21/04/2011
Desproges... Je ne veux pas vieillir.
04:05 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : desproges, vieillir, rire, réflexion, tristesse, humour
20/04/2011
Proses des ivresses... (3)
Mais voici que ta Mère, se dressant au milieu des Bacchantes, lança le signal rituel, la clameur du réveil, sitôt qu'elle entendit mugir nos boeufs cornus. Secouant le profond sommeil de leurs paupières, merveilles de pudeur, toutes, de se dresser, toutes, les jeunes et les vieilles, et les vierges ignorant du joug. D'abord, elles laissèrent le flot de leurs cheveux couler sur les épaules ; puis l'on en vit qui remontaient leurs peaux de faon dont les liens s'étaient relâchés, ceignant ces nébrides tachetées avec des serpents qui les léchaient à la joue ; et d'autres, dans leurs bras, prenaient de petits faons ou bien des louveteaux, à ces farouches nourrissons tendant leurs seins gonflés du lait de leur maternité nouvelle - jeunes mères ayant délaissé leur enfant. Toutes parent leur front de couronnes de lierre, ou de feuilles de chêne ou des des fleurs du smilax. Et l'une de son thyrse ayant frappé la roche, un flot frais d'eau limpide à l'instant en jaillit ; l'autre de son narthex ayant fouillé de la terre, le Dieu en fit sortir une source de vin. Celles qui ressentaient la soif du blanc breuvage, grattant du bout des doigts le sol, en recueillaient du lait en abondance. Du thyrse orné de lierre s'égouttait un doux miel... Ah ! que n'as-tu, présent, contemplé tout cela ! Le Dieu que tu blasphèmes, tu lui voudrais toi-même adresser des prières.
Nous, bouviers et pasteurs, assemblés en conseil, échangions nos avis et discutions ces choses, nous disant que c'étaient des prodiges étranges, dignes d'êtres admirés ! Et l'un de nous alors, qui fréquentait en ville, et qui savait parler, tint ce discours à tous : " O vous qui demeurez sur les plateaux sacrés de ces monts, voulez-vous que nous donnions la chasse à la reine Agavé, la mère de Penthée ? Il nous en saura gré si nous la ramenons ici du choeur bachique." Nous l'approuvâmes ; l'on se mit en embuscade dans la verte épaisseur des fourrés. Or, c'était le moment convenu : les voix, invoquaient Iakkhos, Bromios, fils de Zeus, et toute la montagne entrait comme en folie, avec ses fauves : tout s'ébranlait et courait.
Or voici qu'Agavé bondit à ma portée : moi aussi, la voulant saisir, d'un bond, je quitte les buissons où je m'étais mis en embuscade. Mais elle de hurler : "O mes chiennes agiles, on nous traque ! Voyez ces hommes ! Suivez-moi ! Suivez-moi donc, armez toutes vos mains du thyrse !".
Nous pûmes, nous du moins, par la fuite échapper aux Bacchantes, qui nous auraient écartelés. Mais, tombant sur nos boeufs qui broutaient la prairie, sans qu'aucun fer armât leurs mains, qu'avons-nous vu ? - l'une, de ses deux bras écartés, soulever une vache au pis gonflé, toute meuglante, d'autres rien qu'en tirant, dépecer des génisses... Partout, vous eussiez vu, projetés en tous sens, des côtes, des sabots fourchus qui, suspendus aux branches des sapins, laissaient goutter du sang. Des taureaux furieux et la corne en arrêt, l'instant d'après, gisaient, terrassés, mille mains de femmes s'abattant sur eux et lacérant toute la chair qui les couvrait - plus vite, ô Prince, que tu ne pourrais, sur ta royale pupille, abaisser ta paupière... Et, comme un vol d'oiseaux qui prend l'essor, elles s'élancent vers les plaines qui s'étendent le long du cours de l'Asopos et font, pour les Thébains, naître le blé fertile ; envahissant les bourgs d'Erythres et d'Hysies, au pied du Cithéron, comme une horde hostile, elles fondent sur eux, elles dévastent tout, emportent les enfants... Rien de ce qu'elles chargent sur leurs épaules, sans qu'un lien d'aucun genre serve à l'y attacher, ne choit sur le seul sol noir ; non, pas même l'airain, ni le fer. Le feu même, à leurs cheveux mêlé, ne les consume point. Les gens des bourgs, exaspérés de ce pillage, prennent les armes, et courent sus aux Bacchantes. O Prince ! on vit alors un prodige effrayant. Le fer des javelots ne faisait point saigner leur chair : elles pourtant, rien qu'en lançant leurs thyrses, couvraient leurs ennemis de sanglantes blessures. Ces femmes faisaient fuir les hommes devant elles, preuve qu'un Dieu les assistait ! Puis on les vit retourner au lieu même où commença leur course, aux sources que le Dieu avait créées pour elles ; elles lavaient leurs mains sanglantes, leurs serpents léchaient toute trace du sang dégouttant de leurs joues.
