a transmis son savoir et ses pouvoirs, mais je n’ai aucun pouvoir !  
L’être de lumière toucha de sa main le front d’Eléna.
- Son savoir et ses pouvoirs sont là, au plus profond de toi. Il est temps maintenant pour toi de les faire jaillir de ton corps et de prendre connaissance de ce qui t’a été légué par ton père.  
L’être de lumière se leva, tendit la main à Eléna.
- Viens, il est temps pour toi de voir et d’apprendre…  
Eléna et l’être de lumière s’envolèrent vers la Terre. Arrivés au-dessus de l’exosphère, l’être de lumière prit Eléna d’une main et de l’autre le menton :
- Maintenant plonge ton regard dans le mien et vois ! 
Soudain, Eléna fut aspirée dans un immense tourbillon noir, la spirale du temps. Elle fut transportée à des milliards d’années en arrière,  au temps de la naissance de la vie sur Terre. La Voie Lactée était là avec son soleil, ses neuf planètes, et des milliers d’étoiles peuplaient l’univers. Subitement le temps s’accéléra, elle vit défiler sous ses yeux la transformation de la Terre avec ses périodes de glaciations, de changements climatiques, d’apparitions puis d’extinctions d’espèces causées par des impacts d’astéroïdes, de météorites et d’énormes éruptions volcaniques. Enfin, l’apparition de l’espèce humaine avec l’australopithèque, l’homo habilis, l’homo erectus et la découverte du feu. Puis, plus évolué l’homme de Néandertal et l’homo sapiens qui au néolithique découvre l’agriculture et se sédentarise. Enfin, l’homme et le début de la civilisation avec l’invention de l’écriture.
L’étendue des civilisations, dans les différents continents, s’étale sur des milliers d’années. Eléna observa la vie et le rayonnement des civilisations anciennes dont la plupart ont disparu aujourd’hui. Au sud de l’Europe : l’empire Grec, Romain, Byzantin, et au nord : les Celtes, Francs, Germains et Vikings. En Afrique : les civilisations Egyptienne, Berbère, Libyenne, Soudanaise et les royaumes d’Afrique Centrale et Méridionale. En Amérique : les Amérindiens du Nord et les Inuits, au centre : les Mayas, Aztèques, Incas, et au sud : les Amérindiens d’Amazonie et d’Argentine. Au Proche et Moyen-Orient : les civilisations Mésopotamiennes, Levantines, Iranienne, Turque et Arabe. En Extrême-Orient : les civilisations Coréenne, Japonaise, Chinoise et Tibétaine. En Asie Continentale : les peuples nomades d’Asie Centrale et les Sibériens. Et en Asie Méridionale : les civilisations d’Asie du sud-est et Indiennes.
Tant d’empires, de peuples, de cultures rayonnantes se sont éteints, ne laissant comme héritage que des vestiges de leur passage sur Terre. Faiblesse et ignorance des chefs de tribus, massacres, guerres, autodestruction, sont les principales causes de leur extinction.
En remontant la spirale du temps, Eléna s’aperçut que les peuples les plus anciens respectaient, comme les smaëlliens, la faune et la flore de la planète. Ils vivaient en harmonie avec mère-nature et ne tuaient les animaux que pour se nourrir. Aujourd'hui, l’homme tue, les animaux ou sa propre espèce, pour le pouvoir ou par plaisir.
Parmi toutes les civilisations, le peuple occidental se distingue par sa cruauté. Les blancs ont voulu, durant des centaines d’années, dominer et asservir les autres peuples. Après de nombreuses guerres de pouvoirs sur le continent, les occidentaux sont partis à la conquête de nouvelles terres. Leur soif de domination et leur intolérance à tout ce qui est différent de leur culture, les a poussés à massacrer ou à réduire à l’esclavage des peuples entiers. En Amérique, avec le massacre des tribus Amérindiennes. En Afrique, avec l’esclavage du peuple noir. En Australie, avec les Aborigènes, le plus vieux peuple indigène (plus de 40 000 ans d’existence). Les peuples autochtones : Indiens, Pygmées, Aborigènes, Lapons, Inuits, survivent dans les cinq continents, mais jusqu’à quand ? Exploités, chassés de leur habitat et privés de leurs ressources naturelles, ces peuples fiers de leur culture seront peut-être les sauveurs de l’espèce humaine. Ils représentent un véritable trésor pour le reste de l’humanité car ils sont les gardiens des savoirs ancestraux et notre seul lien avec l’esprit de la terre.
