08/04/2013
La Peur...
À quoi sert la peur?
La peur nous avertit de la présence possible d’un danger. L’information qu’elle fournit nous permet de prendre les mesures pour nous protéger. À ce titre, elle est très précieuse et même indispensable à la vie. Les animaux disposent eux aussi de cette émotion protectrice.
Nous avons toutes sortes de réactions devant la peur. Certaines fois ces réactions sont tout à fait fonctionnelles mais à d’autres moments, elles nous handicapent.
La paralysie
Dans certains cas, la paralysie est une réaction protectrice fort efficace. Si j’assiste à un cabriolage où les voleurs sont armés, il est probablement mieux que je me fasse oublier plutôt que de tenter de m’échapper ou de crier de peur. Mais lorsque je rencontre un danger sur la route, il est généralement plus efficace de tenter de l’éviter que d’attendre passivement.
L’évitement
Il est tentant d’éviter, sans discrimination, tout ce qui nous fait peur. Si on vit ainsi, toutefois, on s’aménage une existence qui s’avérera de plus en plus restreinte. Pour gagner de la liberté dans la vie il est nécessaire, au contraire, d’apprivoiser ses peurs.
Jusqu’à quel point et sur lesquelles de nos peurs nous choisirons d’investir sont des décisions que nous devons prendre en fonction de ce qui nous importe. Certains mettront beaucoup d’énergie à vaincre leur peur des hauteurs parce que la montagne les attire, mais choisiront de ne jamais relever le défi de donner une allocution ou de se produire devant les médias, parce que le défi leur semble trop grand ou parce que ces activités ne présentent aucun intérêt à leurs yeux. L’important, pour décider de ce que l’on fait avec une peur, est de prendre soin d’évaluer le prix que nous paierons à l’apprivoiser comparativement à celui de l’éviter.
La négation du danger
À l’opposé de l’évitement on trouve les comportements “contre-phobiques” où la personne fonce, tête baissée, apparemment insensible au danger. Elle aborde le danger en le minimisant ou en ne le considérant pas comme réel.
Une telle attitude amène ces personnes à se lancer dans des aventures qui sont nettement au-delà de leurs forces ou encore à négliger de prendre les précautions nécessaires pour minimiser les dangers.
05:00 Publié dans Santé | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peur, conséquences, réalités, comportement, danger, agir, réflexion, intelligence, comprendre, savoir, angoisses
05/04/2013
Poème du jour...
Dieu n'a pas créé d'acte sans cause -
ni de coeur sans dessein -
Notre déduction est prématurée,
fautives, nos prémisses.
(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Ed. Poésie/Gallimard - 2011)
à suivre...
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02/04/2013
Théorie(s) situationniste(s)...
Le projet situationniste repose sur :
- le communisme de conseils : lutte révolutionnaire pour l'abolition des États et du capitalisme et l'instauration de l'autogestion généralisée par le pouvoir des conseils ouvriers (démocratie directe). Les situationnistes luttent avant tout pour une société égalitaire débarrassée des rapports marchands, c'est-à-dire pour le communisme.
- la révolution de la vie quotidienne, projet libertaire et hédoniste que l'on pourrait résumer par ce slogan : « Vivre sans temps mort et jouir sans entrave ».
La révolution de la vie quotidienne ne peut se faire que dans le cadre de l'autogestion généralisée, sur des bases égalitaires, et en supprimant les rapports marchands. Elle s'appuie sur plusieurs idées :
- l'abolition du spectacle en tant que rapport social ;
- la participation des individus (refus des représentations immuables) ;
- la communication (refus des médiations en tant que séparées3) ;
- la réalisation et l'épanouissement de l'individu (opposés à son aliénation) : le libre usage de soi-même est un des aspects de cet épanouissement, mais globalement, la subjectivité radicale de chacun-e est censée se développer dans le refus des contraintes de la rentabilité, et ce dans tous les domaines, tout en gardant la responsabilité de ses actes ;
- l'abolition du travail en tant qu'aliénation et activité séparée de la vie qui va, résumée par un slogan, que Guy Debord s'attribue, écrit à la craie sur un mur du quai aboutissant sur la Seine de la rue de Seine en 1952 (à Paris) : « Ne travaillez jamais » ;
- le refus de toute activité séparée du reste de la vie quotidienne : les situationnistes luttent pour l'abolition de l'art contemplatif, des loisirs en tant que séparés de la vie de tous les jours, de l'Université et pour la réunification de toutes les activités humaines : la fin de la division du travail et des séparations entre les différentes sciences. Ils ne font ainsi que reprendre le projet communiste de Marx : l'autogestion communiste permet à l'activité de production de ne plus être un travail4 et de fusionner avec toutes les autres activités humaines sous une forme artistique et poétique. Ainsi, l'activité de production n'est plus séparée de la réalisation individuelle, des loisirs et de la sexualité. De manière plus générale, le projet situationniste aspire à ce que toutes les activités humaines prennent une forme poétique : celle de la libre création de situations par les individus.
