Allez les yeux invisibles vers le beau.

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25/11/2011

Le capitalisme et ses conséquences...

La planète a longtemps été prodigue de ressources naturelles. L'être humain a atteint un impressionnant niveau de connaissances scientifiques et de réalisations techniques. Mais ce développement compromet maintenant l'avenir des générations futures. Le capitalisme est en train de programmer le désastre qui accablera nos petits-enfants. Alors que beaucoup ne soupçonnent encore ni la nature profonde ni l'ampleur du "développement", cette notion touche déjà à sa fin.

C'est en effet sur ses ruines que certains envisagent de construire une "autre" société. La convergence entre les nombreux problèmes (économiques, sociaux, écologiques, culturels, politiques) qui se posent depuis plusieurs décennies a conduit à la naissance d'un courant de pensée qui privilègie la critique de cette notion de dévoloppement. Mais aujourd'hui, de nombreux théoriciens de la "décroissance" abordent la question de la "sortie" du développement en passant sous silence la nécessité d'en finir avec le capitalisme.

Pourtant, le capitalisme, voué à une croisance continue, est un mouvement historiquement suicidaire qui entraînera inexorablement l'ensemble de l'humanité dans sa chute. Pour survivre ou se développer, celui-ci ne peut échapper à la croissance. cela implique qu'il est impossible de réguler le système. Ce qui exclut d'emblée toute stratégie de décroissance réformiste.

Cependant la seule élimination du capitalisme ne saurait suffire, car l'Etat peut très bien mettre en place une conception centralisée de la production d'énergies "propres". L'Etat, selon ses thuriféraires, est supposé être garant de "l'intérêt général". Or le système politique et écoonomique actuel est à la fois autoritaire et inégalitaire. L'Etat défend donc en réalité les intérêts de ceux qui possèdent, et de ceux qui dirigent ploitiquement la société. Pour vivre libres, les individus socialement organisés devront également le faire disparaître.

(Extrait du "Développement à la décroissance..." de Jean-Pierre Tertrais - Ed. "Du monde libertaire")

15/03/2011

Notre poison quotidien...

25/08/2010

Une brève histoire de l'avenir...(12)

 

Unknown.jpegComme tout résumé, ce qui précède pourrait paraître évidemment caricatural, péremptoire et arbitraire ; tout l'objet de ce livre est de montrer que telle est pourtant la figure la plus vraisemblable de l'avenir. Non par celui que je souhaite : j'écris ce livre justement pour que l'avenir ne ressemble pas à ce que je crains qu'il soit, et pour aider au déploiement des formidables potentialités aujourd'hui à l'oeuvre.

Mes lecteurs assidus y retrouveront l'approfondissement de thèses développées au fil d'essais et de romans précédents, dans lesquels j'annonçais - bien avant qu'on en parle couramment - le basculement géopolitique du monde vers le Pacifique, l'instabilité financière du capitalisme, les enjeux du climat, l'émergence des bulles financières, la fragilité du communisme, les menaces du terrorisme, le surgissement du nomadisme, l'avènement du téléphone portable, de l'ordinateur personnel, d'Internet et autres objets nomades, l'émergence du gratuit et du sur-mesure, le rôle majeur de l'art, en particulier de la musique, dans la diversité du monde. Les plus attentifs de ces lecteurs y verront aussi certaines inflexions de ma pensée : elle n'est, fort heureusement, pas descendue du Ciel toute formée.

Enfin, comme toute prédiction est d'abord discours sur le présent, cet essai est aussi un livre politique, dont chacun pourra, j'espère, faire le meilleur usage, au moment où s'annoncent tant d'échéances majeures, en France au moins autant qu'ailleurs.

 

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

Suite et Fin.