Malheureusement, ces peuples qui ont toujours vécu en symbiose avec la nature, disparaissent les uns après les autres. Leur sort est identique à celui des animaux et des végétaux qui, sous les roues de la déforestation massive, le non respect de l’environnement et l’exploitation industrielle sans précédent, disparaissent de la surface de la Terre. Chaque jour, principalement à cause de la chasse de loisir et de la destruction de l’habitat, trois cent espèces animales et végétales s’éteignent, soit un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un amphibien sur trois, et cela à un rythme mille fois plus rapide que celui de l’histoire de la nature. Les trois quarts des plantes de notre planète sont menacées d’extinction. La culture intensive et l’exploitation illégale, par des sociétés multinationales, des trois plus grandes forêts tropicales primaires du monde (l’Amazonie au Brésil, le Bassin du Congo en République Démocratique du Congo et en Indonésie), épuisent notre réservoir d’oxygène et l’équilibre climatique de notre planète.
La Terre vit une période d’extinction massive et l’homme en est la principale menace. Il détruit la biodiversité à grands coups de déforestation, de mise en culture (dont toutes non pas une finalité alimentaire), d’implantation d’industries polluantes et d’organismes génétiquement modifiés qui déstabilisent de nombreux systèmes écologiques et bouleversent le climat, au point de compromettre les capacités de nombre d’espèces à se reproduire, l’homme y compris.
Un proverbe amérindien nous met en garde :
 Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas. 
Tout à coup, une explosion projeta Eléna hors de la spirale du temps.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à l’être de lumière.
- Tu es arrivée aux portes du futur. Nul être ne peut y accéder sans en payer le prix fort. 
- Et quel est le prix à payer ? 
- Personne ne le sait. Seul l’avenir fixe son prix le moment venu. Mais sache que si tu décides d’y entrer, tu devras en accepter les conséquences. 
- Ces conséquences ont-elles une incidence néfaste pour le futur ? 
- Si tu voyages dans la spirale du futur, tu ne peux en aucun cas changer le déroulement de l’histoire. Il en est de même pour le passé. L’espace et le temps sont reliés, un seul petit changement, et c’est tout l’univers qui serait mis en danger ! Le prix à payer pour accéder au futur n’engage que la personne qui décide de traverser l’espace temps, elle devra accepter d’offrir, le moment venu, une part de son bonheur. 
Eléna hésitait, elle aurait tant voulu connaître le futur de la Terre, mais est-ce que cela en valait la peine ? Elle réfléchissait… Soudain, elle se dit qu’offrir un peu de son bonheur était une chose que tout humain devrait faire.
- Je suis prête. J’accepte le prix à payer pour voyager dans le futur. 
- Qu’il en soit ainsi.  
Eléna fut à nouveau aspirée dans le trou noir. Elle remonta le temps et s’arrêta lorsqu’elle aperçut la planète Terre, habituellement très éclairée, plongée dans le noir. L’espace temps indiquait l’année 2045.
Elle s’approcha et ce qu’elle vit la terrifia.
