Allez les yeux invisibles vers le beau.

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/11/2014

J'ai tant aimé ce monde...


J'ai tant aimé ce monde - Etape de travail 2

 

Vendredi dernier, j'ai été voir la pièce de théâtre "J'ai tant aimé ce monde" d'après le roman "Présence de la mort" de Charles-Ferdinand Ramuz, dans ma petite ville des Herbiers. Autant dire que ce spectacle est de toute beauté, aussi bien la pièce que la mise en scène (art visuel et accompagnement musical) avec la qualité du texte. Des acteurs qui portent haut et en couleur ce texte admirable de profondeur. Si vous avez l'occasion de voir ce spectacle n'hésitez pas ! (Voir ci dessus...)

 

Pôl Kraly

 

23/09/2014

Les Indiens Hopis... (1)

CRÉONS UN MONDE NOUVEAU
Les prophéties et les messages des chefs indiens Hopi

Alain Boudet

Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant

 

Les Hopis sont une tribu d'indiens qui vivent en Arizona (États-Unis), sur de hauts-plateaux désertiques. Leur nom signifie les pacifiques. Leurs anciens sont des chefs spirituels porteurs de la sagesse et des traditions. Longtemps, ils n'ont partagé avec les blancs que des bribes de leurs connaissances, puisqu'ils n'étaient pas respectés. Les temps ont changé et certains délivrent leurs messages de paix et appellent l'humanité entière à choisir de changer de mentalité et de façon de vivre.

En 1946, après l'explosion des deux bombes nucléaires au Japon, 4 chefs Hopi (Dan Katchongva, Thomas Banyacya, David Monongye et Dan Evehema) ont décidé ou ont été mandatés pour révéler publiquement la sagesse et les enseignements traditionnels Hopi, y compris les prophéties hopi concernant le futur. C'est pourquoi ils ont parlé et autorisé que leurs paroles soient transcrites par écrit et diffusées.

 

Le chef Dan Katchongva

 

Dan Katchongva, dernier leader du Clan du Soleil d'Hotevilla, est né à Old Oraibi vers 1860 et mort le 22 février 1972 à Hotevilla. Hotevilla a été fondée en 1906 par son père Yukiuma, gardien des tablettes du Clan du Feu. Dan a donc vécu plus de 100 ans et a eu l'occasion de vivre l'évolution de son peuple, depuis la vie paisible dans les villages jusqu'aux terribles interférences dont les Hopi ont été victimes. Il a été un témoin privilégié de la bataille que se sont livré l'ancien monde et le monde moderne. Il a vu se réaliser de nombreuses prophéties.

Dan Katchongva

Merci à Once upon a time in Big Mountain

 

Voici ce qu'en dit Thomas Francis:

 

Dans une conversation enregistrée le 29 janvier 1970, Dan raconta l'histoire du Peuple de Paix, depuis l'aube des temps jusqu'à l'attaque qui mena à la fondation d'Hotvela en 1906. Il parla de l'école, de l'argent et de la police, autant de systèmes qui menaçaient de faire disparaitre le mode de vie des Hopi pour cette génération et des conséquences que cette disparition entraînerait pour l'Amérique et le monde.

La publication de cette conversation naquit de l'idée que si ceux qui causent cette tragédie, et les millions de personnes qui les soutiennent, avaient une toute petite idée des raisons qui poussent les Hopi à résister à toute ingérence étrangère, ils ne persisteraient pas dans cette voie. Dan accepta la publication de ce livre à condition qu'il ne soit jamais vendu, insistant que vendre les enseignements Hopi reviendrait à vendre sa propre mère. Il choisit lui-même les extraits qui pouvaient être publiés, et la justesse de la traduction fut méticuleusement vérifiée par son interprète, Danaqyumptewa, qui donna toute leur importance aux mots originaux.

En plus des prophéties qui se sont accomplies durant sa vie, Dan fut averti par son père qu'il verrait le commencement de l'événement final, le Grand Jour de la Purification.