Ah ! Quel qu'il soit, ce Dieu, ô maître, accueille-le dans ta cité, car il est grand à tous égards et surtout, à ce qu'on me rapporte, aux mortels il fit don de la vigne, endormeuse de nos chagrins. Or, sans le vin, où serait donc l'amour, quel charme resterait aux mortels ici-bas ?
(Les Bacchantes - Euripide)
04:39 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euripide, littérature, les bacchantes, philosophe, écrivain, réflexion
16/04/2011
Pensée du Jour...
Apprendre à se connaître,
c'est s'oublier soi-même.
S'oublier soi-même
c'est être illuminé
par tout ce qui se trouve
dans l'univers.
(Dogen - maître zen japonais)
08:56 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, philosophe, philosophie, réflexion, apprendre, zen
12/04/2011
La gai mariage....
Découvrez "Le gai mariage" au théâtre des Nouveautés sur Culturebox !
Note de Franck : Réflexion sur l'homosexualité et le mariage... rires et quiproquos à la clé.
Se faire un jugement intelligent sur ce cas, au théâtre des Nouveautés à Paris en ce moment.
04:05 Publié dans culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gai, mariage, homosexualité, réflexion, rires, humour
11/04/2011
Epicure, lettre à Ménécée...
04:05 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : epicure, lettre, philosophe, philosophie, réflexion, pensée, comprendre, savoir, intelligence, vie
08/04/2011
Pensée du Jour...
On peut supporter
seul le chagrin
mais il faut être deux
pour être heureux.
(Elbert Hubbard - écrivain américain
07:33 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, philosophie, écrivain, américain, hubbard, réflexion
05/04/2011
La lumière sur le sentier... (1)
Ces règles ont été écrites
pour tous les disciples
suis-les...
Première partie :
Avant que les yeux puissent voir, ils doivent être devenus inaccessibles aux larmes.
Avant que l'oreille puisse entendre, elle doit avoir perdu sa sensitivité.
Avant que la voix puisse parler en la présence des Maîtres, elle doit être incapable de blesser.
Avant que l'âme puisse se tenir debout en la présence des Maîtres, ses pieds doivent être lavés dans le sang du coeur.
Mabel COLLINS (1851 - 1927) romancière et écrivain mystique. Elle adhéra à la Société Théosophique en 1884 et lorsque Madame Biavatsky lança en 1887 son nouveau journal à Londres "Lucifer", elle en devint co-rédacteur en chef pendant quelques mois.
Ecrit en 1884, ce traité est présenté "à l'intention de ceux qui ne connaissent pas la Sagesse orientale et désirent en recevoir l'influence".
Les aphorismes qui forment la base de ce traité, sont rédigés sous forme de paradoxes très inspirants.
Sa production littéraire est très importante, mais du point de vue mystique "La lumière sur le Sentier" reste son oeuvre majeure.
à suivre...
04:05 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mabel collins, littérature, réflexion, mystique, philosophie, romancière