07/09/2013
Chemins escarpés... (21)
Ainsi se lève l’aube victorieuse, paisible et heureuse, sous la forme de corps flamboyants où de riches liens s’unissent. De ton imagination, tu en fais un dialogue et une saine nourriture de l’esprit en osmose avec les consciences actuelles… De celles qui s’échappent du cerveau par leur émanation naturelle et qui se dirigent vers les êtres de lumière. Bien que je me félicite de les voir ainsi voler comme des papillons vers leurs nids, par une sagesse souveraine, toutes ces luminescences qui sentent bon la connaissance s’offrent le bonheur. Promesse de matins radieux sous un ciel tout bleu, j’implore, alors, votre patience pour ce défilé génial qui en ordre serré entrera dans ces esprits clairvoyants. Nul doute, on s’écoutera dire : « Elles sont en lieu sûr pour l’éternité qu’elles sachent en garder les substances essentielles à nos vies ». Semblables aux choses qui s’octroient un décor, ces luminescences seront les gardiennes des lieux. À nous d’en sauvegarder leurs âmes.
(Poème inédit de Pôl Kraly (alias Franck Roy) in "Chemins escarpés" - à paraître)
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03/09/2013
Chemins escarpés... (20)
Quel que soit l’objet de ton intention, la fournaise qui brûle en toi concrétisera les moments précis de ce que j’appelle : « le souffle divin de l’esprit sur la braise de la nécessaire exaltation de l’envie », et cela par-delà les horizons sinistres. Tu feras en sorte d’organiser les exaltations de ton âme au service des vides profonds de ces existences brûlées. Tu raviveras la flamme de tes enthousiasmes par la beauté de ton langage et l’éloquence de ton verbe, et cela viendra en écho dans un concert par les voix intimes de ton cœur. Imaginant un pays où se reposent les naissances à venir les paroles étirées de tes discours lumineux, tu les épouseras en accord avec les consciences réunies par le véritable langage de ton intelligence recouvrée. À la porte des conseils avisés de l’esprit, le détachement incitatif de celui-ci t’ouvrira les portes de la méditation aux choses essentielles des cycles notoires de nos vies enfin existantes. Malgré la condition naturelle, reposant dans l’espace, le vol de psyché atteindra des hauteurs où la claire lumière dans un flot naturel se fera force et certitude. Les nuits seront belles et fraîches sous la voûte céleste et comme un oiseau, son vol épousera les vents ascendants pour créer de plaisants paysages à nos yeux. Et de cet enchantement complice et illimité de l’air ambiant à son vol souverain, l’esprit rejoindra sans qu’on lui demande cette matière qui respire et qui vit. Ce corps qui rassemble tout l’univers en parfaite harmonie avec l’immuable richesse de la connaissance. Le temps sera venu alors pour s’y complaire dans cette chair intérieure, car ce corps possèdera la création du monde.
(Poème inédit de Pôl Kraly (alias Franck Roy) in "Chemins escarpés" - à paraître)
à suivre...
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31/08/2013
Poème du jour...
La Patience
L'ornière allait s'efîaçant et le chemin montait : tout ce dont je me souviens de l'enfance. Je vivais sans être né. Le sang clair qui s'égoutte à présent sur le tambour n'était pas encore a l'ouvrage. Mais le chemin montait. Des brumes de chaleur comblèrent l'abîme adolescent. J'appris que le simulacre du crime est deux fois meurtrier. Au tremblement de la rose et du fer, à I étincelle de la forge, tandis que ma fureur et mon dénuement luttaient et s'anéantissaient devant la force de l'unique amour, je naissais... Le rocher, où finit la route et où commence le voyage, devint ce dieu abrupt et fendu auquel se mesure le souffle. C'est le même torrent qui commande, mais il est écouté cette fois par un peuple d'abeilles noires.
(Poème de Jacques Dupin)
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18/08/2013
Chemins escarpés... (18)
De la mort du livre des esprits, tu en es conscient par-delà les montagnes griffées. Tes pieds saignent et vont se fondre dans les déserts. Toi, créature et enfant de Dieu, les flammes de l’enfer ne sont pas si chaudes, pense à dégager ton intelligence vers des chemins plus paisibles. Sache que les portes de l’enfer te guettent et te persuadent de revenir en arrière sur de vrais sentiers pédestres où la flore s’étale comme un tapis. Si l’immersion de ton corps passe par les déchirements de tes membres, cherche à concevoir un abri de fortune pour ton âme, là elle sera en sécurité. Soigne ton âme réfléchie, mais ne t’inquiète pas ; ta conscience est avec toi à chaque étape de ce parcours macabre, ta loyauté t’allègera de ce poids, car elle est positive dans tous les domaines qui se rattachent à ta vie, elle évite l’enfer quand elle le veut. Il se pourrait qu’une union sexuelle apparaisse sur la route de la joie et que tu trouves ici ta place dans l’étoile de ta lumière amoureuse. Il n’y aura que toi qui recevras la plus belle chose qui te viendra par le message de Cupidon, une flèche en plein cœur qui se nommera Amour !