Pour décrire le stade moderne du capitalisme, Guy Debord réutilise le concept de « spectacle » évoqué par Marx. Ce concept a plusieurs significations. Le spectacle est avant tout l'appareil de propagande du pouvoir capitaliste, mais c'est aussi « un rapport social entre des personnes médiatisé par des images ».
- « Le spectacle est la religion de la marchandise »
Il apparaît avec la société de consommation, dans les années 1930. Guy Debord distingue trois formes de spectacle, dont la dernière succède aux deux autres :
- le spectaculaire concentré des sociétés totalitaires (capitalisme d'État) ;
- le spectaculaire diffus des sociétés libérales ;
- le spectaculaire intégré, qui est la fusion des deux premiers dans le cours de l'histoire. Anticipant ainsi la chute des démocraties socialistes et leur intégration dans le système capitaliste global il offre une première définition de la post-politique.
Alors qu'en Union soviétique et dans les pays de l'Est le spectacle se concentre sur la personne du dictateur (Staline puis Khrouchtchev puis Brejnev), le spectacle se présente dans les sociétés libérales occidentales de manière diffuse, sous la forme de marchandises qui contiennent toute la propagande de l'idéologie capitaliste. Guy Debord observe que dans les années 1980 les deux formes de spectacle ont fusionné sous la forme du « spectaculaire intégré » : désormais, le spectacle n'est plus seulement dans la marchandise, les rapports sociaux auxquels elle prédispose ou dans la simple propagande du pouvoir, « désormais, le spectacle est présent partout. » Il régit tout dans les relations entre les personnes, puisque désormais tous les rapports sociaux tendent à devenir des rapports marchands : les rapports sociaux ne sont plus que des rapports de signifiants, autrement dit de simulacres. Ils sont eux-mêmes des simulacres.
Au-delà même des rapports sociaux, le spectaculaire intégré est présent dans les choix de l'architecture, la géographie, le modelage des paysages, des consciences, la falsification de la nourriture et même la dégradation de la nature (pollutions diverses, radioactivité, réchauffement climatique,organismes génétiquement modifiés).
De nos jours, plusieurs organisations du mouvement altermondialiste puisent une partie de leurs idées dans la philosophie situationniste. Des groupes comme Antipub ou des écrivains comme Naomi Klein affirment s'inspirer des écrivains situationnistes.
05:00 Publié dans culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : situationnisme, debord, engagement, thèses, comprendrte, savoir, réflexion, idéologie, intelligence
31/03/2013
Pensée du Jour...
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, réflexion, mémoire, intelligence, comprendre, savoir, philosophie, bunuel
27/03/2013
La Petite note de Franck... (51)
Cette marche dans les rues de Paris contre « le mariage des homos » et pour certains d’entre eux « antigay » ne fera rien à l’affaire. Un Nouveau Monde apparaît : celui « des évolutions de trajectoires mentales ». Je veux dire par là : les consciences évoluent petit à petit à travers le monde, non seulement pour que les homos puissent se dire « OUI » devant le Maire, mais que les années qui sont à venir seront celles des mutations profondes. Cette marche est inutile et rétrograde, elle fait partie du passé de ces gens qui se rattrapent comme ils le peuvent à des idéologies qui s’effondrent de toutes parts, ces gens ont une peur bleue de l’avenir qui se dresse devant de nous ! Que les valeurs dont ils se réclament sont des valeurs qui deviendront obsolètes à l’échelle de l’histoire. Le monde change et sa mutation est en marche, à charge pour eux de le comprendre.
(Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)
05:00 Publié dans société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : note, franck, marche, homos, réflexion, comprendre, savoir, mutation, société, manifestation
26/03/2013
Poème du jour...
Afin qu'on ne doute point de notre joie qu'en ce jour
soit née
Celle dont la vie est tenue par nous pour une noble fête
Sans date, comme la Conscience ou l'Immortalité.
(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Ed. Poésie/Gallimard - 2011)
à suivre...
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, dickinson, poètesse, réflexion, écrivaine, américaine
25/03/2013
Pauvres de nous...
05:00 Publié dans société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : documentaire, société, réflexion, comprendre, savoir, arte, pauvreté, histoire, décadence