La fin des ressources fossiles, notamment le pétrole, avait déclenché une multitude d’émeutes à travers toute la planète. La surconsommation et le gaspillage des ressources naturelles de la Terre avaient provoqué l’effondrement du système économique et politique mondial. Les hommes dans leur folie destructrice avaient fait disparaître les trois quarts des espèces vivantes de la planète. L’espèce humaine, le fleuret de l’évolution terrestre, avait déclenché sa propre autodestruction en s’attaquant à mère-nature, qui décida d’enrayer le mal qui la rongeait afin de sauver les êtres vivants que l’homme n’avait pas encore détruit. Face à tant de cruauté, la nature se vengea en provoquant une multitude de catastrophes naturelles qui engendra un important dérèglement climatique. Séismes, éruptions volcaniques, cyclones, tsunamis, tornades et tempêtes dévastatrices accompagnées de pluies torrentielles, de pluies acides et de grêlons détruisant ainsi de nombreuses cultures. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants moururent. Ceux qui furent épargnés par ces catastrophes sans précédent, subirent la famine car la terre nourricière avait cessé de nourrir ses enfants ingrats.
Tout n’était que désolation, les déserts avançaient, les plaines si fertiles autrefois étaient devenues stériles, les fleuves et rivières étaient contaminés. Les survivants se tassaient dans des villes entièrement dévastées, en proie à la loi du plus fort. Les hommes avaient perdu leur humanité.
Eléna se mit à pleurer.
- Non ! Ce n’est pas possible, ça ne peut pas finir ainsi…, pensa-t-elle.
Elle revint dans le présent, dans la Voie Lactée en compagnie de l’être de lumière.
- J’ai vu le futur. Un monde dévasté. La fin de l’être humain. 
- Tu peux empêcher cela, changer le futur, la destinée de l’homme. 
- Mais comment ? 
- Ton père t’a transmis des pouvoirs, ce que vous appelez sur Terre la magie blanche. 
- La magie blanche ? 
- Oui, tu as hérité des savoirs de tes ancêtres les smaëlliens. Tu as le pouvoir de communiquer par télépathie avec tous les êtres vivants de ta planète, de voler dans les airs comme les oiseaux, de respirer sous l’eau comme les poissons… 
- C’est merveilleux !
- Il est temps maintenant de te réveiller et de mener à bien ta mission. 
- Mais que dois-je faire pour sauver la Terre, comment m’y prendre ? 
- Le chemin sera long, seule tu ne peux y arriver. Tu vas d’ici peu rencontrer le futur père de tes enfants. Tu leur transmettras ton savoir. A leur naissance, chacun d’entre eux héritera d’un élément indispensable à la vie, qu’il développera jusqu’à la maîtrise totale, la fusion entre l’humain et l’élément source de vie. Le moment venu, ils mèneront le combat de la dernière chance.
Le destin de la Terre est entre tes mains. N’aie crainte, laisse toi guider par ton instinct. Tu es l’élue, la lumière est en toi, laisse-la jaillir du plus profond de toi… 
Maintenant il est temps de te réveiller ! 
Eléna retrouva son corps allongé dans ce lit d’hôpital. Sept jours s’étaient écoulés depuis son accident. Sa famille se relayait à son chevet. Les médecins n’avaient pas trouvé de cause médicale justifiant son coma car tous les examens étaient excellents.
Tout à coup, un signal sonore indiqua au personnel médical que les fonctions vitales d’Eléna se remettaient à fonctionner normalement. Elle reprit connaissance et ouvrit les yeux, pour la plus grande joie de sa famille qui était ravie de la retrouver enfin !
- Bonjour ! dit-elle devant les regards étonnés de toute l’équipe médicale.
- Eh bien, vous nous avez fait peur jeune fille ! déclara l’un des médecins.
Eléna sourit. Elle dut subir une série d’examens complémentaires avant de pouvoir sortir de l’hôpital.
Trois jours plus tard, Eléna était de nouveau chez ses grands-parents au grand désarroi de sa mère qui souhaitait la ramener à la maison à Lyon. Après de longues discussions, Eléna avait obtenu gain de cause en lui démontrant que l’air de la campagne était propice à un bon rétablissement. Isabelle avait cédé. Elle était repartie en ville rejoindre son mari et ses enfants, laissant aux grands-parents, le temps des vacances d’été, le soin de veiller sur leur petite-fille.

