Allez les yeux invisibles vers le beau.

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17/09/2015

Poème du jour...

char,la sorgue,poète,poésie,rivière,écrivain,réflexion,comprendre,savoir,connaîtreLa Sorgue

 

 

Rivière trop tôt partie, d'une traite, sans compagnon,

Donne aux enfants de mon pays le visage de ta passion.

Rivière où l'éclair finit et où commence ma maison,

Qui roule aux marches d'oubli la rocaille de ma raison.

 

Rivière, en toi terre est frisson, soleil anxiété.

Que chaque pauvre dans sa nuit fasse son pain de ta moisson.

 

Rivière souvent punie, rivière à l'abandon.

 

Rivière des apprentis à la calleuse condition,

Il n'est vent qui ne fléchisse à la crête de tes sillons.

 

Rivière de l'âme vide, de la guenille et du soupçon,

Du vieux malheur qui se dévide, de l'ormeau, de la compassion.

 

Rivière des farfelus, des fiévreux, des équarrisseurs,

Du soleil lâchant sa charrue pour s'acoquiner au menteur.

 

Rivière des meilleurs que soi, rivière des brouillards éclos,

De la lampe qui désaltère l'angoisse autour de son chapeau.

 

Rivière des égards au songe, rivière qui rouille le fer,

Où les étoiles ont cette ombre qu'elles refusent à la mer.

 

Rivière des pouvoirs transmis et du cri embouquant les eaux,

De l'ouragan qui mord la vigne et annonce le vin nouveau.

 

Rivière au coeur jamais détruit dans ce monde fou de prison,

Garde-nous violent et ami des abeilles de l'horizon.

 

 René Char

15/09/2015

Une Musique Fantastique...

UNE MUSIQUE FANTASTIQUE

 

musique,fantastique,humains,émotion,conscience,notes,gammes,compréhension,voie,euphonie,kraly,écrivain,philosophique,spirituelle,sens,chant,réflexions,comprendre,savoir,connaîtreDe leur éclat particulier, la nature et l’humain se familiarisent selon les coutumes ancestrales de l’univers, c’est-à-dire lorsque cela fait sens. La voie est l’ultime chemin vers la compréhension de l’un et l’autre, on mesure le côté singulier de chacun, seule la raison peut les amener à l’entendement. Il y a un chant que j’appelle « euphonie » et qui s’amplifie de façon différente dans le cœur de l’homme et au cœur de la nature, il (le chant) demeure vivant dès lors qu’il se murmure à la conscience. Il naît intelligible dans son langage, car il se veut accessible et en démontre sa force par l’unique émotion qu’il délivre. Il nous vient des profondeurs du cosmos, à peine perceptible à l’oreille, et amplifier à la conscience. C’est alors qu’il ressent les battements des cœurs en osmose avec les battements du cosmos. Il entre avec douceur dans les têtes et se désire tout petit pour mieux chanter en nous ;  la nature quant à elle, se nourrit de sa voix et le transmet à son énergie propre. En coulisse, une belle et majestueuse symphonie rythme ses gammes, et prépare ainsi une émergence profonde qui viendra parachever son œuvre. Nous en sommes les chefs d’orchestre, à nous d’en composer les notes, pour une musique fantastique !

 

(Prose philosophique et spirituelle de Pôl Kraly in "Sagesse de la Conscience") 

14/09/2015

Chemins & Dialogues (extrait)...suite & fin

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 Ce temps où notre mémoire installa dans notre inconscient de vagues territoires sonores, de là un son à peine perceptible et bien précis s’en dégagera pour paraître d’une évidence à notre conscience. Alors fallait-il en comprendre son chant et sa voix si lumineuse pour qu’elle nous parvienne heureuse à notre intelligence. Son inspiration, depuis notre naissance, existe par sa vivacité et sa fluidité, de son élégance de se mouvoir en nous comme la raison essentielle de nos vies. Dans chacun de nous réside une symphonie, mais elle s’appelle « euphonie. » Elle se révèle à nous dès lors que l’on en saisit son chant par notre conscience. Après son avènement en nous, il faut l’écouter, car sa voix se distingue de toutes celles qui nous perturbent. Elle se veut mélodieuse et apparaîtra toujours positive. Elle ne demeure pas moins une source d’agréables joies. Une fois entrée dans le fonctionnement de votre cerveau, elle vous fait voir le monde autrement. Elle possède des yeux et une intelligence qui épouse vos yeux et votre intelligence !

