Allez les yeux invisibles vers le beau.

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22/09/2013

Trois maîtres de vie... (14)

images-2.jpegParmi les points communs de leur vie, l'un d'entre eux est assez singulier et mérite d'emblée d'être souligné : le Bouddha, Socrate et Jésus n'ont laissé aucune trace écrite. Pourtant, tous trois savaient très probablement lire et écrire, ainsi qu'il fut d'usage pour les jeunes gens de leur époque et de leur milieu - même si, dans l'Inde du Bouddha, au Vème siècle avant notre ère, l'usage de l'écriture était réduit, se limitant aux échanges commerciaux et administratifs. Leur désir de se limiter à un enseignement oral n'est sans doute pas anodin. L'enseignement qu'ils transmettent est une sagesse de vie. Celle-ci se transmet de manière vivante, par la force de l'exemple, la justesse du geste, la parole vive, l'intonation de la voix. Elle se transmet avant tout à un cercle étroit de disciples, même si Jésus aimait aussi parler aux foules. A des hommes et des femmes qui ont parfois tout quitté pour mettre leurs pas dans les traces de ceux qu'ils considèrent comme des maîtres de sagesse, et qui auront à coeur de transmettre leur vie et leur parole. Certains de ces disciples ont écrit, d'autres ont continué de transmettre un enseignement oral avant que de plus lointains disciples ne consignent leur témoignage.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" -2009)


à suivre...

20/09/2013

Pensée du Jour...

 

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« Qui se connaîtconnaît aussi les autrescar chaque homme porte la forme entière de l’humaine 
condition.  »

 

 

de Montaigne

19/09/2013

Civilisation disparue...

18/09/2013

Spinoza...

La philosophie du bonheur de Spinoza

septembre 15, 2011

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La Fabrique Spinoza


Spinoza développe un eudémonisme, une éthique de la joie où le Bonheur de l’homme résulte de l’expression de son essence, c’est à dire de son désir. Son désir induit de la joie pourvu qu’il soit un homme libre et autonome, c’est à dire exerçant son esprit (doué de Raison). Les affects de l’Homme sont des événements du corps et de l’esprit, qui sont indissociables. Ces affects sont positifs lorsqu’ils résultent de causes adéquates, c’est àdire conformes à la nature du sujet, dont il est une cause suffisante. L’homme augmente son autonomie en apprenant à identifier les causes réelles déterminant ses affects. L’amour est l’affect central à la source de tous les autres affects (avec la haine) et est source fréquente de joie. L’homme heureux de Spinoza exerce la réciprocité et recherche le bonheur pour les autres autant que pour lui-même.

16/09/2013

Astuces Feng shui... (32)

Les Portes de l'Appartement :

 

Unknown.jpegLa porte d'entrée dans un immeuble d'appartements est bien plus importante que la porte d'entrée de l'appartement. Les praticiens du Feng shui de l'Etoile volante savent que c'est l'"orientation" du bâtiment qui détermine la chance de l'appartement - du moins pour les neuf premiers étages. Les étages supérieurs doivent être analysés séparément. Lorsqu'on analyse des appartements situés au-dessus du neuvième étage, les grandes fenêtres panoramiques, s'ouvrant sur la ville ou de beaux paysages, déterminent l'orientation de l'appartement et son Feng shui de l'Etoile volante.

 

(Extrait de "365 astuces Feng shui" de Lillian Too - Guy Trédaniel Editeur - 2006)


à suivre...

09/09/2013

Poème du jour...

LE VIEUX SALTIMBANQUE

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Partout s’étalait, se répandait, s’ébaudissait le peuple en vacances. C’était une de ces solennités sur lesquelles, pendant un long temps, comptent les saltimbanques, les faiseurs de tours, les montreurs d’animaux et les boutiquiers ambulants, pour compenser les mauvais temps de l’année.

En ces jours-là il me semble que le peuple oublie tout, la douleur et le travail ; il devient pareil aux enfants. Pour les petits c’est un jour de congé, c’est l’horreur de l’école renvoyée à vingt-quatre heures. Pour les grands c’est un armistice conclu avec les puissances malfaisantes de la vie, un répit dans la contention et la lutte universelles.

