04/01/2015
Le Biochar...
Le biochar augmente les rendements agricoles et lutte contre les changements climatiques
Depuis très longtemps, les peuples indigènes dans le monde entier ont appliqué une technique simple pour améliorer la qualité de leurs sols et accroître la productivité (Voir Histoire du biochar).
Aujourd’hui, les scientifiques sont en train de redécouvrir l’intérêt d’ajouter de la biomasse carbonisée (biochar) dans les sols. Le processus (pyrolyse) implique de chauffer la matière organique sans oxygène, le résultat obtenu étant un produit riche en carbone qui a été appelé biochar quand il est destiné à être incorporé dans les sols.
Sous forme de particules fines (moins de 2 mm) et combiné avec des engrais organiques, le biochar peut être introduit dans une grande variété de sols et d’environnements. Le maintien à long terme de la fertilité des sols anciennement amendés en biochar comparé à un nombre croissant d’essais dans beaucoup de pays, montre que l’introductions de 5 à 20 tonnes de biochar par hectare peut doubler la productivité et créer une fertilité de longue durée.
C’est ainsi qu’on a pu évaluer scientifiquement :
- La stimulation de la biologie des sols (+40% de champignons de mycorhize)
- L’amélioration de la rétention des nutriments (+50% d’échanges cationiques)
- L’augmentation de la capacité de rétention d’eau dans les sols (jusqu’à +18%)
- L’accroissement du pH des sols acides (1 point de plus)
- L’augmentation de la matière organique dans le sol
L’impact du biochar est cependant plus important dans les sols dégradés ou appauvris que dans ceux contenant déjà beaucoup de matière organique. Le biochar est donc particulièrement approprié aux sols pauvres et soumis à la sécheresse, son utilisation peut jouer un rôle majeur pour améliorer la qualité des sols et en conséquence la sécurité alimentaire et la santé dans les systèmes agricoles tropicaux, y compris dans les zones désertiques.
La recherche aujourd’hui porte sur les mécanismes par lesquels le biochar modifie les propriétés des sols et sur les conditions optimales de sa production et de son usage.
Le biochar est un moyen pour lutter contre les changements climatiques
En croissant les plantes absorbent du CO2, produisant ainsi de la biomasse qui contient du carbone. Plutôt que de laisser les végétaux inutilisés se décomposer en émettant du CO2 la pyrolyse transforme environ la moitié du carbone dans une forme stable et inactive. La photosynthèse absorbe le CO2 de l’atmosphère, le biochar stocke le carbone sous une forme solide et bénéfique. Le biochar réduit aussi les émissions d’autres gaz à effet de serre, incluant le méthane et l’oxyde nitreux. Une étude récente estime que 12% des émissions de gaz à effet de serre émis par l’activité humaine pourraient être compensés par l’usage du biochar.
Source : Pro-Natura
05:00 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naturel, rendement, besoin, agricole, biochar, climat, effets, sols, qualité, amélioration, fertilité, scientifiques, lutte, réflexion, comprendre, savoir, connaître
22/02/2014
L'utilité du ver de terre...
Labourent les sols et le rendent fertile
L’action des vers de terre est essentielle à la survie de l’homme et de son environnement. Ils sont un maillon indispensable de la chaîne alimentaire et les garants de la fertilité des sols, que nous exploitons pour nous nourrir. Le lombricien est un animal fouisseur. Son activité et son écologie en font un acteur majeur dans la structuration des sols.
Véritables laboureurs du sol, ils sont capables de retourner des surfaces considérables. Pour un hectare, on estime que 20 à 30 tonnes passent par leur tube digestif.
Par le travail constant qu’ils exercent, les vers de terre enfouissent dans les couches profondes du sol les éléments organiques prélevés en surface et remontent à la surface la terre des couches profondes ingérée en même temps que les matières organiques. Charles Darwin les appelait les « premiers laboureurs ». Titre amplement mérité au vu de leurs travaux. La présence des vers de terre maintient une structure du sol, dite grumeleuse, qui résulte du passage de la terre dans le tube digestif, des apports de différentes sécrétions et de l'action des bactéries et des champignons. Cette structure est favorable à la circulation de l'air et de l'eau, elle favorise la vie bactérienne et augmente la fertilité du sol. Par contre cette structure grumeleuse disparaît si les vers de terre sont éliminés par les traitements chimiques, les labours fréquents, ou si le sol est compacté par le passage répété d'engins lourds.
Nourrissent et protègent les végétaux
Les lombriciens constituent la première biomasse du sol. Et les scientifiques évaluent à plusieurs centaines de tonnes par hectare leurs déjections qui apportent, ce faisant, une part très importante des éléments nutritifs (phosphore, calcium, zinc, magnésium) nécessaires à la croissance de vos plantes, fleurs, etc.. les rendant ainsi plus résistantes aux attaques de maladies et de parasites.
Les plantes puisent leur nourriture dans l’air et le sol. Aujourd’hui, nous savons que pour avoir une croissance saine, non seulement les différents éléments nutritifs et les oligo-éléments sont indispensables pour nos plantes, mais aussi la matière organique ; celle-ci n’est présente que dans l’humus et est mise à disposition des plantes par les vers et les micro-organismes
Médecins du sol : lutte contre les parasites
Certaines espèces de vers de terre permettent elles aussi la régulation de parasites des plantes. Des études récentes tendent à démontrer que des vers de terre pourraient devenir des alliés efficaces pour limiter l'impact négatif des parasites sur les cultures, sans nuire à l'environnement puisqu'ils éviteraient ainsi à l'espèce humaine l'utilisation de produits chimiques toxiques.
Aident les plantes à boire
En fonction des espèces, les vers de terre agissent différemment sur la structure du sol. Ils creusent des galeries plus ou moins profondes ce qui accélère ainsi l'infiltration de l'eau dans le sol et limite le ruissellement. Ils améliorent l'aération et la circulation des liquides et des gaz qui atteignent plus facilement les racines des plantes. Les galeries creusées permettent aussi aux racines de s'étendre plus facilement et d'accroître la surface d'échange alimentaire entre le sol et les végétaux.
Luttent contre l'érosion des sols
En creusant ces immenses réseaux de galeries, ils procurent des voies d'infiltration dans le sol. De plus ils agissent sur la structure granulaire du sol, en ingérant la terre puis en la rejetant sous forme de gros agrégats dont les propriétés chimiques sont modifiées par rapport au sol environnant (pH neutre, plus grande stabilité des agrégats…) et la structure grumeleuse du sol est favorable au stockage de l'eau. Un sol qui possède une population importante de vers de terre peut absorber des précipitations importantes, voire de très fortes pluies d'orage. La présence des vers de terre limite les risques de ruissellement en surface. Protéger les populations de vers de terre, restaurer les populations détruites ou affaiblies, constituent un moyen efficace de lutter contre l'érosion des sols et d'augmenter leur fertilité.
L’apport de vers dans le sol l’aère et le nourrit, empêchant le compactage de la terre et donc les inondations et leurs conséquences désastreuses pour les cultures et les habitants.
Régénèrent les sols épuisés
L’utilité des vers de terre dans la formation de l’humus, pour la restructuration des sols, et la fertilisation des sols pauvres n'est plus à démontrer, mais reste à être généralisée. En Inde, une expérience test de réintroduction de vers de terre a permis, dès la première année, de doubler la production de thé dans un sol épuisé par l'agrochimie (http://geo5.environnement.free.fr/exchron.html).
source : Vers la Terre
05:00 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ver de terre, utilité, terre, nourriture, activité, sols, alimentaire, indispensable, apports, réflexions, comprendre, savoir