La publication a été faite dans le bulletin Techqua Ikachi concernant les traditions Hopi en 1972, sous le titre Depuis le début de la vie jusqu'au jour de la purification, Enseignements, histoire et prophéties du peuple Hopi. Éditée par Thomas Francis, Committee for Traditional Indian Land and Life Los Angeles, Californie. Traduite en français par Didier Wolfs et reproduite dans le site web Hopiland.

Dans ce site, on trouve également les messages des chefs spirituels Hopi.

 

Depuis le début de la vie jusqu'au jour de la purification

 

Tout ce que je possède est mon plantoir et mon maïs. Si vous voulez vivre comme moi... vous pouvez vivre ici avec moi. (Maasau'u)

 

Le commencement de la vie

 

Nous avons été créés quelque part dans le monde souterrain par le Grand Esprit, le Créateur. Il nous a d'abord créé un, puis deux, puis trois. Nous avons été créés égaux, en unité, vivant de manière spirituelle, là où la vie est éternelle. Nous étions heureux et en paix avec nos semblables. Tout était abondant, fourni par notre Mère Terre sur laquelle nous avions été placés. Nous n'avions pas besoin de planter ou de travailler pour obtenir de la nourriture. La maladie et les difficultés étaient inconnues. Durant de nombreuses années, nous avons vécu heureux et notre nombre ne cessa d'augmenter.

Lorsque le Grand Esprit nous a créés, il nous donna aussi des instructions ou des lois que nous devions respecter. Nous lui avons promis de les respecter afin de pouvoir rester paisibles, les utilisant comme règles pour vivre heureux sur cette terre où il nous avait créés et placés. Mais dès le début, il nous avertit que nous ne devions pas nous laisser tenter par certaines choses qui pourraient nous faire perdre cette parfaite façon de vivre.

Bien sûr, nous profitions de beaucoup de choses dans cette vie, et peu à peu, nous avons enfreint les ordres du Créateur en faisant ce qu'il nous avait dit de ne pas faire. Aussi, il nous punit en faisant de nous ce que nous sommes aujourd'hui, avec une âme et un corps. Il dit : "A partir de maintenant, vous allez devoir vous débrouiller tout seul. Vous serez malades, et la durée de votre vie sera limitée."

Il fit nos corps en partant de deux principes, le bon et le mal. Le côté gauche est bon car il contient le cœur. Le côté droit est mauvais parce qu'il n'a pas de cœur. Le côté gauche est maladroit mais sage. Le côté droit est intelligent et fort mais manque de sagesse. Il y aura en permanence un combat entre les deux côtés, et par nos actions, nous devrons décider lequel est le plus fort, le mal ou le bien.

Nous avons bien vécu pendant de nombreuses années mais finalement le mal prouva qu'il était le plus fort. Certaines personnes ont oublié ou ignoré les lois du Grand Esprit et de nouveau, elles commencèrent à faire des choses qui étaient contraires aux instructions. Elles devinrent matérialistes, inventant de nombreuses choses pour leur profit personnel, et ne partageaient plus comme elles le faisaient par le passé. Cela entraina une grande division car certains voulaient encore suivre les instructions originales et vivre simplement.

Les plus inventifs, intelligents mais manquant de sagesse, firent de nombreuses choses destructives qui dérangèrent leur vie et menaça de détruire tout le monde. Nombre de choses que nous voyons aujourd'hui sont connues pour avoir existé en ce temps. Finalement, l'immoralité prospéra. La vie des gens devint corrompue par une trop grande liberté sociale et sexuelle. Même les femmes et les filles des Kikmongwi (les chefs) furent atteintes, elles qui ne rentraient plus que rarement à la maison pour s'occuper de leurs tâches ménagères. Et les grands leaders religieux avaient le même problème que les Kikmongwi. Bientôt les leaders et tous ceux qui avaient bon cœur s'inquiétèrent car la vie des gens devenait incontrôlable.

Les Kikmongwi rassemblèrent  les grands prêtres. Ils fumèrent et prièrent pour recevoir de l'aide afin de trouver un moyen de résoudre la corruption. Ils se rassemblèrent plusieurs fois et finalement quelqu'un suggéra de partir et de trouver un nouvel endroit pour commencer une vie nouvelle.

