Allez les yeux invisibles vers le beau.

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03/03/2016

Toute conscience est conscience de quelque chose...

La conscience intentionelle

“Toute conscience est conscience de quelque chose” car il n'y a pas de pensée de "rien" = la conscience "contient" toujours des objets = Toute conscience, toute pensée contient un cogitatum
la conscience n’est pas réduite à "je pense"
la conscience ne se réduit jamais à une conscience pure de tout contenu, elle est toujours conscience de quelque chose, visée de quelque chose qui se
distingue d’elle, d’un objet. Cette caractéristique de la conscience s’appelle l’intentionnalité de la conscience.

 

220px-Edmund_Husserl_1900.jpgEdmund Husserl (1859-1938)


“de” : préposition de mouvement, être en relation avec quelque chose

I- Rappel de la définition : singulier/particulier
II- Généralisation
III- Universalisation

On a toujours conscience (avant, pendant, après) de quelque chose.
Même si un objet n’existe pas on en a quand même conscience.
Que le monde existe ou pas la conscience est conscience de…
—> La conscience a une dynamique mais elle vise aussi avec une intention.
=> Deux consciences en relation entrent en conflit et cela sera même un conflit à mort
Dire “je”, sujet, c’est-à-dire qu’il y a une relation avec un objet, mais Descartes ne l’a pas vu.
—> A chaque cogito il y a un cogitatum
toute conscience réfléchie fonctionne comme cela.
|—> Tournée vers l’extérieur
si je suis sujet c’est que je suis relation
La conscience n'est pas passive, elle est active, elle est consciente des objets qu'elle vise


—> C’est l’essence de la conscience : Elle est relation, intention

 

Conscience : “La pensée est un domaine dans lequel le moi est maître chez lui. Là ou il y a l’âme, il y a la pensée et conscience de soi” Descartes

(Husserl, Alain, Kant, Socrate, Sartre,…)

Non-Conscience : “Le moi n’est plus maître dans sa propre maison” Freud

Conscience : On se rend compte des choses, maître de la nature mais aussi maître de soi-même

Si on a pas conscience on ne peut pas rendre compte des choses à l’extérieur de nous et en nous, nous ne contrôlons rien.
—> On a l’impression mais c’est l’inconscient qui nous contrôle

 

17/01/2014

Toute conscience est conscience de quelque chose...

Toute conscience est conscience de quelque chose, Husserl

 

images-2.jpegHusserl est le philosophe marquant de la philosophie contemporaine. Il rénova complètement la philosophie à son époque et introduisit des idées qui furent très fécondes et qui influencèrent les philosophes postérieurs comme Sartre, Heidegger ou Lévinas pour ne citer qu'eux. La première de toutes ces découvertes, celle qui nous intéresse ici, s'appelle l'intentionnalité. Elle est un point central dans la doctrine de Husserl, et est souvent exprimée de manière très laconique par l'expression : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Cette formule lapidaire, exprimant l'intentionnalité chez Husserl, fera date car elle brise avec la tradition philosophique dominante jusqu'alors, sur le sujet de la perception.

La perception des objets matériels, la façon pour nous de les voir, était habituellement expliquée, par la philosophie, de la sorte : l'oeil de l'observateur percevait un objet extérieur, dans le monde et, lors de cette vision, une image de l'objet-vu s'imprimait dans la mémoire de l'observateur. La compréhension de la perception était donc très basique, et n'allait pas chercher très loin. Il y avait un homme, un objet dans le monde et une image de ce dernier qui était « captée » par l'homme.

Comment Husserl a-t-il pu expliquer la perception d'une autre manière ? Pourquoi cette explication « évidente » jusqu'à lui ne la satisfaisait-il pas ? Le problème avec cette compréhension, pour Husserl, est qu'elle ne rend pas compte de la réalité. Cette compréhension de la perception ne rendait pas adéquatement l'intimité de la relation entre l'objet et le sujet, entre la chose-vue et l'observateur. Pour elle, il y avait deux objets, l'objet-vu réel et l'objet représenté dans l'esprit, l'image de l'objet réel. La conscience était donc vue comme un réceptacle que des images venaient simplement remplir. La conscience n'était pas assez vivante, elle était passive, elle se contentait de recevoir ce qui se présentait à elle.

Husserl va faire remarquer qu'en fait, il n'y a pas deux objets dans la perception, mais bien un seul ! Il n'y a pas d'une part l'objet dans la réalité, et d'autre part l'objet dans notre esprit. Il n'y a qu'un seul objet, ce qu'il appelle l'objet intentionnel. L'objet perçu n'est rien d'autre que l'objet vu par une conscience. L'observateur n'aperçoit pas un objet pur, nu, pour le stocker ensuite dans sa mémoire sous forme d'image. La perception est toujours empreinte d'intentionnalité. L'objet dans l'esprit n'est en aucun cas, comme la tradition voulait le croire, l'image dégradée d'un objet existant réellement, d'un objet objectif. Au contraire, l'objet est toujours et déjà appréhendé par la conscience. La conscience pour percevoir s'élance vers un objet, elle se projette vers lui, elle le vise. La conscience est active, la perception n'est pas une réception d'image ; elle est toujours emprunte d'une intention. Si elle voit l'objet perçu, c'est parce qu'elle s'élance vers lui avec une intention préalable.

Husserl dit qu'il y a une intention de signification au départ de toute visée, de toute perception. En ce sens, il affirme que toute conscience est conscience de quelque chose d'autre. Autrement dit, la conscience n'est pas un réceptacle, elle ne reçoit rien. Elle n'est que la projection d'une intention sur un objet visé. Et c'est cette projection seule, cette intention, qui confère une première signification à l'objet visé. Il n'y a pas de conscience seule, il n'y a pas d'objet seul, pur. La conscience est d'emblée portée sur un objet, et l'objet n'est jamais appréhendé sans intention de la part de la conscience.