Allez les yeux invisibles vers le beau.

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11/03/2013

Espoir du Jour... (7)

Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898)
L'Espérance
Entre 1871 et 1872
Huile sur toile
H. 70,5 ; L. 82 cm
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

 
 

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L'Espérance

 

Pierre Puvis de Chavannes, fortement marqué par la guerre franco-prusienne, réalise plusieurs oeuvres relatives à ces événements. Il expose notamment au Salon de 1872 une Espérance conservée aujourd'hui à la Walters Art Gallery de Baltimore. Le musée d'Orsay en possède une version réduite, réalisée également entre 1871 et 1872.

Le peintre représente l'Espérance sous les traits d'une jeune fille nue, assise sur un tertre recouvert d'une draperie blanche. Elle se détache sur un paysage de désolation où l'architecture en ruine et les croix de fortune des cimetières improvisés évoquent le conflit. Cependant, plusieurs éléments du tableau indiquent qu'une ère nouvelle, pleine de promesse, est là. Le brin d'olivier que tient la jeune fille symbolise la paix retrouvée tandis que la clarté que l'on devine derrière les collines évoque l'aube d'un jour nouveau. Les fleurs qui poussent au travers des cailloux du tertre témoignent également de cette renaissance. L'absence de tout détail historique donne à la peinture valeur de symbole universel.

La composition simplifiée de l'oeuvre, l'utilisation de couleurs mâtes et l'absence de modelé sont caractéristiques de la manière de Puvis de Chavannes. Paul Gauguin, qui fut un grand admirateur du peintre, avait une reproduction de cette peinture à Tahiti, qu'il représente par ailleurs, en 1901, dans sa Nature morte à l'Espérance.

 

10/03/2013

Santé & Cosmo Tellurisme... (17)

L'alimentation "énergétique"

 

énergies,alimentation,santé,tellurisme,cosmo,pensées,bien-être,mental,esprit,corps,réflexion,comprendre,savoir,intelligenceNous avons vu que les pensées doivent être "purifiées" puisqu'elles engendrent des actes. Les vibrations du corps doivent elles aussi, êtres élevées de façon à ce que l'on puisse communiquer avec le subtil de la matière.

Le corps ne peut être dissocié de l'esprit. Il faut donc veiller à l'état du corps par une alimentation saine, par une hygiène physique et des exercices de détente et de rspiration.

Un corps qui possède des vibrations peu élevées ne peut engendrer de pensées élevées.

 

(Extrait de "Santé & Cosmo Tellurisme" de B. Legrais et G. Altenbach - Ed. "Dangles" - 1984)


à suivre...

09/03/2013

Les grands auteurs... (2)

Premier discours

Blaise PascalPour entrer dans la véritable connaissance de votre condition, considérez-la dans cette image.

Un homme est jeté par la tempête dans une île inconnue, dont les habitants étaient en peine de trouver leur roi, qui s’était perdu ; et, ayant beaucoup de ressemblance de corps et de visage avec ce roi, il est pris pour lui, et reconnu en cette qualité par tout ce peuple. D’abord il ne savait quel parti prendre ; mais il se résolut enfin de se prêter à sa bonne fortune. Il reçut tous les respects qu’on lui voulut rendre, et il se laissa traiter de roi.

Mais comme il ne pouvait oublier sa condition naturelle, il songeait, en même temps qu’il recevait ces respects, qu’il n’était pas ce roi que ce peuple cherchait, et que ce royaume ne lui appartenait pas. Ainsi il avait une double pensée : l¹une par laquelle il agissait en roi, l’autre par laquelle il reconnaissait son état véritable, et que ce n’était que le hasard qui l’avait mis en place où il était. Il cachait cette dernière pensée et il découvrait l’autre. C’était par la première qu’il traitait avec le peuple, et par la dernière qu’il traitait avec soi-même.

Ne vous imaginez pas que ce soit par un moindre hasard que vous possédez les richesses dont vous vous trouvez maître, que celui par lequel cet homme se trouvait roi. Vous n’y avez aucun droit de vous-même et par votre nature, non plus que lui : et non seulement vous ne vous trouvez fils d’un duc, mais vous ne vous trouvez au monde, que par une infinité de hasards. Votre naissance dépend d’un mariage, ou plutôt de tous les mariages de ceux dont vous descendez. Mais d’où ces mariages dépendent- ils ? D’une visite faite par rencontre, d’un discours en l’air, de mille occasions imprévues.

Vous tenez, dites-vous, vos richesses de vos ancêtres, mais n’est-ce pas par mille hasards que vos ancêtres les ont acquises et qu’ils les ont conservées ? Vous imaginez-vous aussi que ce soit par quelque loi naturelle que ces biens ont passé de vos ancêtres à vous ? Cela n’est pas véritable. Cet ordre n’est fondé que sur la seule volonté des législateurs qui ont pu avoir de bonnes raisons, mais dont aucune n’est prise d’un droit naturel que vous ayez sur ces choses. S’il leur avait plu d’ordonner que ces biens, après avoir été possédés par les pères durant leur vie, retourneraient à la république après leur mort, vous n’auriez aucun sujet de vous en plaindre.

Ainsi tout le titre par lequel vous possédez votre bien n’est pas un titre de nature, mais d’un établissement humain. Un autre tour d’imagination dans ceux qui ont fait les lois vous aurait rendu pauvre ; et ce n’est que cette rencontre du hasard qui vous a fait naître, avec la fantaisie des lois favorables à votre égard, qui vous met en possession de tous ces biens.