 

&…

 

Dialogue... (18)

 

 

            De notre mémoire échappe ce son si éclatant à notre inconscient comme une gamme subtile de cette symphonie qui demeure en nous. D’une évidence concrète, son chant, sa voix que j’appelle « euphonie » se dégage de ces temps anciens où elle réside. Elle nous parvient dans sa générosité et son sens positif par son élégance et son besoin de se mouvoir en nous. Vivant apparaît son arpège. Elle se veut brillante; source de volupté. Sa créativité en réalise la raison essentielle à nos vies. Dans notre cerveau, et par notre conscience existent nos yeux et notre intelligence qui se révèlent à nous et nous illuminent d’un autre monde plus étincelant.

 

(Pensée philosophique et spirituelle de Pôl Kraly in "Chemins & Dialogues")

 

12/09/2015

Chemins & Dialogues (extrait)... suite

Pensées,positive,conscience,percevoir,kraly,écrivain,philosophique,spirituelle,intelligence,intention,chemin,dialogue,réflexions,comprendre,savoir,connaîtreChemin… (12)

 

 

            On se doit de connaître la lente métamorphose d’une conscience en attente, d’aller et de se fondre en elle. Nous nous le devons de la poursuivre vers ce qu’elle aura de plus lumineux à nous offrir afin que se réalise ce miracle accompli de la concision de ce feu émergeant de nous. Fusionnera, avec notre accord intérieur et conjointement avec notre intelligence, le savoir dans la magnificence des choses. Après discernement, cela se traduira en une langue toujours utile et pleine de promesses. Comprendre son mécanisme se révèlera à la portée de tous. Il nous faudra juste percevoir la voix de l’esprit de celle de l’inconscient plus abstrait dans sa parole, plus tortueuse, et aussi plus nébuleuse. Le langage de la conscience apparaîtra audible et se devra de devenir clair ; nous aspirons à l’intelligence afin de nous construire dans la démarche et dans l’intention d’aider celle-ci pleinement et sereinement.

 

 

 

&…

 

 

Dialogue… (12)

 

 

            Il y a des voix multiples qui traversent notre cerveau. Écouter celle qui possède le pouvoir de nous répondre et de se faire entendre se trouve le plus merveilleux. La parole de la conscience se souhaite harmonieuse, de celle qui envahit notre entité, elle nous vient du cosmos. Elle parfume la création, musique du tréfonds, de l’obscurité, pour éclater en une éloquence sonore grâce au big-bang et parvenir aux auditions des plus attentives de l’humain, mais aussi de toutes les espèces de la Terre. Sur la planète l’arbre se veut le grand récepteur, l’onde de transmission pour ceux qui savent par son intermédiaire écouter sa symphonie. Chant de perception aux oreilles des éveilleurs de conscience, son nom demeure «euphonie.»

 

 

 

(Pensée philosophique et spirituelle de Pôl Kraly in "Chemins & Dialogues")

 

à suivre... 

 

 

 

 

10/09/2015

Chemins & Dialogues (extrait)...

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            Ce qui nous empêche de percevoir, ce que l’inconscient, en son sein fabrique pour masquer ce qu’il y a d’essentiel à la conscience. Je veux dire par là que notre inconscient est l’exemple même de la suspicion, l’inconscient dirige de mauvaises interprétations à la conscience. Savoir discerner la juste parole que nous délivre la conscience n’est pas toujours facile. À nous de comprendre dans les dédales du cerveau « la vraie voix » celle qui se traduit par une écoute assidue de notre intelligence. Celle-là est faite pour déceler et renforcer notre esprit à l’urgence des mots ; ses conseils sont nécessaires, je pense avoir formulé cette notion de « l’unique voix », par-delà les pensées qui se structurent en nous-mêmes et nous confortent dans le choix positif du message reçu. De là, nous devons faire ce que nous dit la conscience en parfaite harmonie avec nos pensées. Il nous faut la considérer par ses messages authentiques et dans leur déchiffrage.

