Allez les yeux invisibles vers le beau.

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/07/2011

Pensée du Jour...

Connaître autrui

n'est qu'une science ;

se connaître,

c'est l'intelligence.

 

(Lao-tseu - philosophe chinois)pensée, lao-tseu, philosophe, philosophie, réflexion, se connaître, intelligence

20/07/2011

Poème du Jour...

PORTE DU SECOND INFINI

 

A Antonin Artaud

 

L'encrier périscope me guette au tournant,

mon porte-plume rentre dans sa coquille.

La feuille de papier déploie ses grandes ailes blanches :

Avant peu ses deux serres m'arracheront les yeux.

Je n'y verrai que du feu mon corps

feu mon corps !

Vous eûtes l'occasion de le voir en grand appareil le jour de tous les ridicules.

Les femmes mirent leurs bijoux dans leur bouche comme Démosthème.

Mais je suis inventeur d'un téléphone de verre de Bohème et de tabac anglais

en relation directe avec la peur !

 

(Poème de Robert Desnos - "C'est les bottes de 7 lieues cette phrase " Je me vois" - 1926)images-1.jpeg

19/07/2011

Proses des ivresses... (10)

 

images.jpeg

 

 

Je cherchais dans mes pensées corporelles le besoin de comprendre mon corps, d’une pensée conceptuelle je réduisais mon corps à ses simples expressions, un grand vide se creusait ainsi entre mon esprit et celui-ci. À cet instant, je comprenais que ce qui se formulait dans ma tête était un corps qui n’était pas le mien et qui en était le noeud extrême de sa complexité et de son néant intérieur avec la crainte de le voir s’enfuir. C’est alors que je me tournais vers mon coeur dans sa vitalité et son accroissement, car celui-ci donnait des signes extérieurs de richesses pures. Ses pulsations rythmaient mon être dans l’obtention de son pouvoir à atteindre la lumineuse conscience par la libération naturelle de la peur et de repousser les limites de l’échéance fatale. Une naissance concrète prenait place à travers mon esprit par la méditation profonde, de la réalité émergente d’une respiration saine d’un vrai souffle ordinaire et de bonne qualité. Mon corps et mes pensées eurent consciences de ce souffle, essence claire et vive, clarté absolue de la sagesse éveillée, respiration maintenant externe qui éleva mon corps au-dessus de lui-même. État intermédiaire de l’âme exaltée et vivante, obtenu par la seule grâce d’un grand besoin d’altitude qu’implorait la lumière intérieure que diffusait mon corps. Un recueillement méditatif s’ensuivit par voie naturelle et écoute des sens, je venais de comprendre que le cycle de l’existence se rattachait au déplacement de mon corps avec ses pensées dans le désir de celui-ci. Corps éveillé au sein de l’espace lumineux qui lui était réservé, agrégat des sensations dans sa perfection intrinsèque de son jeu corporel, de l’éclat créer par lui sous l’emprise de ses plaisirs. Nécessaire épanouissement programmé au sein de la confiance la plus humaine par la délivrance de la lumière, du renouveau de celle-ci, de sa force à engendrer des rayons intelligents vers la compassion et la vie à travers le corps et l’esprit.

 

 

 

(Texte inédit de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés")

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18/07/2011

La Lumière sur le Sentier... (8)

Ces trois mots : " Cherche la Voie ", sembleront peut-être de bien petite importance pour former une règle à eux seuls. Le disciple dira : " Approfondirais-je toutes ces pensées si je ne cherchais pas la voie ? " Cependant ne passe pas trop rapidement. Arrête-toi, et réfléchis un moment. Est-ce bien la voie que tu désires ? Ou y aurait-il dans ta vision une vague perspective de grandes hauteurs à escalader, d'un grand avenir à réaliser ?... Prends garde. La voie doit être cherchée pour elle-même et non par égard à tes pieds qui la fouleront.

Il y a un rapport entre cette règle et la dix-septième de la seconde série. Lorsque après des siècles de luttes et de nombreuses victoires, tu auras gagné la dernière bataille et demandé le secret final, alors tu seras prêt à aller plus loin. Lorsque le secret final de cette grande leçon aura été révélé, c'est en lui que se découvrira le mystère du Sentier nouveau - voie qui conduit au-delà de toute expérience humaine, et qui entièrement au-dessus de toute perception et de toute imagination humaines.

A chacune de ces étapes, il est nécessaire de s'arrêter longtemps et bien réfléchir.

A chacune de ces étapes, il est nécessaire de s'assurer que la Voie a été choisie pour elle-même.

La Voie et la Vérité se montrent d'abord. La Vie vient ensuite.

 

(Extrait de "La Lumière sur le Sentier " de Mabel Collins - Ed. Adyar)

13/07/2011

Proses des ivresses... (9)

images.jpeg

Frères, vous pullulez, vous vous entroupez, vous vous encroûtez. Bientôt les caves seront à sec et que deviendrons-nous ? Les uns crèveront lamentablement, les autres se mettront à boire d'infâmes potions chimiques. On verra des hommes s'entretuer pour une goutte de teinture d'iode. On verra des femmes se prostituer pour une bouteille d'eau de Javel. On verra des mères distiller leurs enfants pour en extraire des liqueurs innommables. Cela durera sept années. Pendant les sept années suivantes, on boira du sang. D'abord le sang des cadavres, pendant un an. Puis le sang des malades, pendant deux ans. Puis chacun boira son propre sang, pendant quatre ans.  Pendant les sept années suivantes, on ne boira que des larmes et les enfants inventeront des machines à faire pleurer leurs parents pour se désaltérer. Alors il n'y aura plus rien à boire et chacun criera à son dieu : " rends-moi mes vignes ! " et chaque dieu répondra : " rends-moi mon soleil ! ", mais il n'y aura plus de soleils, ni de vignes, et plus moyens de s'entendre. 

Des soleils et des vignes, il y en a encore. Mais sans soif, on ne fait plus de vin. Plus de vin, on ne cultive plus les vignes. Plus de vignes, les soleils s'en vont : ils ont autre chose à faire que de chauffer les terres sans buveurs, ils se diront : allons maintenant vivre pour nous. Cela, le voulez-vous ?

- Non ! gronda l'auditoire.

- Avez-vous soif ?

- Oui ! confessa l'auditoire.

- Eh bien, allons aux vignes ! Mais pour cela, il faut partir comme moi, en délaissant tous les biens de ce monde, en n'emportant que le strict nécessaire. Qui a soif me suive !

(" La Grande Beuverie " de René Daumal - Ed. Gallimard)

12/07/2011

Poème du Jour...

L'AMOUREUSE

Elle est debout sur mes paupières

Et ses cheveux sont dans les miens

Elle a la forme de mes mains

Elle a la couleur de mes yeux

Elle s'engloutit dans mon ombre

Comme une pierre sur le ciel.

 

Elle a toujours les yeux ouverts

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière

Font s'évaporer les soleils,

Me font rire, pleurer et rire,

Parler sans avoir rien à dire.

 

(Poème de Paul Eluard - " Mourir de ne pas mourir " - 1924)images-3.jpeg

09/07/2011

Pensée du Jour...

Mieux vaut allumer                                images-3.jpeg

une chandelle

que de maudire

l'obscurité.

 

(Proverbe chinois)