Allez les yeux invisibles vers le beau.

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17/07/2013

Chemins escarpés... (14)

images-1.jpegFuyant l’emprise de la peur, l’esprit atteint avec discernement les phases essentielles de son développement naturel. Confiant, l’esprit se campe et se métamorphose dans de sublimes connaissances, où se conçoivent ses réalisations qui éveilleront les âmes prêtes à se formuler et à vivre. Pour seule raison et face aux préceptes d’une habileté dialectique cela va engendrer et surtout faire émerger les conduites de l’existence livrée à elle-même. Prélude aux exigences à venir d’un monde prompt aux comportements les plus utiles et nécessaire à sa survie. La libération à ce moment-là sera au maximum de ses possibilités dont une perfection unique viendra parachever son œuvre d’un délitement spontané dont se profilera des parfums multiples au service de l’inconscient. Il sera nécessaire alors d’un laps de temps minimum pour parfaire les sentiers de l’intelligence. De cette maturation, la méditation épousera en des phases de respiration tout le corps pour faire son travail salutaire au fond de la conscience. Ainsi la conscience délivrée de ses doutes réveillera ses instincts les plus féconds pour asseoir une plénitude heureuse à l’esprit de celui qui aura compris cet enseignement de libertés aux choses de la vie.


(Poème inédit de Franck Roy in "Chemins escarpés" à paraître)

20/06/2013

Chemins escarpés... (10)

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Des contrées humaines de nos corps s’éveillent toutes les masses consommées de notre quotidien influencé, fréquenté par la volonté de l’esprit. Régulé par le sang qui circule dans notre cerveau et qui irrigue toutes les connaissances érudites ou non par de subtils rayons de lumières intelligentes. De l’hémisphère droit de notre encéphale se programment de brillantes lumières parfaitement pures de nos sagesses persévérantes ; de notre hémisphère gauche s’organise les présences éveillées de nos plénitudes sereines accumulées par notre intelligence. De ces sagesses fécondes naissent ce que la conscience produit de plus beau la lumière immuable et parfaite de la connaissance de notre âme... De ces présences éveillées apparaissent les voies profondes de la vie. Le Cœur se fait la raison conjointe avec le cerveau, le sang irrigué par lui fait dans tout notre corps (corps divins ou célestes) ces atomes et ces particules cosmiques qui régissent l’unification... Le cycle des existences se libérant ainsi des contraintes impures que notre quotidien nous laisse ; notre sang ainsi purifie tout, il est la dévotion de notre conscience, par lui seul et en accord avec la conscience, il nous délivre des messages de compassions et de vies !

 

(Poème inédit de Franck ROY in "Chemins escarpés" à paraître)

25/04/2013

Les grands auteurs... (3)

images-1.jpeg Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblaient avoir été moulées dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m’apporte un peu moins que la seconde. Il est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. Il l’y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact, à ma disposition, tout à l’heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C’est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l’esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. Il est en face de quelque chose qui n’est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière.

           Proust - Du coté de chez Swann - A la recherche du temps perdu

16/03/2013

Poème du jour...

images-3.jpegLe printemps


Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.

Sous les rayons d’or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.

Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps !

Théodore de Banville

 

13/03/2013

Le Printemps des Poètes...

images-3.jpegLa poésie au coeur du combat, tel est le thème de la 4e édition

du Printemps des poètes à La Roche-sur-Yon. Qui, cette année,

se fait l'écho des récents printemps arabe, iranien, voire berbère

naguère, où les poètes ont su s'indigner pour accompagner la légitime

revendication à la dignité humaine. L'indignation constitue

l'essence du combat poétique, provoque l'entrée des poètes en

résistance à toute espèce de totalitarisme, l'histoire de la littérature

en témoigne : Victor Hugo en exil sous Napoléon le Petit, le

yonnais Jean Bouhier fondateur de l'École de Rochefort insoumise

à Pétain, le palestinien Mahmoud Darwich, les algériens Tahar

Djaout et Lounès Matoub et tant d'autres acteurs de la liberté.

C'est que, comme le soulignait l'écrivain Kateb Yacine, « il y

a une opposition irréductible entre le verbe libre (la poésie) et

le verbe religieux » et ses ersatzs, les idéologies politiques « ces

religions sans Dieu » (Hegel). Et si les circonstances l'imposent,

le combat de la poésie se change en poésie de combat où « le mot,

c'est un coup de fusil qui part » (formule de Farida Aït Ferroukh

lors d'un débat à La Roche-sur-Yon). Faut-il rappeler l'oeuvre de

résistance active des Char, Éluard, Aragon, Guillevic... ?