 
 
                                     Avertissement : Texte soumis aux droits d'auteur :

  "L'ultime espoir de l'humanité" par Cristina F.D.Jesus - paru aux Editions Kirographaires.

(avec l'aimable autorisation de l'auteure)

30/03/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 3... 17)

Chapitre 3 "Au coeur des choses"... (17)

 

J’attendais de sa part (le coeur) qu’il me dise plus de choses, il se ferma dans un mutisme peu à collaborer à un dialogue constructif et intelligent. Cette attitude était le reflet d’un coeur sensible mais étrangement absent. Je ne renonçais pas, cependant, à cesser de l’interroger pour parvenir à mes fins. Les palpitations s’accéléraient à chacune des émotions ressenties, les viscères se contractaient ainsi que le sang irrigué arrivait et activait ce muscle comme une pompe à injection. Tout ce phénomène me glissa petit à petit dans une somnolence et dans un voyage quasi onirique dont je vais vous narrer le début...

 

Vous souvenez-vous de ce poème de Rimbaud « Le Bateau ivre », de ces premiers vers...

 

« Comme je descendais des fleuves impassibles, je me sentis plus guidé par les haleurs... » Partons dans le rêve...

 

...Sous des paradis grimaçants, elles débordaient de sources multicolores, propageant des gènes aux fortes odeurs d’encens, de cinnamomes, de myrrhes. De belles naïades vêtues de dentelles transparentes, le sexe offert à la contemplation ayant pour seul langage leur corps, délivraient une sensualité suave et émouvante. La beauté émanant de cette enveloppe corporelle ne délivrait aucun des messages que j’espérais; de déchiffrables qui puissent m’éclairer l’esprit.

 

— J’ai une question.

 

— Oui, si tu veux...

 

— Tu disais : « que ce qui primait dans la relation entre ces deux êtres (l’homme et la femme) n’était que purement sexuel avec une autre petite variante ».

 

— Tu peux t’expliquer ?

 

— L’attachement à l’autre n’est que purement sexuel et aussi matériel, je veux dire par là que la femme et l’homme vivent ensemble pour des commodités bassement sexuelles et matérielles. L’amour qu’ils pensent vivre n’est que le pur produit de leurs jeux de séduction, qu’ils ne sont là que pour eux, qu’ils vivent le plus souvent ce que l’autre apporte sur le plan sexuel et matériel, qu’ils pensent plus à leur intérêt personnel qu’à celui de leur partenaire.

 

— Et l’amour dans tout cela ?

 

— L’amour existe, mais il reste figé dans nos têtes, perdu dans nos rêves, nos fantasmes, nos désirs... il est à l’état latent, il ne demande qu’à naître, à éclore, à vivre dans nos cellules, à vibrer dans nos coeurs. Sa faculté à procréer, à rendre vivant l’humain timoré que nous sommes est énorme. Sa force est à l’origine de notre monde ;  le big-bang est né de l’amour... j’y crois fortement. La mutation sera génétique, certes, mais elle sera aussi mentale. L’humain évoluera par ses gènes, mais il faudra que l’homme plonge en lui, qu’il regarde en sa propre personne. Il faudra qu’il sache comprendre la cartographie de l’amour, à en savoir le mécanisme, le fonctionnement. Dès lors qu’il aura compris qu’il oublie tout et laisse son corps ingurgiter ces aliments-là, la digestion se fera naturellement et il retrouvera son état originel. L’amour, pour moi, est un don de soi.

 

— Et toi as-tu connu l’amour ?

 

— Non, il reste bloqué en moi comme la plupart des êtres qui nous entourent.

 

— Tu as d’autres questions à me poser ?

 

— Non.

 

  — Alors on y va dans ce corps ?

 

       — Oh oui !


("D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes"  - 2006)

à suivre...

27/02/2012

Le roi n'a pas sommeil...


41x7KmYPI0L._SL500_AA300_.jpg"Ce que personne n'a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des hots-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n'a pu savoir, c'est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras lui avait passé les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise."

 

La sobriété du style de Cécile Coulon - où explosent soudain les métaphores - magnifie l'âpreté des jours, communique une sensation de paix, de beauté indomptable, d'indicible mélancolie.images-1.jpeg

Méfiez-vous des enfants sages, écrit par une jeune fille de vingt ans, avait plus impressionné les lecteurs. Ils seronent éblouis par "Le roi n'a pas sommeil".

 
 
(Roman de Cécile Coulon - Ed. Viviane Hamy - 2012)... Vient de Paraître.

