Allez les yeux invisibles vers le beau.

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04/09/2013

Méloé...

Mon roman "Méloé" vient de paraître chez lulu.com vous pouvez le commander...

 

18,90 Euros - 238 pages

 

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20/08/2013

Elysium... (sortie nationale)

02/08/2013

"Ces affreuses années"...(suite & fin)

3. La prise en compte des discriminations
années,50-60,social,réfexion,réalités,comprendre,savoir,économie,discriminations,conséquencesLa société française s'ouvre à la diversité, notamment en matière de mœurs. La famille traditionnelle demeure un modèle de référence et un cadre majoritaire, mais elle recule en proportion : le divorce, autorisé depuis lexixe siècle, s'est banalisé, ainsi que les naissances hors mariage encore stigmatisées dans les années 1930. Les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. L'égalité entre hommes et femmes est désormais non seulement reconnue mais protégée : ainsi, depuis 2000 à certaines élections, la « parité » est la règle, les partis politiques devant présenter autant de femmes que d'hommes.
Les années 1960 voient se manifester la revendication des femmes à maîtriser leur sexualité mais surtout leur fécondité. Dans le même temps, elles accèdent massivement au travail salarié. Les revendications féministes dénoncent la condition des femmes aliénées par le travail salarié, le travail domestique et les enfants. Pour s'émanciper et accéder à une meilleure qualité de vie, il semble nécessaire que la femme puisse maîtriser sa fécondité. Une première étape a lieu en 1967 avec la loi initiée par Lucien Neuwirth autorisant le recours à la contraception orale (pilule contraceptive). Mais le recours à la contraception n'est pas remboursé par la Sécurité sociale et, surtout, l'avortement reste illégal. C'est en 1975 que Simone Veil parvient, dans un climat politique tendu, à faire voter la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Cependant, si les femmes ont désormais la maîtrise de leur fécondité, leur représentation et leur rôle dans la société ne changent qu'avec lenteur.
Depuis les années 1980 enfin, la tolérance envers l'homosexualité progresse : en 1999, le PACS a constitué une forme de reconnaissance officielle des unions homosexuelles. À l'époque, certaines de ces avancées ont été violemment contestées et le sont encore par une partie de la population, notamment en ce qui concerne l'IVG et le PACS.

Conclusion

Depuis 1958, la France s'est donc profondément transformée, et à un rythme qui s'accélère. Le meilleur exemple de cette accélération est sans doute la révolution informatique, qui touche le grand public depuis les années 1980 environ : c'est un domaine où bien souvent les parents doivent se mettre à l'école de leurs enfants… Rien d'étonnant à ce que certains se sentent dépassés, d'autant que ces mutations très rapides ont lésé des catégories de la population, comme par exemple les paysans ou les ouvriers touchés par le chômage. On peut se demander aujourd'hui en quoi la persistance des inégalités et la montée du communautarisme influencent le vote des Français.

© rue des écoles

31/07/2013

Pensée du Jour...

Unknown.jpegAucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander les autres.


Denis Diderot

25/07/2013

Les grands auteurs... (5)

écrivain,sartre,philosophe,nausée,réfexion,savoir,comprendre,extrait, roman« (...) La bonne allume les lampes : il est à peine deux heures, mais le ciel est tout noir, elle n'y voit plus assez pour coudre. Douce lumière ; les gens sont dans les maisons, ils ont allumé aussi, sans doute. Ils lisent, ils regardent le ciel par la fenêtre. Pour eux... c'est autre chose. Ils ont vieilli autrement. Ils vivent au milieu des legs, des cadeaux et chacun de leurs meubles est un souvenir. Pendulettes, médailles, portraits, coquillages, presse-papiers, paravents, châles. Ils ont des armoires pleines de bouteilles, d'étoffes, de vieux vêtements, de journaux ; ils ont tout gardé. Le passé, c'est un luxe de propriétaire. 
Où donc conserverais-je le mien ? On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger. Je ne possède que mon corps ; un homme tout seul, avec son seul corps, ne peut pas arrêter les souvenirs ; ils lui passent au travers. Je ne devrais pas me plaindre : je n'ai voulu qu'être libre.(...) » 

« C'est par paresse, je suppose, que le monde se ressemble d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, il avait l'air de vouloir changer. Et alors tout, tout pouvait arriver. » 