 

Apparition dans le monde actuel

 

Ils avaient souvent entendu des bruits sourds venant d'en haut. Ils savaient que quelqu'un pouvait vivre là. Il fut décidé que cette idée devait être investiguée. Je vais décrire cela brièvement car raconter toute l'histoire prendrait trop de temps.

Doués de sagesse, ils créèrent des oiseaux. Je vais en nommer trois. Deux sont connus pour leur force et leur rapidité, le kisa (l'aigle) et le pavowkaya (l'hirondelle). Le troisième était un moochnee (l'oiseau moqueur). Son vol est maladroit mais il est connu pour être sage. Ils furent chacun créés à un moment différent par des chants magiques, de la fumée de tabac et des prières, et par de la poussière et de la salive recouvertes d'un capuchon blanc (l'ova). Chacun fut respectueusement accueilli et reçut les instructions de sa mission, s'il réussissait. Les deux premiers ne réussirent pas à atteindre la partie supérieure du ciel mais le troisième, moochnee, passa par une ouverture et se retrouva dans ce monde.

Le nouveau monde était très joli. La terre était verte et en pleine floraison. L'oiseau respecta toutes les instructions. Son sens de la sagesse le guida vers l'être qu'il était sensé chercher. Quand il le trouva, il était midi car l'être, Maasau'u, le Grand Esprit, était en train de préparer son repas. Des épis de maïs se trouvaient à côté du feu. L'oiseau descendit et atterrit sur le toit de sa kisi (maison) et annonça son arrivée.

Maasau'u ne fut pas surpris par le visiteur car sa sagesse et son odorat l'avaient prévenu que quelqu'un arrivait. Il l'accueillit respectueusement et l'invita à s'asseoir. Leur conversation fut brève : "Pourquoi es-tu ici ? Serait-ce important ?" "Oui", répondit le Moochnee, " J'ai été envoyé ici par les gens du monde souterrain. Ils souhaitent venir dans ton monde et vivre avec toi car leur façon de vivre est corrompue. Avec ta permission, ils voudraient venir ici avec toi et commencer une nouvelle vie. C'est pour cela que je suis venu". Maasau'u répondit brusquement mais avec respect, "Ils peuvent venir."

L'oiseau retourna avec ce message vers le monde souterrain. Pendant son absence, les Kikmongwi et les leaders avaient continué de prier et d'attendre son retour couronné de succès. Lorsqu'il revint avec les bonnes nouvelles du nouveau monde et la permission de Maasau'u, ils furent remplis de joie.

Maintenant, la question était de savoir comment ils allaient atteindre le sommet du monde. Ils se remirent à fumer et à prier pour recevoir de l'aide. Finalement, ils furent tous d'accord pour planter un arbre qui grandirait et qui leur servirait de sentier. Ils plantèrent une graine de shalavee (épicéa), prièrent et chantèrent des chants magiques. L'arbre grandit et grandit jusqu'à atteindre le ciel mais ses branches étaient si légères et si nombreuses qu'il courba sous la pression de la terre qui se trouvait au-dessus et il ne réussit pas à percer le ciel. Ils plantèrent une nouvelle graine, cette fois celle d'un lougu (pin). Il grandissait alors qu'ils chantaient leurs chants magiques. Cet arbre était solide et fort. "Sûrement que celui-ci va arriver à passer", pensaient-ils. Mais ce ne fut pas un succès car ses branches se courbèrent également lorsqu'elles entrèrent en contact avec l'objet solide. Ils plantèrent une nouvelle graine. C'était cette fois celle d'un pakave (roseau).  Comme il se terminait en pointe, il réussit à percer le ciel et à passer dans le nouveau monde.

Pendant ce temps, tout ceci avait été gardé secret. Seuls les gens convenables, vertueux et avec-un-seul-coeur avaient été informés des plans pour quitter le monde corrompu. Ils étaient préparés à partir et dès qu'ils surent que la tentative avait réussi, ils commencèrent à grimper sur la plante, se reposant entre les joints du roseau, et continuant ainsi leur route vers l'ouverture.