25/01/2011

"Evéna"... le tout nouveau roman de P. Rocher

Son décalage de départ et le discrédit qui est le sien d'abord, ne durent pas. Peu à peu, Evéna est adoptée par cette culture d'accueil Maugeoise. Elle chante à la "façon de l'Univers" et parvient à faire résonner sa voix au diapason du Monde.

Africaine... Américaine, puis Française, elle s'éveille un jour au don d'elle-même pour le meilleur et pour les autres. Les Mauges qui l'accueillent d'abord avec rudesse, deviennent ensuite ce territoire où Evéna peut canaliser une force intérieure partageable par toutes les cultures.

Elle pourrait pratiquer des talents de guérisseuse. Elle est chanteuse.

C'est alors qu'elle comprend que sa voix peur prendre des accents universels dès lors qu'elle porte de l'amour et de l'énergie positive en elle.

Un morceau de blues peut devenir des moments d'exaltation, de salut spirituel.

Sa capacité à endosser le sensible et la souffrance la rendent ainsi chaman en dehors de son pays d'origine car son aura est grande, et, il lui faut accomplir le grand acte pour son frère et pour elle-même, accepter de parcourir tout le chemin afin de découvrir sa vocation profonde.

(Postface du Roman de Philippe Rocher "Evéna" aux Editions "Pays d'Herbes" - 12 Euros)

 

Vient de Paraître.

29/12/2010

La petite note de Franck ... (28)

Hier je vous faisais découvrir sur France Inter la très bonne émission autour des émotions "Sur les épaules de Darwin"... aujourd'hui j'ai une envie irrésistible de vous parler d'un ami poète qui vient de sortir aux Editions "Echo Optique" (petite maison d'édition à compte d'éditeur du bocage Vendéen, année de création 1989)...

"TERRE D'ENVOL", est un très bel ouvrage dont je veux vous faire découvrir les textes (très bon titre au demeurant). Je viens d'en terminer la lecture et je dois dire que c'est un beau et bon recueil avec une préface soignée de Bernard Grasset. Je veux être, avant tout, élogieux pour ces poèmes car il sont... musicaux, sensibles et d'une humanité troublante, chaque mot est pesé et à sa place ; chaque respiration entre chaque vers est savante ; les images d'une beauté sereine. Il y a bien longtemps que je n'ai lu de si beaux poèmes, Thierry Piet (l'auteur) est rentré dans la cour des grands, il est pour moi devenu un poète essentiel par ce recueil (qui à mon avis est son meilleur et bien loin devant ses précédents) une certaine maturation, assurance d'écriture, une certaine expérience font de ce poète un grand (et je dis cela sans complaisance). Voilà un texte de cet auteur... et je vous le recommande.

 

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L'aube se lève

pour une nouvelle

mise à jour

 

J'ouvre le Livre :

qu'aurai-je à vivre

qui me soit déjà donné ?

 

Et le vent

me poussera-t-il

sur la barque du temps Présent ?

 

Ce soir encore

il viendra signer

le poème de ce jour

comme on signe

un acte de naissance

 

A nouveau je découvrirai

jusqu'où vont

sa présence et son amour.

 

(Poème de Thierry Piet "Terre d'Envol" aux Editions "Echo Optique" - Coll. "La Renouée" - 2010)

(Vient de paraître).

 

Je voulais vous faire part d'un projet de roman (en ce qui me concerne) et dont je vais entamer l'écriture début Janvier, il s'intitule : "DE PROFUNDIS" ; il raconte l'histoire d'une mère et de son fils (petits provinciaux modestes) dans un road-movie dans la région parisienne où ils sont venus à l'enterrement d'une grande tante, leur sort va être confronté à la loi des banlieues et de la jungle urbaine. Leur destin va être menacé, leur foi  et conviction ébranlées ; où le rouleau compresseur de la société va les engluer dans la vie d'aujourd'hui avec ses lâchetés, ses arnaques, ses violences et  son administration implacable.

UN ROMAN DE FRANCK ROY "DE PROFUNDIS" A PARAITRE ET A SURTOUT ECRIRE, mais je vous en reparlerai sur mon blog...

 

(Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)