15/03/2016
Pensée zen... (4)
Lorsqu'on n'écoute pas, on
peut tout entendre.
Aphorisme zen
à suivre...
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zen, pensée, aphorisme, écoute, entendre, philosophie, réflexion, comprendre, savoir, connaître
14/03/2016
Chemins existants... (Extrait)
2
Je cherchai dans mes pensées corporelles le besoin de comprendre mon corps, d’une pensée conceptuelle je réduisais mon corps à ses simples expressions, creusant ainsi un grand vide entre mon esprit et celui-ci. À cet instant, je compris que ce qui se formulait dans ma tête était un corps qui n’était pas le mien et qui était étranger aux interrogations que celui-ci se posait à propos de ses propres pensées. C’est alors que je me tournai vers mon cœur dans sa vitalité et son accroissement, car celui-ci donnait des signes extérieurs de richesses pures. Ses pulsations rythmaient mon être dans l’obtention de son pouvoir à atteindre la conscience lumineuse par la libération naturelle de la peur et à repousser les limites de l’échéance fatale. Une naissance concrète prit place à travers mon esprit par la méditation profonde d’une réalité émergente, par une respiration saine, par un vrai souffle ordinaire et de bonne qualité. Mon corps et mes pensées eurent conscience de ce souffle, essence claire et vive, clarté absolue de la sagesse éveillée, respiration externe qui éleva mon corps au-dessus de lui-même dans un état intermédiaire de l’âme exaltée et vivante, obtenu par la seule grâce d’un grand besoin d’altitude qu’implorait la lumière intérieure que diffusait mon corps. Un recueillement méditatif s’ensuivit par voie naturelle et écoute des sens, je venais de comprendre que le cycle de l’existence se rattachait au déplacement de mon corps avec ses pensées dans le désir de celui-ci, corps éveillé au sein de l’espace lumineux qui lui était réservé, agrégat de sensations dans la perfection intrinsèque de son jeu corporel, de l’éclat créé par lui sous l’emprise de ses plaisirs. Nécessaire épanouissement programmé au sein de la confiance la plus humaine par la délivrance de la lumière, du renouveau de celle-ci… Dans sa force à engendrer des rayons intelligents vers la compassion et la vie à travers le corps et l’esprit.
Pôl Kraly
08:44 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, philosophique, spirituelle, kraly, écrivain, réflexion, comprendre, savoir, connaître, extrait
11/03/2016
La Gratitude...
Des exemples
Je suis reconnaissant à mon père du grand respect qu'il a toujours eu à mon égard. C'est en partie de lui que je tiens le courage de me respecter dont je fais preuve aujourd'hui.
Ces gens ont été d'une générosité inouïe à mon égard alors que rien ne les y obligeait. J'ai énormément de gratitude à leur égard et je voudrais leur rendre la pareille.
Qu'est-ce que la reconnaissance ?
Être reconnaissant c'est reconnaître que l'on est redevable à un tiers qui nous a procuré un bienfait. La reconnaissance est une opération de l'esprit: c'est une évaluation. Cette appréciation est toujours accompagnée d'une certaine dose de contentement.
La reconnaissance suscite parfois de l'affection. Le bienfait reçu de cette personne est si précieux à nos yeux qu'on aime cette personne de nous l'avoir procuré.
La reconnaissance implique toujours un mouvement pour souligner l'importance de ce qu'on a reçu. C'est une expérience qui génère de la générosité. Dans certains cas, on veut remercier celui qui nous a donné: "j'ai un grand respect pour mon père et j'aimerais lui faire des faveurs en reconnaissance de ce qu'il m'a apporté". Dans d'autres cas, on veut faire bénéficier d'autres de la chance qu'on a eue: "je me trouve privilégiée d'avoir eu la chance d'étudier et je désire donner aux jeunes des opportunités comparables à celles que j'ai connues".
Reconnaissance et gratitude
La gratitude est aussi une forme de reconnaissance à l'égard d'une personne vis-à-vis de laquelle on se sent obligé. Il y a dans la gratitude une impression d'obligation. L'exemple #2 illustre bien cette distinction d'avec la reconnaissance (exemple #1). Je considère comme normal que mon père se soit comporté comme un bon père, bien que je me trouve privilégié. Je ne suis pas "obligé" à son égard. Par contre, les personnes qui m'ont hébergée, elles, n'avaient aucune obligation de le faire avec tant de générosité. Avec elles j'ai l'impression d'être en dette.
À quoi sert la reconnaissance ?
L'idée de privilège
L'expérience de reconnaissance met en évidence un apport que l'on considère précieux. Elle implique toujours un tiers, qu'on tient pour responsable de cet apport. Elle peut susciter une gamme d'émotions.
Pour que l'expérience de reconnaissance soit complète, il faut l'exprimer à la personne concernée. Une telle expression, de manière ouverte et directe donne souvent une impression de plénitude. C'est une occasion de mettre en lumière des liens importants qu'on a gardés jusqu'ici plus ou moins dissimulés. Cela permet habituellement un rapprochement affectif entre les personnes concernées.
Par contre, la personne qui fait des faveurs sans jamais exprimer directement sa reconnaissance reste dans une impasse. Elle ne peut atteindre par ce moyen l'équilibre recherché. C'est ce qui explique la multiplication des tentatives et leur insuccès caractéristique.
