Il se sera perdu le navire archaïque
Aux mers où baigneront mes rêves éperdus ;
Et ses immenses mâts se seront confondus
Dans les brouillards d’un ciel de bible et de cantiques.
Un air jouera, mais non d’antique bucolique,
Mystérieusement parmi les arbres nus ;
Et le navire saint n’aura jamais vendu
La très rare denrée aux pays exotiques.
Il ne sait pas les feux des havres de la terre.
Il ne connaît que Dieu, et sans fin, solitaire
Il sépare les flots glorieux de l’infini.
Le bout de son beaupré plonge dans le mystère.
Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits
L’argent mystique et pur de l’étoile polaire.
Antonin Artaud
Je vous parlerais de temps en temps de mes lectures du moment...
Dans un avenir proche, je compte lire aussi
Nous cherchons à voir naître le commencement d’un début, illustration authentique de ce qui demeure en nous. Une musique douce à nos oreilles chastes, comme pour percevoir ce que nous dit le murmure d’une fleur et qui éclate dans un propos assourdissant pour mieux se révéler à nous, avec discrétion et folie. Par là, tout chemine, tout arrive dans l’art, dans notre écoute où se concrétise et se fabrique le résultat final. De son éclosion et sa grandeur, ce chant à la capacité à nous séduire et à se mouvoir en pleine possession de ses facilités. De toutes ces idées à se créer en nous, de son apothéose sincère et généreuse à méditer de l’intérieur. Cet air fredonné se veut la vie dans l’unique choix de nos pensées, son visage s’illumine d’un sourire vivifiant et avec une quiétude éclatante. De sa jouissance, tout s’organise dans une magnifique symphonie où la musique par délicatesse laisse place à la grâce.
Chaque fois que l'on mettait sa robe, lavait son bol, allait aux toilettes, pliait ses couvertures, portait des seaux d'eau ou se brossait les dents, on pouvait utiliser l'une des pensées du petit livre afin d'être pleinement conscient de son être dans le moment présent.
