Allez les yeux invisibles vers le beau.

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24/01/2012

Poème du jour...

Londonienne

 

images-1.jpegFoin des bocks, on n'a plus dix-sept ans le long des docks. Bien secoué le sablier, écrasée la boîte de Campbell's soup. Ca fait une éternité tous ces jours qui ont roulé leurs os comme des pierres. Pop'art et pop'rock, on remonte à pattes d'éph et sous-marin jaune dans les dernières seventies. Vintage psychédélique. On repique de fleurs nos squelettiques ready-made. Quelle mousse s'est amassée au noir sabbat des vinyles ?

Londres fume et crie. Ô quelle ville de bible chantait Verlaine dans d'autres seventies de la machine à débobiner l'underground avec Rimbaud, refaisant la Commune dans les pubs de Leicester square. Le révolvérisé Arthur plus tard 178 Stanford street avec Germain Nouveau, son goût pour la flâne, son amour par les rues des réclames des murs fardés de couleurs crues.

Le coeur fou Robinsonne à travers les romans. Ce soir là... vous rentrez aux cafés éclatants. Ô papier bible qu'on humecte à travers les vapeurs de malt, ces lignes imaginaires d'une constellation poétique dans le brouillard du temps. Ô choc des vers dans nos nuits londoniennes à ces spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon.


(Poème de Jean-Pierre Sautreau extrait de "Les Dérivres Immobiles" - Ed. "Soc & Foc" - 2011)

17/01/2012

Nisemonogatari...



15/01/2012

Quand on est Apôtre...


Very Bad Blagues - Quand on est Apôtre

14/01/2012

Poème du jour...

Les Pommes (suite)

 

images-1.jpegJ'en veux même des véreuses

des belles au coeur rongé

des qu'on garde pour la compote

des pâlottes

aux grains de beauté bruns.

J'en veux des tombées, des choquées

toutes chargées de souvenir d'aigail.

J'en veux qui sentent l'ajonc

des lumineuses, des frippées

des cabossées des inépuchables

des invendables

de pauvres pommes à cidre

qu'on entassait dans les resses.

J'en veux à la chair de femme

avec du rouge aux joues.

 

(Poème de Xavier Bouguenec - extrait de "Les Pommes" - Ed. "Soc & Foc" - 2010)


à suivre...

09/01/2012

Poème du jour...


Poésie, parménide, réflexion, détente, littérature, poète





Le Poème de Parménide


Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs, se sont élancées sur la route fameuse de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit;

c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées

[5] entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage,

les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts. Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident

sous le double effort des roues qui tournoient

[10] de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse.

Voici la porte des chemins du jour et de la nuit, avec son linteau, son seuil de pierre, et fermés sur I’éther ses larges battants,

dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer.

[15] Les nymphes la supplient avec de douces paroles et savent obtenir que la barre ferrée soit enlevée sans retard; alors des battants

elles déploient la vaste ouverture et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain

[20] ajustés à clous et à agrafes; enfin par la porte

elles font entrer tout droit les cavales et le char.

28/12/2011

Images Poétiques...

26/12/2011

Poème du jour...

images-1.jpegEcoutez la chanson bien douce

Qui ne pleure que pour vous plaire.

Elle est discrète, elle est légère :

Un frisson d'eau sur de la mousse !

 

La voix vous fut connue (et chère !),

Mais à présent elle est voilée

Comme une veuve désolée,

Pourtant comme elle est encore fière,

 

Et dans les longs plis de son voile

Qui palpite aux brises d'automne,

Cache et montre au qui coeur s'étonne

La vérité comme une étoile.

 

Elle dit, la voix reconnue,

Que la bonté c'est notre vie,

Que de la haine et de l'envie

Rien ne reste, la mort venue.

 

Elle parle aussi de la gloire

D'être simple sans plus attendre,

Et de noces d'or et du tendre

Bonheur d'une paix sans victoire.

 

Accueillez la voix qui persiste

Dans son naïf épithalame.

Allez, rien n'est meilleur à l'âme

Que faire une âme moins triste !

 

Elle est en peine et de passage,

L'âme qui souffre sans colère,

Et comme sa morale est claire !...

Ecoutez la chanson bien sage.

 

(Poème de Paul Verlaine - Extrait de "Sagesse" - Ed. Gallimard)