« Je pris ma plume et j'essayai de me remettre au travail ; j'en avais par-dessus la tête, de ces réflexions sur le passé, sur le présent, sur le monde. Je ne demandais qu'une chose : qu'on me laisse tranquillement achever mon livre. 
Mais comme mes regards tombaient sur le bloc de feuilles blanches, je fus saisi par son aspect et je restai, la plume en l'air, à contempler ce papier éblouissant : comme il était dur et voyant, comme il était présent. Il n'y avait rien en lui que du présent. Les lettres que je venais d'y tracer n'étaient pas encore sèches et déjà elles ne m'appartenaient plus. 
« On avait pris soin de répandre les bruits les plus sinistres... » 
Cette phrase, je l'avais pensée, elle avait d'abord été un peu de moi-même. A présent, elle s'était gravée dans le papier, elle faisait bloc contre moi. Je ne la reconnaissais plus. Je ne pouvais même plus la repenser. Elle était là, en face de moi ; en vain y aurais-je cherché une marque d'origine. N'importe qui d'autre avait pu l'écrire. Mais moi, moi je n'étais pas sûr de l'avoir écrite. Les lettres, maintenant, ne brillaient plus, elles étaient sèches. Cela aussi avait disparu : il ne restait plus rien de leur éphémère éclat. 
Je jetais un regard anxieux autour de moi : du présent, rien d'autre que du présent. Des meubles légers et solides, encroûtés dans leur présent, une table, un lit, une armoire à glace – et moi-même. La vraie nature du présent se dévoilait : il était ce qui existe, et tout ce qui n'étais pas présent n'existait pas. Le passé n'existait pas. Pas du tout. Ni dans les choses, ni même dans ma pensée. Certes, depuis longtemps, j'avais compris que le mien m'avait échappé. Mais je croyais, jusqu'alors, qu'il s'était simplement retiré hors de ma portée. Pour moi le passé n'était qu'une mise à la retraite : c'était une autre manière d'exister, un état de vacance et d'inaction ; chaque événement, quand son rôle avait pris fin, se rangeait sagement, de lui-même, dans une boîte et devenait événement honoraire : tant on a de la peine à imaginer le néant. Maintenant, je savais : les choses sont tout entières ce qu'elles paraissent – et derrières elles... il n'y a rien. » 

« Mais devant cette grosse patte rugueuse, ni l'ignorance ni le savoir n'avaient d'importance : le monde des explications et des raisons n'est pas celui de l'existence. » 

« Exister, c'est être là, simplement ; les existants apparaissent, se laissent rencontrer, mais on ne peut jamais les déduire. Il y a des gens, je crois, qui ont compris ça. Seulement ils ont essayé de surmonter cette contingence en inventant un être nécessaire et cause de soi. Or aucun être nécessaire ne peut expliquer l'existence : la contingence n'est pas un faux-semblant, une apparence qu'on peut dissiper ; c'est l'absolu, par conséquent la gratuité parfaite. Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le coeur et tout se met à flotter, comme l'autre soir, au Rendez-vous des Cheminots : voilà la Nausée ; voilà ce que les Salauds – ceux du Coteau Vert et les autres – essaient de se cacher avec leur idée de droit. Mais quel pauvre mensonge : personne n'a le droit ; ils sont entièrement gratuits, comme les autres hommes, ils n'arrivent pas à ne pas se sentir de trop. Et en eux-mêmes, secrètement, ils sont trop, c'est-à-dire amorphes et vagues, tristes. » 

« L'existence n'est pas quelque chose qui se laisse penser de loin : il faut que ça vous envahisse brusquement, que ça arrête sur vous, que ça pèse lourd sur votre coeur comme une grosse bête immobile – ou alors il n'y a plus rien du tout. » 

« Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre. Je me laissai aller en arrière et je fermai les paupières. Mais les images, aussitôt alertées, bondirent et vinrent remplir d'existences mes yeux clos : l'existence est un plein que l'homme ne peut quitter. »


(Extrait de "La Nausée" de Jean-Paul Sartre)

26/06/2013

Secret de l'humanité...

06/06/2013

Poème du jour...

poésie,poème,roy,réfexion,comprendre,savoir,essentiel,esprit,feu,mots,Nous sommes là

assis au milieu

d'une histoire à vivre

près d'un feu

la beauté

des flammes

nous ramène à l'essentiel

à cette attente

dont façonnons

les contours

pour mieux

exister

il suffit de dire

les mots.

 

(Extrait de "Textos" - Poème de Franck ROY - Ed. "Echo Optique" - 2002)