Allez les yeux invisibles vers le beau.

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11/10/2013

René Char... (Le Poète)

 

René Char. Fureur et mystère, Gallimard, 1967 (« Poésie/Gallimard »). Archives Éditions Gallimard

Fureur et mystère en
« Poésie/Gallimard »,
édition de 1967

« Certes, il faut écrire des poèmes, tracer avec de l’encre silencieuse la fureur et les sanglots de notre humeur mortelle, mais tout ne doit pas se borner là. Ce serait dérisoirement insuffisant », confie René Char à son copain Francis Curel, en 1941. Les récents événements politiques, la guerre, le nazisme, la Collaboration requièrent, à son sens, à la fois le silence de l’écrivain et l’action secrète de l’homme. Démobilisé lors de l’armistice de 1940 après avoir combattu en Alsace, Char s’est donc engagé dans la Résistance sous le nom de Capitaine Alexandre ; et, contre l’« incroyable exhibitionnisme » dont font alors preuve « trop d’intellectuels », il a choisi de ne rien publier durant le temps que durerait l’Occupation. Ce qui ne l’empêche bien naturellement ni d’écrire, ni déjà de songer à un livre qui se placerait sous l’« exaltante alliance » de la fureur et du mystère : « c’est un peu solennel, mais c’est une ville de greniers et de pas millionnaires le rapprochement de ces deux mots », explique-t-il à un autre copain, Gilbert Lely, le 15 octobre 1941. 
Depuis 1940, son existence est rude. Il s’est retiré à L’Isle-sur-le-Sorgue puis dans les Basses-Alpes, à Céreste. Au mur de sa chambre chez ses amis Roux, une reproduction du Prisonnier de Georges de La Tour, avec une photographie d’Arthur Rimbaud à seize ans ; et sur la table, une boîte bleue, ronde et plate, qui contient tantôt des détonateurs, tantôt du tabac. Les poèmes qu’il écrit s’apparentent alors aux aphorismes d’Héraclite, mais s’en distinguent en ceci que les textes du Grec reposent sur une totalité dont nous ne possédons plus que des éléments épars. Char cherche à prolonger le Le Marteau sans maître  (1934) et les autres textes qu’il a publiés avant-guerre dans les revues surréalistes, où il exprimait déjà une forme éruptive de révolte, rimbaldienne celle-là contre les mœurs et contre une certaine pratique archaïque de la poésie, « pourrie d’épileurs de chenilles, de rétameurs d’échos ». Dans un carnet qui ne le quitte pas, il consigne aussi sous forme de notes ses pensées ; il rapporte, dans l’urgence, la mort de ses amis résistants, comme celle de Roger Bernard, abattu par les SS à portée de son propre fusil mitrailleur. Il se dégage de ces feuillets une impression paradoxalement contemplative. « Ces notes n’empruntent rien à l’amour de soi, à la nouvelle, à la maxime ou au roman. Un feu d’herbes sèches eût tout aussi bien été leur éditeur ». En juillet 1944, au moment de partir pour Alger, Char cache soigneusement son carnet des jours de résistance. Il entre en rapport avec la revue Fontaine, à laquelle il donne plusieurs poèmes à partir du mois d’août, ainsi qu’aux Cahiers d’Art et àL’Eternelle Revue, créée par Eluard dans la clandestinité. En septembre, il retrouve son carnet, qu’il s’empresse de détruire, non sans avoir pris copie de la partie « Journal » et des notes, intitulant l’ensemble Feuillets d’Hypnos. Après quoi, il essaie de mettre de l’ordre dans sa « manière de voir et d’éprouver qu’un peu de sang a […] tachée, à [s]on corps défendant ».


(Poésie de René Char -Ed. Poésie/Gallimard - 1967)

10/10/2013

Le Journal d'Anne Frank....

Je suis allé voir la pièce de Théatre : "Le Journal d'Anne Frank" avec Francis Huster, et quel bonheur de voir ce spectacle, riche. Qui nous fait mieux connaître Anne Frank et son oeuvre.

Un conseil, si la pièce par votre ville n'hésitez pas... Du bon théâtre et de très bons acteurs !


Pôl Kraly

 

 

Le Journal d'Anne Frank adapté au théâtre

Roxane Duran interprète avec conviction Anne Frank, ici au côté de Francis Huster dans le rôle du père.

 

Malgré des acteurs investis, la pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt n'émeut pas autant qu'elle le devrait. Dans la mémoire collective, ­le destin d'Anne Frank renvoie à un pan d'Histoire collective, ­le destin d'Anne Frank renvoie à un pan d'Histoire.


 Son journal publié dans le monde entier a transformé l'adolescente qui rêvait de devenir écrivain en héroïne mythique. Éric-Emmanuel Schmitt a lu et relu le précieux témoignage pour la ressusciter dans une pièce du même titre que le livre, Le Journal d'Anne Franck, qu'il a élaborée avec l'aval du Fonds et de la Fondation Anne Frank.

spectateur du Théâtre Rive gauche affronte le visage d'Anne Frank, en gros plan sur un quai de gare. C'est Roxane Duran, 19 ans, révélée par le film de Michaël Haneke,Le Ruban blanc, qui lui prête sa vivacité. Un sifflement de train, de la fumée, et Otto Frank, alias Francis Huster, entre en scène. Il brandit une pancarte portant les noms de sa femme et de ses filles, les attend, avant de repartir lentement tête baissée. Fondu au noir.