Lorsqu'ils arrivèrent dans ce monde, tout était beau et paisible. La terre était vierge et n'avait pas été molestée. Ils étaient très heureux. Ils chantèrent et dansèrent avec joie, mais leur joie fut de courte durée car cette nuit-là, la fille du chef mourut soudainement. Tout le monde était triste et inquiet. Les gens se regardaient de façon suspicieuse. Un sortilège avait été jeté. Cela leur fit penser qu'une sorcière ou qu'une personne à-deux-coeurs était parmi eux.

Le Kikmongwi avait un grand pouvoir et il devait l'utiliser pour calmer l'inquiétude de son peuple. Il fit une petite boule de farine de maïs qu'il lança au-dessus du groupe. Celui sur la tête duquel la boule atterrirait serait le coupable. Elle atterrit sur la tête d'une jeune fille. Ils décidèrent rapidement de la jeter dans l'ouverture qui conduisait au monde souterrain. Ils devaient se débarrasser de la malveillance car ils désiraient vivre en paix sur cette nouvelle terre. Mais la sorcière implora leur pitié, leur disant que durant le long voyage qui les attendait, ils allaient devoir faire face à de nombreux obstacles et dangers de toutes sortes et qu'alors, ses services seraient bien utiles car elle avait le pouvoir de combattre le mal. Elle invita le Kikmongwi à regarder dans le monde souterrain. Il regarda et vit son enfant en train de jouer gaiement avec d'autres enfants, dans le monde souterrain où nous retournerons tous après notre mort. Elle fut épargnée mais il la laissèrent là, seule, espérant peut-être qu'elle périra d'une cause inconnue.

 

La première rencontre avec le Grand Esprit dans ce monde

 

C'est ici que le Grand Esprit leur apparut pour la première fois sur cette terre, leur donnant des instructions sur leur façon de vivre et de voyager. Ils se divisèrent en groupes, chacun des groupes choisissant ses leaders. Il posa devant eux des épis de maïs de tailles différentes. Il leur dit de prendre un épi de maïs qu'ils devraient emmener dans leur voyage pour avoir de quoi vivre et survivre. Un par un, ils prirent avidement les épis les plus longs et les plus parfaits jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le plus petit. Ils ne réalisèrent pas que c'était leur sagesse qui était mise à l'épreuve. L'épi le plus petit fut pris par le leader le plus humble. Ensuite le Grand Esprit leur donna leurs noms et leurs langages, par lesquels ils seraient reconnus. Celui qui, en dernier, prit l'épi le plus petit fut nommé HOPI.

HOPI ne signifie pas seulement "être paisible", mais obéir et avoir foi dans les instructions du Grand Esprit, ne pas déformer ses enseignements pour l'influence ou le pouvoir et en aucune façon ne corrompre la manière de vivre des Hopi. Autrement, le nom sera repris.

Il leur donna alors des instructions sur la façon dont ils devaient émigrer, dans un but bien précis, vers les quatre coins de la nouvelle terre, laissant derrière eux de nombreuses empreintes de pieds, des écritures sur les rochers et des ruines pour le temps où beaucoup auront oublié qu'ils ne formaient qu'un, unis par un but commun lorsqu'ils arrivèrent par le roseau.

Maintenant que nous étions en haut, nous devions chacun suivre nos leaders et aussi longtemps que nous n'oublierions pas les instructions du Grand Esprit, nous serions capables de survivre. Nous étions liés par le vœu de respecter ces instructions et d'accomplir notre migration. Maasau'u nous dit que celui qui serait le premier à le trouver serait le leader de ceux qui viendraient ensuite, et il disparut.

