12/09/2015
Chemins & Dialogues (extrait)... suite
Chemin… (12)
On se doit de connaître la lente métamorphose d’une conscience en attente, d’aller et de se fondre en elle. Nous nous le devons de la poursuivre vers ce qu’elle aura de plus lumineux à nous offrir afin que se réalise ce miracle accompli de la concision de ce feu émergeant de nous. Fusionnera, avec notre accord intérieur et conjointement avec notre intelligence, le savoir dans la magnificence des choses. Après discernement, cela se traduira en une langue toujours utile et pleine de promesses. Comprendre son mécanisme se révèlera à la portée de tous. Il nous faudra juste percevoir la voix de l’esprit de celle de l’inconscient plus abstrait dans sa parole, plus tortueuse, et aussi plus nébuleuse. Le langage de la conscience apparaîtra audible et se devra de devenir clair ; nous aspirons à l’intelligence afin de nous construire dans la démarche et dans l’intention d’aider celle-ci pleinement et sereinement.
&…
Dialogue… (12)
Il y a des voix multiples qui traversent notre cerveau. Écouter celle qui possède le pouvoir de nous répondre et de se faire entendre se trouve le plus merveilleux. La parole de la conscience se souhaite harmonieuse, de celle qui envahit notre entité, elle nous vient du cosmos. Elle parfume la création, musique du tréfonds, de l’obscurité, pour éclater en une éloquence sonore grâce au big-bang et parvenir aux auditions des plus attentives de l’humain, mais aussi de toutes les espèces de la Terre. Sur la planète l’arbre se veut le grand récepteur, l’onde de transmission pour ceux qui savent par son intermédiaire écouter sa symphonie. Chant de perception aux oreilles des éveilleurs de conscience, son nom demeure «euphonie.»
(Pensée philosophique et spirituelle de Pôl Kraly in "Chemins & Dialogues")
à suivre...
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensées, positive, conscience, percevoir, kraly, écrivain, philosophique, spirituelle, intelligence, intention, chemin, dialogue, réflexions, comprendre, savoir, connaître
17/01/2014
Toute conscience est conscience de quelque chose...
Toute conscience est conscience de quelque chose, Husserl
Husserl est le philosophe marquant de la philosophie contemporaine. Il rénova complètement la philosophie à son époque et introduisit des idées qui furent très fécondes et qui influencèrent les philosophes postérieurs comme Sartre, Heidegger ou Lévinas pour ne citer qu'eux. La première de toutes ces découvertes, celle qui nous intéresse ici, s'appelle l'intentionnalité. Elle est un point central dans la doctrine de Husserl, et est souvent exprimée de manière très laconique par l'expression : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Cette formule lapidaire, exprimant l'intentionnalité chez Husserl, fera date car elle brise avec la tradition philosophique dominante jusqu'alors, sur le sujet de la perception.
La perception des objets matériels, la façon pour nous de les voir, était habituellement expliquée, par la philosophie, de la sorte : l'oeil de l'observateur percevait un objet extérieur, dans le monde et, lors de cette vision, une image de l'objet-vu s'imprimait dans la mémoire de l'observateur. La compréhension de la perception était donc très basique, et n'allait pas chercher très loin. Il y avait un homme, un objet dans le monde et une image de ce dernier qui était « captée » par l'homme.
Comment Husserl a-t-il pu expliquer la perception d'une autre manière ? Pourquoi cette explication « évidente » jusqu'à lui ne la satisfaisait-il pas ? Le problème avec cette compréhension, pour Husserl, est qu'elle ne rend pas compte de la réalité. Cette compréhension de la perception ne rendait pas adéquatement l'intimité de la relation entre l'objet et le sujet, entre la chose-vue et l'observateur. Pour elle, il y avait deux objets, l'objet-vu réel et l'objet représenté dans l'esprit, l'image de l'objet réel. La conscience était donc vue comme un réceptacle que des images venaient simplement remplir. La conscience n'était pas assez vivante, elle était passive, elle se contentait de recevoir ce qui se présentait à elle.
Husserl va faire remarquer qu'en fait, il n'y a pas deux objets dans la perception, mais bien un seul ! Il n'y a pas d'une part l'objet dans la réalité, et d'autre part l'objet dans notre esprit. Il n'y a qu'un seul objet, ce qu'il appelle l'objet intentionnel. L'objet perçu n'est rien d'autre que l'objet vu par une conscience. L'observateur n'aperçoit pas un objet pur, nu, pour le stocker ensuite dans sa mémoire sous forme d'image. La perception est toujours empreinte d'intentionnalité. L'objet dans l'esprit n'est en aucun cas, comme la tradition voulait le croire, l'image dégradée d'un objet existant réellement, d'un objet objectif. Au contraire, l'objet est toujours et déjà appréhendé par la conscience. La conscience pour percevoir s'élance vers un objet, elle se projette vers lui, elle le vise. La conscience est active, la perception n'est pas une réception d'image ; elle est toujours emprunte d'une intention. Si elle voit l'objet perçu, c'est parce qu'elle s'élance vers lui avec une intention préalable.
Husserl dit qu'il y a une intention de signification au départ de toute visée, de toute perception. En ce sens, il affirme que toute conscience est conscience de quelque chose d'autre. Autrement dit, la conscience n'est pas un réceptacle, elle ne reçoit rien. Elle n'est que la projection d'une intention sur un objet visé. Et c'est cette projection seule, cette intention, qui confère une première signification à l'objet visé. Il n'y a pas de conscience seule, il n'y a pas d'objet seul, pur. La conscience est d'emblée portée sur un objet, et l'objet n'est jamais appréhendé sans intention de la part de la conscience.
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : husserl, conscience, philosophe, philosophie, réflexions, comprendre, savoir, objet, perception, compréhension, image, intention