13/04/2016
Poèmes de James...
Dans les yeux de mon père soudain l'absence
un pays sans arbres pas de pays
le regard comme de la transparence et de la folie
nulle part et c'est comme tellement proche
la porte d'une grange vide bat le reste oublié d'une
récolte est là
il y a un mélange de bleu presque fleuri et de temps
gris dehors
je sais pas où dehors et quel intérieur mal clos ?
(Poème de James Sacré - extrait de " Figures qui bougent un peu " - Ed. Gallimard - 2015)
à suivre...
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, sacré, figures, bougent, un peu, poète, gallimard, réflexion, comprendre, savoir, connaître
06/04/2016
Poèmes de James...
j'ai l'impression que c'est pour obtenir seulement une certaine qualité dans la syntaxe de ma phrase et ce qu'elle véhiculerait d'abstraction vaine et de choses concrètes disparues : en somme une sorte de musique grammaticale où je dis que paraît la couleur pauvre d'un pré avec à son bord extrême une construction en planches ç'a été sans doute un hangar.
(Extrait de "Figures qui bougent un peu" de James Sacré - Ed. "Gallimard" - 2015)
à suivre...
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sacré, poète, poésie, gallimard, écrivain, figures, réfexion, comprendre, savoir, connaître
30/03/2016
Poème du jour...
L'esprit a dit à la Poussière
Vieille amie, tu me connaissais
Et le Temps est allé porter la nouvelle
A l'Eternité -
(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Poésie/Gallimard - 2011)
07:18 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dickinson, poètesse, américaine, quatrains, esprit, poussière, éternité, réflexion, comprendre, savoir, connaître
16/03/2016
Poème du jour...
Ecoutez la chanson bien douce
Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !
La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,
Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne.
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.
Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.
Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.
Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !
Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.
Paul Verlaine
08:54 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : verlaine, écoutez, chanson, douce, poète, parnassien, réflexion, comprendre, savoir, connaître
14/03/2016
Chemins existants... (Extrait)
2
Je cherchai dans mes pensées corporelles le besoin de comprendre mon corps, d’une pensée conceptuelle je réduisais mon corps à ses simples expressions, creusant ainsi un grand vide entre mon esprit et celui-ci. À cet instant, je compris que ce qui se formulait dans ma tête était un corps qui n’était pas le mien et qui était étranger aux interrogations que celui-ci se posait à propos de ses propres pensées. C’est alors que je me tournai vers mon cœur dans sa vitalité et son accroissement, car celui-ci donnait des signes extérieurs de richesses pures. Ses pulsations rythmaient mon être dans l’obtention de son pouvoir à atteindre la conscience lumineuse par la libération naturelle de la peur et à repousser les limites de l’échéance fatale. Une naissance concrète prit place à travers mon esprit par la méditation profonde d’une réalité émergente, par une respiration saine, par un vrai souffle ordinaire et de bonne qualité. Mon corps et mes pensées eurent conscience de ce souffle, essence claire et vive, clarté absolue de la sagesse éveillée, respiration externe qui éleva mon corps au-dessus de lui-même dans un état intermédiaire de l’âme exaltée et vivante, obtenu par la seule grâce d’un grand besoin d’altitude qu’implorait la lumière intérieure que diffusait mon corps. Un recueillement méditatif s’ensuivit par voie naturelle et écoute des sens, je venais de comprendre que le cycle de l’existence se rattachait au déplacement de mon corps avec ses pensées dans le désir de celui-ci, corps éveillé au sein de l’espace lumineux qui lui était réservé, agrégat de sensations dans la perfection intrinsèque de son jeu corporel, de l’éclat créé par lui sous l’emprise de ses plaisirs. Nécessaire épanouissement programmé au sein de la confiance la plus humaine par la délivrance de la lumière, du renouveau de celle-ci… Dans sa force à engendrer des rayons intelligents vers la compassion et la vie à travers le corps et l’esprit.
Pôl Kraly
08:44 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, philosophique, spirituelle, kraly, écrivain, réflexion, comprendre, savoir, connaître, extrait
10/03/2016
Conte... (3)
Quelque temps plus tard, Ammamellenn, qui ne s'avouait pas vaincu, alla dans un certain endroit et ramassa beaucoup d'herbes dont il fit plusieurs tas. Il revint et dit à Élias :
« Demain, tu iras à tel endroit et tu rapporteras l'herbe que j'y ai mise en tas. »
Le lendemain, Ammamellen prit les devants et se blottit dans un tas d'herbe, attendant Élias pour le tuer.
Celui-ci vint et rassembla toute l'herbe, excepté un tas dont il ne voulut pas s'approcher. Ses compagnons l'interrogèrent :
« Tu as rassemblé tous les tas d'herbe, pourquoi laisses-tu celui-là ?
— Celui-là respire, dit Élias ; les autres ne respirent pas. »
En entendant cela, Ammamellen se leva précipitamment, saisit son javelot et le lança contre Élias qu'il manqua.
Il s'écria alors : « Va, je m'incline devant toi, fils de ma sœur, que ma sœur a enfanté et qu'elle a fait enfanter à sa servante. »
Et, depuis ce jour, Élias peut vivre près de sa mère en toute tranquillité.
(Suite & Fin...)
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conte, fable, rêverie, imaginaire, histoire, réflexion, comprendre, savoir, connaître
09/03/2016
Poème du jour...
Se fiancer à la Vertu pourrait être
Une discrète Volupté
Mais la Nature se délecte des Roses
Qu'on lui a appris à consommer.
(Extrait de "Quatrains" d'Emily Dickinson - Poésie/Gallimard - 2011)
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dickinson, quatrains, poétesse, américaine, nature, roses, consommer, fiancer, volupté, réflexion, comprendre, savoir, connaître