 

Un acte de conséquence prophétique

 

Nous avons voyagé durant de nombreuses années vers chaque coin du continent, laissant partout des traces de notre passage et ces traces en témoignent encore clairement aujourd'hui. En route, nous nous sommes arrêtés pour nous reposer près de la grande rivière connue aujourd'hui sous le nom de Colorado. Nous étions allés loin et avions acquis beaucoup de connaissances, en n'oubliant jamais nos instructions. Le leader du groupe était du Clan de l'Arc, un grand chef qui avait de la sagesse. Mais c'est ici que ce grand chef disparut dans la nuit noire. Après avoir couché sa famille, il partit à la recherche du Centre de la Terre, où les gens intelligents et ingénieux de toutes les nations se rencontrent pour planifier le futur. Il parvint à trouver l'endroit et fut accueilli avec respect. C'était un endroit très joli, avec de bonnes choses. De la bonne nourriture fut déposée devant lui par les plus jolies filles. Tout cela était très tentant.

Jusqu'à ce jour, nous ne connaissons pas la signification de cette action. Cela avait quelque chose à voir avec le futur. Par cette action, il causa un changement dans notre façon de vivre car nous approchions de la fin d'un cycle de vie de ce monde, beaucoup d'entre nous allaient chercher le monde matérialiste, essayant de profiter de toutes les bonnes choses qu'il avait à offrir avant de nous détruire. Ceux qui étaient restés fidèles aux instructions sacrées allaient ensuite vivre prudemment, car ils se souviendront et auront foi dans ces instructions, et ce sera sur leurs épaules que reposera le destin du monde. Les gens corrompront les bonnes façons de vivre, entraînant un mode de vie identique à celui que nous avions fui dans le monde souterrain. Le corps sacré de la femme ne sera plus caché, et comme le bouclier de protection sera enlevé, cela entraînera un acte de tentation vers la liberté sexuelle qui sera vécue avec plaisir. La plupart d'entre nous seraient perdus dans la confusion. La prise de conscience que quelque chose d'extraordinaire est en train de se passer se développera chez la plupart des gens car même leurs leaders se saliront dans leur confusion. Il sera difficile de choisir celui que nous devrons suivre.

Les Hopi savaient que tout cela allait arriver. Tous ces aspects de notre mode de vie actuel étaient planifiés. Ainsi aujourd'hui, nous devons nous en tenir fermement à nos croyances pour pouvoir survivre. La seule issue est de suivre les instructions du Grand Esprit lui-même.

 

à suivre...

15/09/2014

H. Guillemin parle de Rousseau... (1)

11/07/2014

Musée du Louvre...

10/10/2013

Le Journal d'Anne Frank....

Je suis allé voir la pièce de Théatre : "Le Journal d'Anne Frank" avec Francis Huster, et quel bonheur de voir ce spectacle, riche. Qui nous fait mieux connaître Anne Frank et son oeuvre.

Un conseil, si la pièce par votre ville n'hésitez pas... Du bon théâtre et de très bons acteurs !


Pôl Kraly

 

 

Le Journal d'Anne Frank adapté au théâtre

Roxane Duran interprète avec conviction Anne Frank, ici au côté de Francis Huster dans le rôle du père.

 

Malgré des acteurs investis, la pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt n'émeut pas autant qu'elle le devrait. Dans la mémoire collective, ­le destin d'Anne Frank renvoie à un pan d'Histoire collective, ­le destin d'Anne Frank renvoie à un pan d'Histoire.


 Son journal publié dans le monde entier a transformé l'adolescente qui rêvait de devenir écrivain en héroïne mythique. Éric-Emmanuel Schmitt a lu et relu le précieux témoignage pour la ressusciter dans une pièce du même titre que le livre, Le Journal d'Anne Franck, qu'il a élaborée avec l'aval du Fonds et de la Fondation Anne Frank.

spectateur du Théâtre Rive gauche affronte le visage d'Anne Frank, en gros plan sur un quai de gare. C'est Roxane Duran, 19 ans, révélée par le film de Michaël Haneke,Le Ruban blanc, qui lui prête sa vivacité. Un sifflement de train, de la fumée, et Otto Frank, alias Francis Huster, entre en scène. Il brandit une pancarte portant les noms de sa femme et de ses filles, les attend, avant de repartir lentement tête baissée. Fondu au noir.

