Allez les yeux invisibles vers le beau.

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17/04/2016

Pensée du Jour...

rousseau,espérance,obtient,pensée,philosophe,réflexion,comprendre,savoir,connaître"On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère."

 

Jean-Jacques Rousseau.

08/04/2016

Rousseau, le peintre...

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Quatrième enfant d'un ferblantier de Laval, il obtient au lycée, en 1860, un prix de dessin et un prix de musique. Employé chez un avoué à Angers, il est condamné à un mois de prison pour abus de confiance et, afin d'éviter le scandale, il signe un engagement volontaire pour l'armée. Il n'a jamais été au Mexique, malgré les allusions qu'il fit plus tard à cette expédition. Sa vie fut petite et médiocre. Marié en 1869, clerc chez un huissier, il devient commis de deuxième classe à l'octroi de Paris et le reste jusqu'en 1893. Peintre amateur, il obtient, en 1884, une autorisation de travailler comme copiste aux Musées nationaux. En 1886, présenté par Signac, il expose au Salon des indépendants, auquel il participera chaque année jusqu'à sa mort, sauf en 1899 et 1900 : sa carrière, en somme, et sa notoriété sont dues à ce Salon. En 1888, il perd sa femme, qui lui avait donné sept enfants, et se remarie en 1899. Du reste, il fut toujours très sentimental, amoureux jusqu'à sa mort. En 1889, l'Exposition universelle émeut son imagination et lui inspire un vaudeville. Cependant, il se met à peindre en 1893, ayant pris sa retraite à l'octroi. Le tableau exposé aux Indépendants en 1894, la Guerre (Paris, musée d'Orsay), montre qu'il avait dès lors acquis sa manière très originale et son style de primitif moderne. Son concitoyen de Laval, Alfred Jarry, lui fait connaître Rémy de Gourmont, qui publie dans la revue l'Ymagier, en 1895, la lithographie de ce tableau. En 1897, Rousseau expose aux Indépendants la célèbre Bohémienne endormie (New York, M. O. M. A.), dont il propose vainement l'achat au maire de Laval. À cette époque, il joue dans l'orchestre de l'Amicale du Ve arrondissement et, pour vivre, donne des leçons de peinture et de musique. Après la mort de sa seconde femme en 1903, il s'installe rue Perrel, dans le quartier populaire de Plaisance, où il fait les portraits des commerçants ses voisins, en prenant leurs mesures avec un mètre. Son premier sujet exotique, Éclaireurs attaqués par un tigre (Merion, Barnes Foundation), est exposé aux Indépendants en 1904.

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L'année suivante, Rousseau est admis au Salon d'automne dans la salle des Fauves, où il envoie un grand panneau, le Lion ayant faim (coll. part.). Dès lors, il sort de l'obscurité ; Jarry lui fait connaître Apollinaire, et celui-ci lui présente Robert Delaunay, qui devient son ami. La mère de ce dernier lui commande la Charmeuse de serpents, exposée au Salon d'automne en 1907 (Paris, musée d'Orsay). En décembre de cette année, il est mis en prison pour une affaire de chèque sans provision, où il fut la dupe d'un escroc. Pour se disculper, il montre ses tableaux, dont il est fier et qui le font libérer comme irresponsable. Wilhelm Uhde, son premier biographe en 1911, s'intéresse à lui, ainsi que plusieurs artistes, qui ne le prennent pas encore très au sérieux. En son honneur, Picasso offre un banquet, resté fameux, dans son atelier du Bateau-Lavoir en 1908. Rousseau lui-même donne dans son atelier des soirées " musicales et familiales ", avec des mélodies de sa composition. D'ailleurs, en 1904, il avait édité la valse Clémence en mémoire de sa femme. Des marchands lui achètent des tableaux, notamment Vollard et Brummer. Il expose aux Indépendants, en 1909, la Muse inspirant le poète (musée de Bâle), représentant Apollinaire et Marie Laurencin. Malgré ses succès de peintre, une vie privée difficile rend ses derniers jours malheureux ; en 1910, il meurt solitaire à l'hôpital Necker. L'année suivante, ses amis Delaunay et le mouleur Queval lui achètent une concession. Sur la pierre tombale, Apollinaire écrivit un célèbre poème que, plus tard, Brancuşi grava dans la pierre. En 1947, ses restes furent transportés au parc de la Perrine à Laval.

 

Source : Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

 

 

07/04/2016

Rousseau, le philosophe...

rousseau,humaniste,philosophe,bonté,naturelle,homme,société,monde,réflexion,comprendre,savoir,connaîtreRousseau et la bonté de l’homme : Une philosophie de la Nature


La philosophie de Jean-Jacques Rousseau constitue un immense édifice moral et politique. Depuis l’Emile jusqu’au Contrat Social, Rousseau présente sa vision de l’humanité, telle qu’elle devrait être et non telle qu’elle est.

