Allez les yeux invisibles vers le beau.

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28/06/2011

Proses des ivresses... (8)

 

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L'herbe du diable n'est qu'un chemin parmi des millions d'autres. N'importe quoi peut servir de chemin. C'est pourquoi il ne faut jamais oublier qu'un chemin est seulement un chemin ; si tu sens que tu ne dois pas le suivre, alors sous aucun prétexte ne continue d'y avancer. Pour obtenir une telle lucidité d'esprit il faut discipliner sa vie. Alors, seulement, tu pourras comprendre que tout chemin n'est chemin auquel tu peux renoncer si ton coeur le désire sans faire affront à personne, ni à toi ni aux autres. Mais ta décision de poursuivre sur un chemin ou l'abandonner doit être libre de peur ou d'ambition. Je te préviens, considère chaque chemin en toute liberté et avec une grande attention. Essaie-le autant de fois que le jugeras nécessaire. Puis pose-toi, et à toi seul, une question ; une question que seul un vieil homme peut se poser. Lorsque mon benefactor m'en parla j'étais bien trop jeune et mon sang était trop ardent pour que je puisse la saisir. A présent, je comprends la question et je vais te la dire " ce chemin a-t-il un coeur ?" Tous les chemins sont les mêmes, ils ne conduisent nulle part. Il y a des chemins qui traversent la forêt, d'autres qui vont dans la forêt. Dans ma propre vie, je puis dire que j'ai parcouru de longs, longs chemins, mais je suis arrivé quelque part. Et maintenant la question de mon benefactor a pris tout son sens. Ce chemin a-t-il un coeur ? Si oui, le chemin est bon, sinon il est inutile. Ces deux chemins ne conduisent nulle part, mais l'un d'entre eux a un coeur et l'autre n'en a pas. L'un est propice à un merveilleux voyage ; aussi longtemps que tu le suis, tu ne fais qu'un avec lui. L'autre te fera maudire ta vie. L'un rend fort, l'autre t'affaiblit. 

 

("L'herbe du diable et la petite fumée" de Carlos Castaneda - 1935 - Ed. du Soleil noir)

27/06/2011

Pologne...


48h au nord Pologne, 11 HD

26/06/2011

Pensée du Jour...

pensée,dôgen,philosophie,philosophe,zen,réflexion,sagesse,espritSi vous gardez

les poings fermés,

vous n'obtiendrez

que quelques grains de sable.

Mais si vous ouvrez les mains,

vous obtiendrez

tout le sable du désert.

 

(Dôgen - maître zen japonais)

24/06/2011

Art cybernétique....


Schoffer : 50 ans dart cybernétique 

23/06/2011

La Lumière sur le sentier... (6)

 - Ne désire que ce qui est en toi.

- Ne désire que ce qui est au-delà de toi.

- Ne désire que ce qui est hors d'atteinte.

 

...Car en toi se trouve la lumière du monde, l'unique Lumière qui puisse être répandue sur le Sentier. Si tu es incapable de la percevoir en toi-même, inutile de la chercher ailleurs. Elle est au-delà de toi parce qu'en la rejoignant tu as perdu ton moi. elle est hors d'atteinte parce que qu'elle recule indéfiniment. Tu entreras dans la lumière, mais jamais tu ne toucheras la flamme.

(Extrait de "La Lumière sur le Sentier" de Mabel Collins - Editions "Adyar")

à suivre... 

( Par ce texte et d'autres, ne voyez pas de prosélytisme dans une religion quelqu'une, je suis agnostique et en recherche de moi-même et dans les profondeurs de soi, mais j'aime bien avoir ce sentiment d'aller chercher quelque chose dans l'univers et dans moi-même, une sorte de road-movie initiatique à l'intérieur de l'être que je suis....  par des livres de certains auteurs qui me posent des questions, tout simplement.)

Note de Franck

22/06/2011

Pensée du Jour...

Quand on porte

un chagrin, il faut

le porter loin

pour le laisser

un peu s'égrener

sur la route.

 

(Maurice Magre - écrivain français)               images-3.jpeg

21/06/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 1)... (3)

 

Chapitre 1 - Le Saut de l'Ange

 

Ce que je vois de ce corps (corps de la femme) est translucide, constellations d’étoiles éclatées parmi les cellules, big-bang anatomique, physiologique, biologique ; horloge interne à multiples fonctions, ordinateur de bord, circonvolution à géométrie variable, pulsomètre, fournaise à sentiments, sucres lents, sons ultraviolets, secousses à répétition, etc. J’y vois aussi, du sang, un sang rouge vif comme le vin, il vous monte à la tête et vous perdez connaissance. Ce sang vous accompagne dans les artères et vous fait visiter toutes les cavités secrètes et inexplorées de ce corps...

 

— J’aimerais vous parler.

 

— Qui ? Vous ?

 

— Moi, Monsieur, je suis l’intervieweur.

 

— Alors, posez votre question.

 

— Allons nous « plonger » dans ce corps.

 

— On y va

 

— Merci.

 

J’entrai par le vagin, voie naturelle par excellence, avec la complicité d’un spermatozoïde ami comme si j’étais un poisson de la mythologie. Il fallait atteindre plus vite que les autres le système ovulaire de ce corps, quitte à mettre ma « vie » en danger. La proportion de naître à l’état d’embryon était minime, plus vite disais-je pour me motiver. Après une course effrénée, j’arrivai vainqueur et à bout souffle, on me mit la couronne autour du cou comme si j’avais gagné l’étape du jour, la récompense fut belle, après quelques minutes en gestation dans ce foetus, je prie « corps », je voyais ma tête sortir de l’oeuf... Puis mon bras droit, puis le bras gauche ainsi que tout mon être, mes yeux fermés, comme ceux d’un nouveau-né, petit à petit s’ouvraient à la beauté intérieure de ce corps.  La connivence et la chaleur ambiantes, tout était réuni pour un épanouissement total. Un beau et long séjour ici c’était tout ce que je demandais. L’ampleur de la tâche n’était pas un obstacle majeur, bien au contraire, j’avais hâte de parcourir ce « paysage », à en connaître les moindres recoins, à y sentir tous les parfums, à élucider tous les travers, à comprendre, voilà le but de ce « voyage ». Du reste, comme par magie, un spectacle onirique s’offrait à ma vue ; je l’étais... j’avançais dans les eaux limpides. Je rencontrai des espèces animales méconnues, une source rouge se jetait à mes pieds, d’incroyables oiseaux piquaient de leurs becs des fleurs innocentes, des arbres désarticulés, comme des squelettes ambulants se délivraient de leurs dernières feuilles ;  feuilles jaunâtres qui vous narguaient et annonçaient la mort de son triste cortège. Puis, les eaux se calmaient, le vent s’immobilisait.

 

 

 

 

(Extrait de "D'un corps à l'autre" de Franck Roy aux Editions "Pays d'Herbes" - 2006)

 

à suivre....