(Poème inédit de Pôl Kraly (alias Franck Roy) in "Chemins escapés" - à paraître)
à suivre...
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10/08/2013
Poème du jour...
L'Oubli du Mail
Le rite et le parc hagard
L'air sérieux
Conjurent les omnibus.
Loin les sonneries sont perdues
Pour ma plus grande résolution et la gorge de fauvette
Votive au milieu du vent.
Carême au marché qui bruits des mots à dire
Aux plis d'une soie tremblante.
Le toit recru délaissé
Au deuxième silence d'une seule heure sans escorte
Porteur du signe de reconnaissance.
(Poème de Vincent Bounoure)
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05/08/2013
Chemins escarpés... (17)
LA NOIRCEUR DES CHOSES
Notes sur :« La Noirceur des Choses »… Certains disent, des philosophes que c’est dans la noirceur de l’obscurité des choses que l’on découvre la vérité. Sachons ce que veut dire « obscurité », cela veut dire « absence de lumière », ils pensent que dans chaque humain où chaque œuvre artistique il y a une part d’ombre, celle qui échappe à la compréhension… Que c’est par là que naissent les choses les plus mystérieuses de la nature humaine ou de l’art et que c’est là l’intérêt de la vie ! Mais ils savent aussi que dans tout homme, toute femme, tout artiste, dans l’art en général il y a une part de profondeur (j’en parle dans mon prochain et dernier thème). Que dans « La Profondeur des Choses », il y a un abysse, mais aussi une perspective. Je veux, avant tout, démontrer dans « La Profondeur des choses » qu’il n’y a pas que de « La Noirceur » supposée, mais une profondeur inexplorée. Je pense que c’est par « la Profondeur des Choses » mais encore plus que c’est par « La Noirceur des Choses » que se révèle justement « La Beauté des Choses ». C’est par ce thème (2) que je veux démontrer le beau, mais dans la noirceur. (Le troisième thème sera une synthèse des deux premiers qui se veut être une intensité, une acuité, une ardeur, une plénitude qui va au-delà de l’obscurité).
1
De plain-pied, nous entrons dans ce qui va fermer la porte de la matrice. De ton sang écorché à vif dans ta chair, la mort te réclame et te désire. Beauté noire, de la jeune fille sulfureuse par l’épée perçant ton cœur impur pour mieux conquérir des os déchiquetés. De toi, tu cherches à entrevoir celle qui t’a pointé la lame au plus profond. Ton esprit progresse alors vers la vengeance comme si ta blessure mortelle en éclate la douleur. Dans un écrin meurtri, le chant de ton cœur réclame son or pour pouvoir encore susurrer à ta promise des mots doux. Ta conscience commence à souffrir et te dire que nulle mort n’effraie celui dont la conscience sait emmener ce corps blessé vers le feu de la concupiscence de l’âme déjà défunte. Et tu veux renaître en tant que corps charnel, car tu n’es pas la victime, mais celui qu’on chasse. Dès lors, les jalousies idiotes essayeront d’être la matrice de ce monde malade. De cette expérience se manifestera le désir à l’attachement de ta vie évanouie. Ainsi de ce tableau écumeront des flammes qui te travailleront au corps comme pour mieux te faire sentir ton âme réinventée.
(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy (extrait de La Noirceur des Choses) in "Chemins escarpés" - à paraître)
à suivre...
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29/07/2013
Poème du jour...
Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s'y heurtent confusément
avec des créatures de légende cachées dans les fourrés.
Il y a toi.
Dans la nuit il y a le pas du promeneur
et celui de l'assassin et celui du sergent de ville
et la lumière du réverbère
et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.
Dans la nuit passent les trains et les bateaux
et le mirage des pays où il fait jour.
Les derniers souffles du crépuscule
et les premiers frissons de l'aube.
Il y a toi.
Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Une horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a toi l'immolée, toi que j'attends.
Parfois d'étranges figures naissent
à l'instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux,
des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d'artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.
Et l'âme palpable de l'étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles
et le chant du coq d'il y a 2,000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.
Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas,
que je connais au contraire.
Mais qui, présente dans mes rêves,
t'obstines à s'y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable
dans la réalité et dans le rêve.
Toi qui m'appartiens de par ma volonté
de te posséder en illusion
mais qui n'approches ton visage du mien
que mes yeux clos aussi bien au rêve qu'à la réalité.
Toi qu'en dépit d'un rhétorique facile
où le flot meurt sur les plages,
où la corneille vole dans des usines en ruines,
où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb.
Toi qui es à la base de mes rêves
et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit il y a les étoiles
et le mouvement ténébreux de la mer,
des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
des poumons de millions et millions d'êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n'y a pas d'anges gardiens
mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi.
Dans le jour aussi.
Robert Desnos
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