Rousseau a en effet une profonde répugnance pour l’homme tel qu’il est. Sa philosophie est donc essentiellement réactive, réactionnaire par rapport à la société et à la modernité.

Dans le Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes, Rousseau développe une longue métaphore sur l’état de nature, l’état pré-civilisationnel. Il décrit cette période de l’humanité comme étant la plus heureuse. Dans l’état de nature selon Rousseau, l’homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l’homme naturel ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains. Contre Hobbes, qui décrit l’état de nature comme un état de guerre, Rousseau fait de l’état pré-civilisationnel une époque de paix et défend le mythe du bon sauvage, pure face à l’homme civilisé perverti.

Cet état de nature idyllique étant posé, Rousseau décrit comment cet état a été rompu par la propriété. Un beau jour, raconte Rousseau, il se trouve quelqu’un pour affirmer son droit sur une terre cultivable : la propriété est née, et avec elle la déchéance de l’humanité. L’avènement de la propriété génère des inégalités et une concurrence nouvelle entre les hommes. La société civile est instituée, volant à l’homme son innocence.

Rousseau s’illustre par un profond pessimisme sur l’histoire en général et la civilisation en particulier, et un optimisme assez béat sur la nature humaine.

“Je voudrais qu’on choisît tellement les sociétés d’un jeune homme, qu’il pensât bien de ceux qui vivent avec lui ; et qu’on lui apprît à si bien connaître le monde, qu’il pensât mal de tout ce qui s’y fait. Qu’il sache que l’homme est naturellement bon, qu’il le sente, qu’il juge de son prochain par lui-même ; mais qu’il voie comment la société déprave et pervertit les hommes ; qu’il trouve dans leurs préjugés la source de tous leurs vices ; qu’il soit porté à estimer chaque individu, mais qu’il méprise la multitude ; qu’il voie que tous les hommes portent à peu près le même masque, mais qu’il sache aussi qu’il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre”

 

14/08/2015

Sur la bêtise... (1)

bêtise,deleuze,Enthoven,sartre,rousseau,pensée,france culture,interview,réflexion,comprendre,savoir,connaîtreLa bétise n'épargne personne. De la même façon que l'on n'échappe pas selon Sartre à la tentation d'aliéner sa propre liberté et de se prendre  pour une chose. D'ailleurs, Sartre lui-même jouait à l'intellectuel comme d'autres après lui jouèrent à être Jean-Paul Sartre.
Le savoir n’a jamais soulagé la vanité, et tout homme, si vigilant soit-il, finit toujours par prendre la pose et s’endormir sur l’oreiller de ses lauriers. La bêtise n’est donc pas une affaire de contenu, c’est une affaire de forme. Elle tient moins à ce qu’on dit, qu’à l’importance qu’on lui donne. En ce sens, personne n’est plus bête que celui qui ignore qu'il l'est. La bêtise, ce n’est pas Forrest Gump, conscient de son handicap, mais plutôt les sarcasmes de ses camarades de classe, ravis de leur cruauté.
« C’est la raison, dit Rousseau, qui replie l’homme sur lui-même ; c’est par elle qu’il dit en secret, à l’aspect d’un homme souffrant, péris si tu veux, je suis en sûreté. »
La bêtise n’est pas l’adversaire de l’intelligence, mais plutôt de l’intranquillité. La bêtise, c’est l’antalgique auquel on doit de ne pas souffrir des souffrances d’autrui. La bêtise ne pense pas, mais elle est indispensable. De la même façon que les hommes sans courage renoncent à toute individualité pour se cacher dans la foule et crier avec elle, la bêtise donne un peu le sentiment de la sécurité. Elle fait comme s’il suffisait d’avoir un toit pour être à l’abri, ou d’habiter dans une tour d’ivoire pour ne jamais mourir. Sous l’effet de la bêtise, le monde ramolli, l’intersubjectif devient l’interchangeable, l’intime devient l’impudique, l’insoumission devient l’institution. La bêtise s’impose quand la discussion capitule devant l’argument d’autorité, ou quand, à force de parler à tout le monde, celui qui parle n’a soudain plus rien à dire : la bêtise, c’est la « positive attitude ».

 

Deleuze contre la bétise, Raphaël Enthoven (in Macadam Philo; France Culture, 18 mars 2005)

05/08/2015

Poème du jour...

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Daphnis et Chloé

 

Dans un nouveau parentage, 
Te souviendras-tu de moi ? 
Ah ! je te laisse pour gage 
Mon serment, mon coeur, ma foi.

Me reviendras-tu fidelle ? 
Seras-tu toujours mon Berger ? 
Quelque destin qui m'appelle, 
Mon coeur ne saurait changer.

Ah ! sois-moi toujours fidelle !
Je serai toujours ton berger.

 

Jean-Jacques Rousseau

20/09/2014

H. Guillemin parle de Rousseau... (2)

15/09/2014

H. Guillemin parle de Rousseau... (1)