L’homme du monde lui-même et l’homme occupé de travaux spirituels échappent difficilement à l’influence de ce jubilé populaire. Ils absorbent, sans le vouloir, leur part de cette atmosphère d’insouciance. Pour moi, je ne manque jamais, en vrai Parisien, de passer la revue de toutes les baraques qui se pavanent à ces époques solennelles. 

Elles se faisaient, en vérité, une concurrence formidable : elles piaillaient, beuglaient, hurlaient. C’était un mélange de cris, de détonations de cuivre et d’explosions de fusées. Les queues-rouges et les Jocrisses convulsaient les traits de leurs visages basanés, racornis par le vent, la pluie et le soleil ; ils lançaient, avec l’aplomb des comédiens sûrs de leurs effets, des bons mots et des plaisanteries d’un comique solide et lourd comme celui de Molière. Les Hercules, fiers de l’énormité de leurs membres, sans front et sans crâne, comme les orang-outangs, se prélassaient majestueusement sous les maillots lavés la veille pour la circonstance. Les danseuses, belles comme des fées ou des princesses, sautaient et cabriolaient sous le feu des lanternes qui remplissaient leurs jupes d’étincelles.

Tout n’était que lumière, poussière, cris, joie, tumulte ; les uns dépensaient, les autres gagnaient, les uns et les autres également joyeux. Les enfants se suspendaient aux jupons de leurs mères pour obtenir quelque bâton de sucre, ou montaient sur les épaules de leurs pères pour mieux voir un escamoteur éblouissant comme un dieu. Et partout circulait, dominant tous les parfums, une odeur de friture qui était comme l’encens de cette fête.

Au bout, à l’extrême bout de la rangée de baraques, comme si, honteux, il s’était exilé lui-même de toutes ces splendeurs, je vis un pauvre saltimbanque, voûté, caduc, décrépit, une ruine d’homme, adossé contre un des poteaux de sa cahute ; une cahute plus misérable que celle du sauvage le plus abruti, et dont deux bouts de chandelles, coulants et fumants, éclairaient trop bien encore la détresse.

Partout la joie, le gain, la débauche ; partout la certitude du pain pour les lendemains ; partout l’explosion frénétique de la vitalité. Ici la misère absolue, la misère affublée, pour comble d’horreur, de haillons comiques, où la nécessité, bien plus que l’art, avait introduit le contraste. Il ne riait pas, le misérable ! Il ne pleurait pas, il ne dansait pas, il ne gesticulait pas, il ne criait pas ; il ne chantait aucune chanson, ni gaie ni lamentable, il n’implorait pas. Il était muet et immobile. Il avait renoncé, il avait abdiqué. Sa destinée était faite.

Mais quel regard profond, inoubliable, il promenait sur la foule et les lumières, dont le flot mouvant s’arrêtait à quelques pas de sa répulsive misère ! Je sentis ma gorge serrée par la main terrible de l’hystérie, et il me sembla que mes regards étaient offusqués par ces larmes rebelles qui ne veulent pas tomber.

Que faire ? À quoi bon demander à l’infortuné quelle curiosité, quelle merveille il avait à montrer dans ces ténèbres puantes, derrière son rideau déchiqueté ? En vérité, je n’osais ; et, dût la raison de ma timidité vous faire rire, j’avouerai que je craignais de l’humilier. Enfin, je venais de me résoudre à déposer en passant quelque argent sur une de ses planches, espérant qu’il devinerait mon intention, quand un grand reflux de peuple, causé par je ne sais quel trouble, m’entraîna loin de lui.

Et, m’en retournant, obsédé par cette vision, je cherchai à analyser ma soudaine douleur, et je me dis : Je viens de voir l’image du vieil homme de lettres qui a survécu à la génération dont il fut le brillant amuseur ; du vieux poëte sans amis, sans famille, sans enfants, dégradé par sa misère et par l’ingratitude publique, et dans la baraque de qui le monde oublieux ne veut plus entrer !


(Extrait de "Petits poèmes en prose" de Charles Baudelaire)

08/09/2013

Fukushima : Fuite d'eau...