Un parti pris à double tranchant

Éric-Emmanuel Schmitt se place du point de vue du père d'Anne Frank. C'est Miep Gies, sa secrétaire et amie, qui lui donne son journal. On est en 1945. Côté cour, à son bureau, Otto Frank hésite avant d'ouvrir le carnet intime rouge et blanc. Sur le plateau, ­Stéphanie Jarre a recréé l'intérieur de l'annexe où s'est cachée la famille juive allemande pendant deux ans, jusqu'à son arrestation et sa déportation, en 1944.

Steve Suissa a conçu une mise en scène quasi cinématographique. Avec une succession de séquences, parfois de tableaux. La lumière se fait tour à tour sur le père et sa famille qui partage le logement avec les Van Daan et le dentiste Dussel. Un parti pris à double tranchant. Car si on peut imaginer la vie des reclus, à l'étroit, aux aguets et affamés, on est moins ému qu'on ne le devrait. Comme si une caméra invisible imposait une distance, nous tenait à l'écart du destin qui se joue sous nos yeux.

Pourtant, la troupe est investie. ­Roxane Duran interprète avec conviction la jeune fille qui commença à écrire à l'âge de 13 ans. Lumineuse, intelligente, elle rappelle combien Anne était déterminée, intransigeante avec sa mère, pleine de vie, et drôle aussi. Francis Huster et les autres acteurs marchent dans ses pas, mais parfois de façon trop appuyée.

(Source "Le Figaro")

19/09/2013

Civilisation disparue...

18/04/2013

Ron Mueck...

Ron Mueck expose (confondant de réalisme) à voir et à découvrir de toute urgence :

scuptures,mueck,exposition,talent,hyperréalisme,beauté,réflexion,comprendre,savoirSurnommé le "Pape de l'intime hyperréaliste" pour ses sculptures - parfois géantes - de gens ordinaires réalisées avec une précision clinique, l'Australien Ron Mueck est de retour à , à l'invitation de la Fondation Cartier, huit ans après une première exposition.
Visible depuis le boulevard Raspail dans le XIVe arrondissement de , un couple de seniors à la plage, immensément grands sous un parasol multicolore, accueille le visiteur frappé immédiatement par le réalisme extrême des sculptures: poils, cheveux et peaux abîmées par le temps ont été respectés par l'artiste minutieux. 

 


Dans une autre salle, une mère avec son bébé porté en écharpe a été immortalisée les bras chargés de sacs à provisions. Ron Mueck, qui aime jouer avec un effet zoom comme si la scène était aperçue au loin, a choisi une échelle plus petite que la réalité. A nouveau, l'hyperréalisme des sculptures intrigue, nourri par une évidente spiritualité et un profond humanisme.
Empathie
Deux adolescents enlacés au premier abord, un homme nu dans une barque, un autre en tenue de bain se prélassant au soleil sur un matelas pneumatique ou encore un poulet géant déplumé composent cette exposition inédite. Trois des sculptures ont été réalisées spécialement, les autres n'ont jamais été montrées à .
"Ron Mueck laisse le visiteur faire sa propre interprétation de chaque oeuvre. Il n'y a aucune narration. Ce sont à chaque fois des instantanés de vie comme des madeleines proustiennes qui rappellent à tous des moments déjà vécus ou observés, déclenchant autant des ressentis intimes", a indiqué à l'AFP Grazia Quaroni, commissaire de l'exposition, programmée jusqu'au 29 septembre.
"Le grand sujet de Ron Mueck, c'est la vie, le genre humain, sans jamais vouloir choquer mais avec beaucoup de délicatesse. C'est un grand observateur de l'intime. Son travail est très différent de toute autre sculpture figurative contemporaine dont il bouleverse les critères. Son habileté technique n'explique pas tout. Il maîtrise la capacité de créer une empathie avec le visiteur", a ajouté Mme Quaroni.
Cette plongée dans l'univers de Ron Mueck, 55 ans, dont les parents étaient marchands de jouets en bois et de poupées de chiffons, s'achève avec un documentaire inédit qui entraîne le visiteur dans l'atelier de l'artiste, installé dans la banlieue de Londres. Le processus de création, marqué par un infini souci du détail, est ainsi dévoilé.


source : AFP