10/08/2010

une brève histoire de l'avenir...(10)

 

images.jpegPuis, vers 2050, le marché, par nature sans frontières, l'emportera sur la démocratie, institutionnellement circonscrite à un territoire. Les Etats s'affaibliront ; de nouvelles technologies nanométriques réduiront les consommations d'énergie et transformeront les ultimes services encore collectifs : la santé, l'éducation, la sécurité et la souveraineté ; de nouveaux objets de consommation majeurs apparaîtront, que je nomme des surveilleurs, permettant de mesurer et contrôler la conformité aux normes : chacun deviendra son propre médecin, professeur, contrôleur. L'économie sera de plus en plus économe en énergie et en eau. L'autosurveillance deviendra la forme extrême de la liberté et la peur de ne pas satisfaire à des normes en sera la limite. La transparence deviendra une obligation ; quiconque voudra ne pas faire connaître ses appartenances, ses moeurs, son état de santé ou son niveau de formation sera a priori suspect. L'accroissement de la durée de la vie donnera le pouvoir aux plus âgés, qui choisiront de s'endetter. Les Etats s'effaceront devant les entreprises et les villes. Des hypernomades dirigeront un empire hors sol, sans centre, ouvert : un hyperempire. Chacun n'y sera plus loyal qu'à lui-même ; les entreprises ne se reconnaîtront plus aucune nationalité ; les pauvres constitueront un marché parmi d'autres ; les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l'arbitrage, la police par des mercenaires. De nouvelles diversités s'installeront ; des spectacles et des sports verront le jour pour distraire les sédentaires, pendant que des masses immenses de nomades de misère, les infranomades, bousculeront les frontières pour chercher de quoi survivre. Des compagnies d'assurances, devenues régulateurs du monde, y fixeront les normes auxquelles devront se plier les Etats, les entreprises et les particuliers. Des organismes privés de gouvernance veilleront, pour le compte de ces assureurs au respect de ces normes. Les ressources se feront plus rares, les robots plus nombreux. Le temps, même le plus intime, sera presque entièrement occupé par l'usage de marchandises. Un jour même, chacun se verra proposer d'être autoréparé, puis de produire de prothèses de lui-même, enfin d'être cloné. L'homme deviendra alors artefact d'artefacts, cannibale mangeur d'objets cannibales, victimes de maux nomades.


(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

à suivre...

01/08/2010

Marée Noire en Louisiane - Les Conséquences...


Les conséquences à long terme de la marée noire en Louisiane
envoyé par france24. - L'info video en direct.

20/05/2010

Une brève histoire de l'avenir...(5)

 

images.jpegAujourd'hui encore, la plupart des récits sur l'avenir ne sont que des extrapolations de tendances déjà à l'oeurvre. Rares sont ceux qui se risquent à des prévisions décalées, à annoncer des bifurcations, des renversements, des changements de paradigme, en particulier en matière de moeurs, de culture ou d'idéologie. Moins encore à anticiper les crispations idéologiques qui pourraient ralentir ou même interdire ces profondes ruptures.

Et pourtant,dans le prochain demi-siècle, tout changera dans de multiples directions, qu'il est tout à fait possible de dessiner.

Après les avoir évoquées au début de cet avant-propos en quelques lignes, en voici un résumé en quelques pages.

Tout commencera pap un bouleversement démographique. En 2050, sauf catastrophe majeure, 9,5 milliards d'êtres humains peupleront la Terre, soit 3 milliards de plus qu'aujourd'hui. L'espérance de vie dans les pays les plus riches approchera le siècle : la natalité stagnera sans doute encore au voisinage du seuil de reproduction. En conséquence, l'humanité vieillira. On comptera 360 millions d'habitants de plus en Chine, 600 millions de plus en Inde, 100 millions de plus au Nigeria et au Bangladesh, 80 millions de plus au Etats-Unis, 9 de plus en France, 10 de moins en Allemagne et peut-être 30 de moins en Russie. Les deux tiers de la planète vivront dans les villes dont la population aura doublé, tout comme devrait doubler la quantité d'énergie et de produits agricoles consommés. Le nombre des gens en êge de travailler aura aussi doublé ; plus des deux tiers des enfants nés cette année-là vivront dans les vingt pays les plus pauvres...

 

à suivre...

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

22/01/2010

Pourquoi la Terre tremble ?