Allez les yeux invisibles vers le beau.

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08/07/2013

Trois maîtres de vie... (10)

images-1.jpegLa question du bonheur véritable, de la vie juste, du sens de l'existence, s'est posée pour moi assez tôt. J'étais adolescent. La lecture des dialogue de Platon fut une véritable révélation. Socrate y parlait de la connaissance de soi, de la recherche du vrai, du beau, du bien, de l'immortalité de l'âme. Il abordait sans détours des questions qui me paraissait convaincante, à l'inverse des réponses toutes faites et insatisfaisantes du catéchisme de mon enfance. Et puis, quelques années plus tard, je devais avoir seize ans, ce fut la découverte de l'Inde et particulièrement du Bouddha. Divers ouvrages initiatiques et romanesques - siddharta de Herman Hesse ou Le Troisiéme Oeil de Lobsang Rampa - me conduisirent à un remarquable petit ouvrage : L'Enseignement du Bouddha d'après les textes les plus anciens, de Walpola Rahula. Nouveau déclic : le message du Bouddha me parlait autant que celui de Socrate par sa justesse, sa profonde cohérence, sa rationalité, son exigence pleine de douceur. J'aurais pu en rester là, tant que ces deux maîtres nourrissaient mon esprit. Pourtant, j'allais bientôt faire une troisième rencontre décisive : à dix-neuf ans j'ouvris les Evangiles pour la première fois. Je tombai par hasard sur l'Evangile de Jean, et ce fut un choc profond. Non seulement les paroles de Jésus s'adressaient à mon intelligence, mais elles touchaient aussi mon coeur. Je mesurai alors le décalage parfois abyssal entre ses paroles d'une incroyable audace qui libèrent l'individu en le responsabilisant et le discours moralisateur de tant de chrétiens qui enferment l'individu en le culpabilisant.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à Suivre...

26/04/2013

Trois maîtres de vie... (9)

images-1.jpegLes traditions religieuses ont tenté d'apporter des réponses à ces questions fondamentales. Mais parce qu'elles se sont enfermées dans des postures théologiques et morales trop rigides, parce qu'elles n'ont pas toujours été non plus des modèles de vertu et de respect de l'être humain, les religions, en particulier les monothéismes, ne parlent plus à nombre de nos contemporains. Force est de constater qu'aujourd'hui encore de nombreux conflits et bien des violences exercées sur les personnes sont le fait, direct ou indirect, des religions. L'inquisition médiévale ou le gouvernement islamiste de l'Iran actuel donnent l'exemple de l'impossible réconciliation entre humanisme et théocratie. Et, par-delà le modèle théocratique, partout dans le monde, les institutions religieuses peinent à répondre à la demande de sens des individus, leur offrant davantage du dogme et de la norme.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

22/03/2013

Trois maîtres de vie... (8)

lenoir,philosophie,fayard,socrate,jésus,bouddha,réflexion,crise,humain,comprendre,savoir,écrivain,En cela, je crois que la crise peut et se doit d'avoir un impact positif. Elle peut nous aider à refonder notre civilisation, devenue pour la première fois planétaire, sur d'autres critères que l'argent et la consommation. Cette crise n'est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Elle renvoie à des interrogations universelles : qu'est-ce qui rend l'être humain heureux ? qu'est-ce qui peut être considéré comme un progrès véritable ? Quelles sont les conditions d'une vie sociale harmonieuse ?

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

05/02/2013

Trois maîtres de vie... (6)

images-2.jpegLe mot "crise", en grec, signifie "décision", "jugement", et renvoie à l'idée d'un moment charnière où "ça doit se décider". Nous traversons une période cruciale où des choix fondamentaux doivent être faits, sans quoi le mal ne fera qu'empirer, cycliquement peut-être, mais sûrement. Ces choix doivent être politiques, à commencer par un nécessaire assainissement et un encandrement plus efficace et plus juste du système financier aberrant dans lequel nous vivons aujourd'hui. Ils peuvent aussi concerner plus directement l'ensemble des citoyens par une réorientation de la demande vers l'achat de biens plus écologiques et plus solidaires. La sortie durable de la crise dépendra certainement d'une vraie détermination à changer les règles du jeu financier et nos habitudes de consommation. Mais ce ne sera sans doute pas suffisant. Ce sont nos modes de vie, fondés sur une croissance constante de la consommation, qu'il faudra modifier.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

20/11/2012

Trois maîtres de vie... (4)

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Mais au-delà de cette diversité de points de vue, quelque chose s'entend chez nombre de sages de tous courants, auquel je soucris pleinement : le bonheur a surtout à voir avec un juste amour de soi et de la vie. Une vie que l'on accepte comme elle se présente, avec son lot de joie et de tristesse, en essayant de faire reculer le malheur autant que possible, mais sans fantasme écrasant de bonheur absolu. Une vie que l'on aime en commençant par s'accepter et s'aimer soi-même tel que l'on est, dans une "amitié" pour soi-même comme l'a prôné Montaigne. Une vie qui doit être appréhendée avec souplesse, dans l'accompagnement de son mouvement permanent, à l'image de la respiration, comme le rappellent les sagesses chinoises. Le meilleur moyen d'être le plus heureux possible, c'est de dire "oui" à la vie.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

24/10/2012

Trois maîtres de vie... (3)


Dire "oui" à la vie : 

 

images-2.jpegMais au-delà de cette diversité de points de vue, quelque chose s'entend chez nombre de sages de tous courants, auquel je souscris pleinement : le bonheur a surtout à voir avec un juste amour de soi et de la vie. Une vie que l'on accepte comme elle se présente, avec son lot de joie et de tristesse, en essayant de faire reculer le malheur autant que possible, mais sans fantasme écrasant de bonheur absolu. Une vie que l'on aime en commençant par s'accepter et s'aimer soi-même tel que l'on est, dans une "amitié" pour soi-même tel que l'a prôné Montaigne. Une vie qui doit être appréhendée avec souplesse, dans l'accompagnement de son mouvement permanent, à l'image de la respiration, comme le rappellent  les sagesses chinoises. Le meilleur moyen d'être le plus heureux possible, c'est de dire "oui" à la vie.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

à suivre...

23/10/2012

Pensée du Jour...

pensée, réflexion, bouddha, bien-être, heureux,amour, êtres, zenQue tous les êtres soient heureux.

Déjà en vie ou encore à naître,

qu'ils soient tous

parfaitement heureux.

 

(Le Bouddha)