Reconnaissance et regrets
Lorsqu'on ne s'est pas donné l'opportunité d'exprimer et de tenir compte suffisamment de sa reconnaissance on éprouve généralement du regret. On se sent en déséquilibre face à la personne dont on est tributaire. On regrette aussi parfois qu'il soit trop tard pour la lui manifester concrètement. On demeure donc avec l'impression d'une expérience incomplète. Il s'agit d'une expérience qui a été partagée dans une première partie, lorsqu'on a reçu. Mais elle ne l'est pas dans un deuxième temps, lorsqu'on réalise toute l'importance de ce qu'on a reçu. Dans le cas de la reconnaissance le besoin de montrer son appréciation n'est pas un devoir, mais bien un élan de l'intérieur.
L'expression de la gratitude
Il y a une certaine subtilité dans la différence entre la reconnaissance et la gratitude. Elle se manifeste aussi dans la nécessité d'expression ou de réaction. Ainsi, on a l'impulsion d'exprimer sa reconnaissance pour compléter cette expérience. Dans le cas de la gratitude, c'est différent: on a besoin de dédommager ou de compenser pour rétablir l'équilibre. C'est comme si dans le premier cas on se devait à soi-même d'être expressif alors que dans le cas de la gratitude on "doit quelque chose" pour avoir une impression d'équité.
05:00 Publié dans culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gratitude, cri, coeur, merci, bienveillance, expérience, partage, réflexion, comprendre, savoir, connaître
10/03/2016
Conte... (3)
Quelque temps plus tard, Ammamellenn, qui ne s'avouait pas vaincu, alla dans un certain endroit et ramassa beaucoup d'herbes dont il fit plusieurs tas. Il revint et dit à Élias :
« Demain, tu iras à tel endroit et tu rapporteras l'herbe que j'y ai mise en tas. »
Le lendemain, Ammamellen prit les devants et se blottit dans un tas d'herbe, attendant Élias pour le tuer.
Celui-ci vint et rassembla toute l'herbe, excepté un tas dont il ne voulut pas s'approcher. Ses compagnons l'interrogèrent :
« Tu as rassemblé tous les tas d'herbe, pourquoi laisses-tu celui-là ?
— Celui-là respire, dit Élias ; les autres ne respirent pas. »
En entendant cela, Ammamellen se leva précipitamment, saisit son javelot et le lança contre Élias qu'il manqua.
Il s'écria alors : « Va, je m'incline devant toi, fils de ma sœur, que ma sœur a enfanté et qu'elle a fait enfanter à sa servante. »
Et, depuis ce jour, Élias peut vivre près de sa mère en toute tranquillité.
(Suite & Fin...)
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conte, fable, rêverie, imaginaire, histoire, réflexion, comprendre, savoir, connaître
09/03/2016
Poème du jour...
Se fiancer à la Vertu pourrait être
Une discrète Volupté
Mais la Nature se délecte des Roses
Qu'on lui a appris à consommer.
(Extrait de "Quatrains" d'Emily Dickinson - Poésie/Gallimard - 2011)
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dickinson, quatrains, poétesse, américaine, nature, roses, consommer, fiancer, volupté, réflexion, comprendre, savoir, connaître
08/03/2016
Petite philosophie du soir...(16)
Miroirs
Il n'est de meilleurs miroirs que les hommes.
Catherine Rambert
à suivre...
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miroir, homme, meilleur, rambert, philosophe, soir, philosophie, réflexion, comprendre, savoir, connaître
06/03/2016
Conte... (2)
Au moment où Élias, penché au-dessus de l'eau, s'apprêtait à boire, il aperçut l'image d'Ammamellen qui tirait son sabre et allait l'en frapper sur la nuque. Il eut juste le temps de s'élancer et de s'enfuir de l'autre côté.
Un autre jour, Ammamellen marcha jusqu'à une vallée et, avec des pattes d'animaux morts, il y fit des traces de chamelles, de chèvres, de brebis et d'ânes. Il y mit aussi trois vieux chameaux : l'un borgne, l'autre galeux et le troisième ayant la queue coupée.
Il rentra chez lui et, le lendemain, il proposa à Élias, en échange de sa tranquillité : « Va visiter cette vallée au loin, tu nous diras ce qu'il s'y trouve. »
Élias se rendit dans la vallée et, lorsqu'il fut de retour, Ammamellen lui demanda : « Eh bien, as-tu visité cette vallée ?
— Oui, répondit Élias, je l'ai visitée.
— Et que s'y trouve-t-il ? Le pays te plaît-il, oui ou non ?
— Il me plaît, seulement il y a des traces d'animaux morts et trois vieux chameaux dont l'un est borgne, l'autre galeux et le troisième a la queue coupée.
— Comment distingues-tu la trace d'un animal vivant d'un animal mort ?
— La trace d'un animal vivant revient sur elle-même, tandis que celle d'un animal mort ne revient pas.
— À quoi reconnais-tu qu'un vieux chameau est borgne ou qu'il a ses deux yeux ?
— Le chameau borgne mange toujours les arbres du côté de son bon œil.
— Et le chameau galeux ?
— On reconnaît un chameau galeux parce qu'il se gratte à tous les arbres qu'il rencontre.
— Et qu'est-ce qui te fait distinguer un chameau dont la queue est coupée de celui qui a sa queue ?
— Lorsqu'un chameau qui n'a pas de queue vient à fienter, les crottes restent en tas, tandis que celui qui a sa queue s'en sert pour les disperser. »
à suivre...
08:23 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conte, histoire, fabuleux, rêverie, livre, réflexion, comprendre, savoir, connaître