 

&…

 

Dialogue…(8)

 

            L’inconscient par sa parole nous oblige à une traduction lorsque celle-ci nous parvient à la conscience. On dit souvent que l’on se force à écouter ce qu’émet notre inconscient. Il ne faut pas oublier que la conscience possède la vraie voix et que nous demeurons réceptifs. Dans certains cas, celle-ci se sait parasitée par notre inconscient et se voudrait prête à formuler une diction juste, sauf que la conscience rêve de ce passage véritable pour arriver jusqu’à nous. Je conseille à tous et à toutes de discerner cette langue essentielle; qui par nos pensées s’inscrit comme la marche à suivre. Être dans l’obligation de reconnaître la parole authentique, cela se fait par une grande connaissance de notre intelligence. Personnellement, je parle à ma conscience et elle me répond. Ses mots constituent toujours la certitude de se trouver en accord avec ce que vous vous devez à  accomplir. Ce choix se souhaite perpétuellement positif. Méfiez-vous de l’inconscient, il apparaît vague et ne possède pas cette « voix unique ». Quelquefois, il veut communiquer par une voix, mais elle n’existe pas réellement. Tout se concentre de l’inconscient vers la conscience, la conscience purge toutes les informations négatives pour nous donner que le naturel du message à écouter. Celui-ci reste le réservoir de tous nos déchets du quotidien, de nos peurs et de nos frustrations.

 

 

 (Pensée philosophique et spirituelle de Pôl Kraly in "Chemins & Dialogues")

 

à suivre... 

08/09/2015

L'homme sans costume...

prose,philosophique,spirituelle,homme,costume,kraly,écrivain,réflexions,comprendre,savoir,connaîtreL’HOMME SANS COSTUME

 

L’homme est pour une grande part, absent de lui-même, de cette révélation qui le met en cause ; voilà la raison simple ou sotte de se vouloir se grandir. En même temps qu’il essaie de paraître de lui-même par la pensée, l’homme s’habitue à lui-même. De son désir d’être celui qui fait homme, de porter l’habit qu’il se doit d’enfiler pour montrer à tous qu’il est bien habillé. « Des petits jeux de lumière tournaient avec agilité autour de sa tête en des chercheuses de poux, pour se trouver un sens, il demeurait l’homme sans costume ». Alors intervient le vrai bon sens de sa conscience ; de celle qui le détermine à se vêtir lui-même cet humain et par-delà même de se croire nu, que cache-t-il ? Ce que le monde lui offrait, c’est-à-dire d’être un homme civilisé, l’homme ne se sentit pas ses os à travers cet habit qui n’était pas fait pour lui. Être de ces hommes dont la nudité n’est pas un tabou aux yeux des autres où craindre que « l’habit ne fait pas le moine » selon l’usage que l’on veut bien donner à l’homme qui se voit nu. Chercher alors dans la conscience le vêtement que son inconscience ne veut pas qu’il porte n’est pas à la portée du dernier venu. Une longue étude poussa des savants émérites à savoir la raison de ce désir de ne pas se vêtir. De ne pas comprendre cette pudique chose d’être en somme habillé comme les gens dits « normaux ». Ainsi les consciences se veulent en conformité dès lors qu’elles se reconnaissent avec l’ensemble des êtres vêtus. Que penser de cet homme dont la nudité se situe dans son inconscience, sa conscience le rend-il aveugle ? Pourquoi ce message partant de son inconscience n’est-il pas arrivé à sa conscience, alors ? Je vous réponds simplement que son habit est resté dans son inconscience parce que l’homme en question se croyait vêtu. Que faut-il alors que vous pensiez de cette petite histoire dont je vous narre la plus confidentielle intrigue ? Je vous en délivre, enfin, l’épilogue : le vêtement n’est pas d’usage à être porté, si on le porte c’est que la décence nous dit de le porter. C’est alors qu’intervient la conscience et l’on doit comprendre que notre attitude doit tenir de ce que nous dit cette seule vérité dans la subjectivité la plus concrète, l’habit se porte sans le pouvoir d’analyse qu’il est sur nous ce vêtement fait de chair et d’os.

 

 

(Prose Philosophique et Spirituelle de Pôl Kraly in "Sagesse de la Conscience")

05/09/2015

Poème du jour...

lamartine, poète,lac,poésie,écrivain,réflexion,comprendre,savoir,connaîtreLe lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, 
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Lamartine