26/05/2010
Rimbaud à Aden
05:55 Publié dans Personnage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, rimbaud, aden
12/05/2010
Poème du jour...
La pluie glisse sur la fenêtre
et sur le visage derrière elle.
Je pense :
on pourrait voir la tombée du jour
aussi comme ça
un peu trouble
comme inattendue.
(Poème de Franck Cottet - "Un hiver comme un autre" - Editions Soc & Foc)
07:48 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, recueil, soc & foc, franck cottet, la pluie
20/04/2010
Poème du jour...
La nuit on s'enfonce dedans comme en nous-même
on sait bien que parce que c'est l'hiver on est un peu
plus seul plus longtemps qu'on est là immobile presque sans la force
de rien ou pas grand-chose que les bruits les images tiennent moins de
place de l'autre côté de la porte. On vit.
D'une chaise à l'autre.
On se demande si.
On s'ankylose.
on attend le printemps pour voir.
On sait bien qu'alors, un alors encore loin
on sera maladroit quand on ouvrira la porte
qu'on aura presque tout à recommencer.
(Poème de Franck Cottet - " Un hiver comme un autre"/ Editions Soc & Foc)
05:25 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, recueil, soc & foc, franck cottet
12/04/2010
Poème du jour...
CLAIR DE LUNE
Votre âme est un paysage choisi
Que votre charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sous le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
(Poème de Paul Verlaine, extrait des Fêtes Galantes/ Flammarion)
04:10 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, clair de lune, paul verlaine, fêtes galantes, recueil
03/04/2010
Poème du jour...
Encore une journée que tu n'as pas vue passer. Tu l'a traversée pourtant. Les yeux ouverts. Tu y étais. Et maintenant les clés sur la table le manteau sur la chaise et la nuit bientôt déjà là déjà, presque, avec ses étoiles les yeux ouverts toujours pour trouver la journée, son fil. Tirer dessus pour voir jusqu'où il va. Respirer l'air qui a fait défaut.
(Poème de Franck Cottet - "Un hiver comme un autre"* / Editions Soc & Foc)
* vient de paraître.
08:09 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, soc et foc, franck cottet, recueil, parution
20/03/2010
Le Printemps des Poètes...
au matin
on marche dans l'hiver net
transparent
il taille les angles
découpe chaque obstacle
et le ferme
tout se tient
on bouge
on n'a qu'un poids de rien
buée vide
dans l'air clair
on va
aussi léger qu'une neige
sans chemin dans le froid
ouvert
(Poème d'Antoine Emaz in "Peu Importe" / Le Dé Bleu - Le Noroît)
03:39 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, emaz, recueil, littérature, le printemps des poètes
17/03/2010
Le Printemps des Poètes...
ORION AVEUGLE A LA RECHERCHE DU SOLEIL LEVANT : la figure venue de droite, verte, qui fait silencieusement irruption dans le grand paysage vert du Metroplitan Musuem, demeure, sur l'instant, inapparente. On l'appréhende, car elle en occupe toute la hauteur, sans la discerner. Ce n'est qu'un arbre en marche parmi les arbres. Les dieux se retirent. D'autres puissances règnent, déjà frappées : la peinture de Poussin marque volontiers un tel moment. A l'échelle de la nature alors figurée, sans être retranchés du monde des piétons, tout concourt à leur évanouissement comme à leur résurgence. De vastes formes telluriques surplombent, dominent, traversent la terre - à la fois plus diffuses et moins vagues que les nuages, puisqu'elles précipitent en même temps l'acquis de l'histoire humaine - avant de se résoudre, loin des dieux évanouis, dans cette même terre qu'elles foulent. Leur immersion parachevée, les assises de ce théâtre de nues, de montagnes et de fleuves paresseux se dénouant, chez Poussin dans un infini sans vapeurs, demeurent irréductibles.
(ORION AVEUGLE A LA RECHERCHE DU SOLEIL LEVANT DE NICOLAS POUSSIN - Poème d'André du Bouchet/ Deyrolle éditeur)
08:46 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, andré du bouchet, orion, nicolas poussin, peinture