Un parti pris à double tranchant

Éric-Emmanuel Schmitt se place du point de vue du père d'Anne Frank. C'est Miep Gies, sa secrétaire et amie, qui lui donne son journal. On est en 1945. Côté cour, à son bureau, Otto Frank hésite avant d'ouvrir le carnet intime rouge et blanc. Sur le plateau, ­Stéphanie Jarre a recréé l'intérieur de l'annexe où s'est cachée la famille juive allemande pendant deux ans, jusqu'à son arrestation et sa déportation, en 1944.

Steve Suissa a conçu une mise en scène quasi cinématographique. Avec une succession de séquences, parfois de tableaux. La lumière se fait tour à tour sur le père et sa famille qui partage le logement avec les Van Daan et le dentiste Dussel. Un parti pris à double tranchant. Car si on peut imaginer la vie des reclus, à l'étroit, aux aguets et affamés, on est moins ému qu'on ne le devrait. Comme si une caméra invisible imposait une distance, nous tenait à l'écart du destin qui se joue sous nos yeux.

Pourtant, la troupe est investie. ­Roxane Duran interprète avec conviction la jeune fille qui commença à écrire à l'âge de 13 ans. Lumineuse, intelligente, elle rappelle combien Anne était déterminée, intransigeante avec sa mère, pleine de vie, et drôle aussi. Francis Huster et les autres acteurs marchent dans ses pas, mais parfois de façon trop appuyée.

(Source "Le Figaro")

09/10/2013

Chemins escarpés... (25)

pensées,philosophie,spiritualité,réflexion,kraly,écrivain,comprendre,savoir,Il nous faut produire des affections durables, toutes les civilisations en procurent dans les entrailles de leur corps. Nous avons ce besoin impérieux de les fabriquer en masse pour faire l’éloge de nos consciences, chercher à distiller ces états élémentaires de nos constitutions. L’attachement est le message important de nos engagements avec l’autre ou les autres. Pour que l’on puisse renaître à nos émotions impulsives, il nous faut savoir transformer ces états par une concentration essentielle de notre Moi profond. La fermeté que nous nous imposons doit nous délivrer de nos chaînes, l’esprit se fera entièrement à ces prédispositions nécessaires de ce qui nous permettra d’évoluer vers un être ou des êtres en parfaite harmonie avec leurs pensées. Le bonheur se gagne ainsi par cet échange de procédés immuables et irréversibles, nos affections par compassion nous en offrent la parfaite humanité. Notre cœur n’en demande pas moins, car il est à la base de cette belle chose, ainsi naissent nos sentiments qui nous conduisent à la volupté sereine du septième ciel. La joie que cela nous donne fait de nous l’aspiration de tous nos émois assemblés au fond de l’humain. Il en ressort disposé à acquérir et surtout à recevoir, l’affect des autres hommes, magnifique osmose de ce que nous sommes capables d’engendrer. Force est de constater que la durabilité de nos liens se forge avec l’intelligence.

 

(Pensées philosophiques et spirituelles de Pôl Kraly in "Chemins escarpés" - à paraître)


à suivre...

08/10/2013

Astuces Feng shui... (33)

L'eau sous les escaliers blesse les enfants :

 

images-2.jpegUn bassin aménagé en dessous d'un escalier peut être joli, mais il crée une malchance immense pour les enfants de la famille. Plus l'eau est profonde, plus la malchance est intense. Au lieu d'y mettre de l'eau, éclairez bien le bas de l'escalier. Si vous le désirez, aménagez un débarras sous l'escalier, mais n'y entreposez pas des choses importantes, comme des photographies ou un coffre-fort. Gardez là les balais, les brosses et d'autres objets du même genre.

 

(Extrait de "365 astuces Feng-shui" de Lillian tOO - Guy Trédaniel Editeur - 2006)


à suivre...

07/10/2013

Pensée du Jour...

 

socrate,homme,adaptation,philosophe,réflexion,comprendre,savoir,pensée

« Ce qui fait l'homme, c'est sa grande faculté d'adaptation.  »


Socrate

06/10/2013

Futuris...

05/10/2013

Trois maîtres de vie... (15)

images-2.jpegC'est à partir de ces textes les plus anciens que j'ai tenté de retranscrire ici la vie et la pensée de nos trois sages. J'ai cherché à citer autant que possible ces textes qui permettent d'entendre la voix lointaine de Socrate, de Jésus et du Bouddha. Le lecteur qui n'a pas encore eu le loisir les sutras bouddhistes, les dialogues de Platon ou les Evangiles pourra ainsi se confronter aux textes eux-mêmes et, par là, aux paroles qui leur sont attribuées et qui résonnent encore si fort à nos oreilles, pour peu que l'on sache les écouter.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

 

à suivre...