La poésie affouille le vif du langage. En cette période de crise qui

dépèce à vif le quotidien des hommes, est-il étonnant que l'on se

tourne vers les poètes ? Et insolite que ce sont de jeunes étudiantes

qui portent le projet de ce Printemps des poètes ? Et que cela se

passe à La Roche-sur-Yon qui entretient des liens de forte amitié

avec Tizi-Ouzou et le peuple Amazigh ? Pas vraiment. La poésie

vise au coeur de l'humain, tire une « salve d'avenir » (Machado). Ce

n'est pas un privilège de rencontrer les poètes invités lors de cet

événement, c'est une nécessité. À très bientôt, donc.


Louis Dubost

04/02/2013

La fusion des êtres...

images-3.jpeg La fusion des êtres, des végétaux, de la nature avec tout ce qui nous entoure crée des ondes positives et négatives pour la planète entière, le sort d’un arbre, les ondes qu’il dégage... Du  fait que, nous aussi, les humains, nous avons une influence sur sa végétation comme sur nous-mêmes, mais j’en parlerai plus loin. J’aborderai, aussi : « les éveilleurs de conscience »; « la vie dans la conscience »; « l’homme et la nature »; « la mort du corps charnel »; « l’état végétatif »; « vers l’accomplissement » et enfin « la finitude ». Il y a dans la personne humaine (mais non seulement), des êtres de demain pour des vies antérieures et futures pour une symbiose de l’état harmonieux de notre univers. L’agnostique que je suis n’a pas réponse à tout, mais il propose des voies dans la nuit, dans le prétendu néant. Car le néant nous réunit dans l’absolu et en nous-mêmes, dans l’accomplissement de nos intelligences, de nos consciences. Philosophe, de ma propre raison, de ma propre intelligence, de mon propre esprit végétatif, je veux dire en vérité prédisposer à cet état. Il nous faut consommer ensemble le meilleur pour que tout cela libère des pulsions vers cette alchimie spirituelle qui nous gouverne, à cela essayons de capter la connexion cérébrale de nos cerveaux en ébullition. Le travail des uns pourrait servir le travail des autres dans l’approche d’une acuité communicative que ce livre offre. On se doit de remettre le lecteur gentiment en place et en accord avec lui-même dans cette vie, où tout lui échappe, lui donner des liens avec les autres, avec ce qui nous entoure, lui faire prendre conscience, comme le dit Sartre que « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Reste à faire une vie en harmonie; un corps en harmonie; un esprit en harmonie avec les choses. À cela, l’assurance d’un monde plus vivant saura être à notre portée et nous fera comprendre le Cosmos et ce que nous sommes. 


(extrait de "Un temps pour une conscience" de Pôl Kraly -Ed. "Pays d'Herbes" - 2012)

 

12/01/2013

Espoir du Jour... (5)

Hier, Aujourd'hui et demain



pensée,espoir,anoyme,littérature,écrivain,réflexion,comprendre,savoir,hier,aujourd'hui,demainChaque semaine compte deux jours pour lesquels nous ne devrions pas nous faire de souci, deux jours où il ne nous faudrait connaître ni crainte, ni appréhension.

Le premier jour, c'est hier, qui porte le fardeau de ses soucis, de ses erreurs, de ses fautes, de ses bévues, de ses souffrances et de ses chagrins. Hier nous a échappé à tout jamais. Tout l'or du monde ne pourrait le faire renaître. Nous ne pouvons défaire les actes accomplis, les paroles prononcées. Hier est un jour révolu.

L'autre jour qu'il convient de mettre à l'abri des soucis, c'est demain, plein de grandes promesses, de piètres résultats, de malheurs possibles et de fardeaux. Demain échappe à notre emprise. Le soleil se lèvera inexorablement dans la splendeur ou derrière un voile de nuages. Jusqu'à son lever, nous ne pouvons miser sur rien, puisque demain n'a pas vu le jour.

Il ne nous reste donc qu'aujourd'hui. Tous nous pouvons livrer bataille pendant une petite journée. Nous ne faiblissons et ne chavirons que si le poids d'hier et de demain - ces deux terribles éternités - s'ajoutent aux inquiétudes d'aujourd'hui.

Ce ne sont pas les expériences d'aujourd'hui qui nous désespèrent, c'est l'amertume du remords de la veille et la crainte de demain.

À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE !

Anonyme