Je ne veux pas dire qu’ils ne vous appartiennent pas légitimement, et qu’il soit permis à un autre de vous les ravir ; car Dieu, qui en est le maître, a permis aux sociétés de faire des lois pour les partager ; et quand ces lois sont une fois établies, il est injuste de les violer. C’est ce qui vous distingue un peu de cet homme qui ne posséderait son royaume que par l’erreur du peuple, parce que Dieu n’autoriserait pas cette possession et l’obligerait à y renoncer, au lieu qu’il autorise la vôtre Mais ce qui vous est entièrement commun avec lui, c’est que ce droit que vous y avez n’est point fondé, non plus que le sien, sur quelque qualité et sur quelque mérite qui soit en vous et qui vous en rende digne. Votre âme et votre corps sont d’eux-mêmes indifférents à l’état de batelier ou à celui de duc, et il n’y a nul lien naturel qui les attache à une condition plutôt qu’à une autre.

Que s’ensuit-il de là ? que vous devez avoir, comme cet homme dont nous avons parlé, une double pensée ; et que si vous agissez extérieurement avec les hommes selon votre rang, vous devez reconnaître, par une pensée plus cachée mais plus véritable, que vous n’avez rien naturellement au- dessus d’eux. Si la pensée publique vous élève au-dessus du commun des hommes, que l’autre vous abaisse et vous tienne dans une parfaite égalité avec tous les hommes ; car c’est votre état naturel.

Le peuple qui vous admire ne connaît pas peut-être ce secret. Il croit que la noblesse est une grandeur réelle et il considère presque les grands comme étant d’une autre nature que les autres. Ne leur découvrez pas cette erreur, si vous voulez ; mais n’abusez pas de cette élévation avec insolence, et surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres.

Que diriez-vous de cet homme qui aurait été fait roi par l’erreur du peuple, s’il venait à oublier tellement sa condition naturelle, qu’il s’imaginât que ce royaume lui était dû, qu’il le méritait et qu’il lui appartenait de droit ? Vous admireriez sa sottise et sa folie. Mais y en a-t-il moins dans les personnes de condition qui vivent dans un si étrange oubli de leur état naturel ?

Que cet avis est important ! Car tous les emportements, toute la violence et toute la vanité des grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont : étant difficile que ceux qui se regarderaient intérieurement comme égaux à tous les hommes, et qui seraient bien persuadés qu’ils n’ont rien en eux qui mérite ces petits avantages que Dieu leur a donnés au-dessus des autres, les traitassent avec insolence. Il faut s’oublier soi-même pour cela, et croire qu’on a quelque excellence réelle au-dessus d’eux, en quoi consiste cette illusion que je tâche de vous découvrir.

 


Pascal

08/03/2013

Le mystère de la matière noire...

07/03/2013

Petit traité de vie intérieure... (6)

lenoir,réflexion,philosophie,comprendre,savoir,âmes,intelligence,coeur,livreCe petit traité est donc le fruit d'une réflexion personnelle élaborée à partir des courants de sagesse philosophiques d'Orient et d'Occident, de la spiritualité chrétienne libérée de sa gangue normative et de la psychologie des profondeurs. Je n'ai pas d'autre ambition que d'offrir ce qui m'a aidé à vivre et à ma construire. Afin de rendre la lecture de ce livre accessible au plus grand nombre, j'ai choisi de l'élaborer en deux temps. Il est né sous forme d'un enseignement oral, puis j'ai retravaillé le texte qui conserve néanmoins la trace de cette oralité. Ce que je transmets ici relève davantage de l'expérience :

celle tout d'abord des sages dont je m'inspire et que je cite souvent, la mienne ensuite, que, malgré bien des réticences, il m'était difficile de ne pas exposer. Car, comment parler de vie intérieure en évitant de parler de soi ? Qu'il soit clair cependant que je ne me considère en rien comme un modèle : je conserve des parts d'ombre et je ne parviens pas toujours à mettre en pratique les enseignements que j'évoque ici. Ce qui est certain, c'est que je suis aujourd'hui beaucoup plus lucide, apaisé et, tout compte fait, plus heureux que je ne l'ai été dans le passé. Puisse ce petit livre aider d'autres âmes en peine et en quête de lumière à comprendre que l'amour est proche, que la liberté intérieure peut advenir, que la joie est là. Il suffit d'ouvrir les yeux de l'intelligence et du coeur pour les découvrir.

 

(Extrait de "Petit traité de vie intérieure" de Frédéric Lenoir - Ed. "Plon" - 2010)

 

à suivre...

06/03/2013

Poème du jour...

poésie,charpentreau,réflexion,mer,joie,enfant,détenteLa mer s'est retirée  

La mer s’est retirée,
Qui la ramènera ?
La mer s’est démontée,
Qui l’a remontera ?
La mer s’est emportée,
Qui la rapportera ?
La mer est déchaînée,
Qui la rattachera ?
Un enfant qui joue sur la plage
Avec un collier de coquillages.

J. Charpentreau


04/03/2013

Pensée du Jour...

Unknown.jpeg« Il faut chasser la bêtise parce qu'elle rend bête ceux qui la rencontrent. »


[ Bertolt Brecht ] - Extrait des Histoires de Monsieur Keuner